Certains gestionnaires de projet qui se sont amusés avec les deniers publics ont des soucis à se faire. Le Conseil des ministres du mercredi 14 décembre a pris des mesures visant à faire retourner dans les caisses de l’Etat, des fonds dilapidés dans le cadre de la gestion de certains projets.
Le ministre d’Etat chargé du Plan et du Développement a présenté à ses collègues, en Conseil, ce mercredi 14 décembre, une communication sur la situation de certains projets financés par la Banque africaine de développement (BAD) dans notre pays. Il est à retenir de cette communication, selon les explications données par le ministre d’Etat Pascal Irénée Koupaki « que les rapports d’audit de certains projets n’ont pas été transmis à la BAD et que les rapports d’audit d’autres projets n’ont pas été validés par cette institution de financement du développement ». Par ailleurs, note-t-il, il a été constaté que les soldes des comptes spéciaux de onze projets clôturés durant la période 2009-2015 n’ont pas été apurés. « Les coordonnateurs de tous les projets concernés devront produire les pièces justificatives des dépenses en instance d’apurement dans les plus brefs délais, au risque d’être mis en débet », a-t-il annoncé. Autrement, le montant non justifié par un coordonnateur devient une dette vis-à-vis de l’Etat, qu’il doit payer. Dans la même veine, le gouvernement a instruit les ministres assurant la tutelle des projets concernés aux fins de prendre les dispositions nécessaires afin que le Bénin se mette à jour vis-à-vis de la Banque africaine de développement au plus tard le 31 décembre prochain.
Charte africaine sur les valeurs et les principes du service public
La Charte africaine sur les valeurs et les principes du service public et de l’administration, signée par le Bénin en janvier 2012 a été adoptée par la Conférence des chefs d’Etat de l’Union africaine le 31 janvier 2011. Son adoption est une étape importante vers la réalisation du Programme de l’Union africaine sur les valeurs partagées relatives à la gouvernance, explique le ministre d’Etat secrétaire général à la Présidence de la République. L’objectif global de ladite charte est de promouvoir les principes et les valeurs morales inhérentes aux activités des agents du service public en vue d’assurer les prestations de services transparentes. Elle vise aussi à améliorer la fonction publique africaine et à mettre sur pied une administration capable de fonctionner dans les conditions optimales d’intégrité, d’équité et d’efficacité. La ratification de la Charte africaine sur les valeurs et les principes du service public et de l’administration permettra au Bénin de s’intégrer dans la dynamique régionale d’attachement aux valeurs nouvelles de gouvernance. Le Conseil des ministres a donc adopté le projet de décret portant transmission à l’Assemblée nationale, pour autorisation de ratification de cette Charte africaine?