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L’Alliance Borderless sensibilise les journalistes sur l’Accord de facilitation
Publié le mercredi 14 decembre 2016  |  24 heures au Bénin




Un atelier de sensibilisation des journalistes sur l’Accord sur la facilitation des échanges de l’Organisation mondiale du commerce (Omc) s’est tenu le 13 décembre 2016 à Azalaï Hôtel de Cotonou. La rencontre a été organisée par l’Alliance Borderless qui travaille pour l’élimination des barrières au commerce en Afrique de l’ouest.
L’objectif de Borderless (Sans frontière) en initiant cet atelier est de sensibiliser les professionnels des médias du Bénin sur l’Accord sur la facilitation des échanges.
L’atelier a été meublé par plusieurs communications. Il s’agit de la présentation de l’Alliance Borderless et son rôle dans la facilitation du commerce en Afrique de l’ouest ; l’Omc et les différents accords ; l’Accord sur la Facilitation des échanges et questions de mise en œuvre ; les initiatives au niveau régional et l’impact de l’accord sur les échanges commerciaux.
Le Protocole d’ Accord de l’Omc entrera en vigueur en 2017, si les 2/3 des membres le ratifient. Mais sur les 164 pays signataires, une centaine l’ont déjà adopté et il ne reste que quelques Etats pour son entrée en vigueur.
Au niveau du Bénin, l’Accord est déjà au parlement. Il sera ratifié dans les prochains jours, selon le représentant du ministre de l’industrie et du commerce à l’atelier.
M. Chakirou Tidjani, conseiller technique à l’industrie et au commerce a souligné que les pays pauvres ont besoin d’accompagnement pour la mise en œuvre de l’accord. « Les pays en développement et les PMA ne peuvent pas compétir dans les mêmes conditions que les pays développés », a-t-il rappelé.
Le directeur exécutif de l’alliance Justin Bayili a assuré que Borderless ne ménagera aucun effort pour accompagner le ministère du commerce dans la mise en œuvre de l’accord.
Dans son exposé, le secrétaire exécutif a rappelé les constats faits par son institution sur les corridors de la sous-région et qui entravent les échanges commerciaux. Il s’agit des tracasseries et des barrages routiers, la corruption, la perception de taxes illicites sur les produits en transit, les longs délais au port et aux frontières, le coût élevé du transport et du transit. « Il y a même des civils qui vous demandent de payer 1000F ou 2 000 FCFA sans reçu », déplore M. Bayili.
Conséquence, les échanges intracommunautaires formels sont très faibles (12%) dans l’espace Cédeao contre 71% pour l’Europe, 53% pour l’Asie et 48% pour l’Amérique du sud.
Pour renverser la tendance et bâtir une économie régionale compétitive et attrayante pour les investisseurs, le Secrétaire exécutif souligne la nécessité d’éliminer les entraves à la libre circulation et la transformation des produits locaux.
M. Bayili a salué les mesures que viennent de prendre les autorités de la douane béninoise de suspendre l’exigibilité de certificat d’origine pour les produits agricoles et de l’artisanat de l’espace Cédeao. De même que l’interdiction aux corps habillés (douaniers, policiers et autres) de se faire assister par des civils (klébés) lors des contrôles sur les corridors.
Selon Mme Mènou Louise épse Sènou, Consultante, Administrateur du commerce et Gestionnaire de politiques économiques, la facilitation des échanges doit être une opportunité que chaque pays doit saisir pour contribuer à la réduction de la pauvreté par la création d’emplois et l’amélioration des revenus.
Après Cotonou, d’autres ateliers seront organisés dans les prochaines semaines à Ouagadougou (Burkina Faso) et Accra (Ghana).

D.G.H.
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