La nouvelle Directrice générale de la famille et des affaires sociales a nom Mêmouna Baboni Yacoubou. Elle a été nommée en Conseil des ministres du 7 décembre 2016. D’autres décisions ont été aussi prises à ce conclave gouvernemental dont la mise en place d’un numéro téléphonique d’intérêt public. Lire le compte rendu du Secrétaire général du gouvernement, Edouard Ouin Ouro.
Compte rendu du Conseil des ministres
Le Conseil des ministres s’est réuni mercredi le 07 décembre 2016 sous la présidence de Monsieur Patrice Talon, président de la République, Chef de l’Etat, Chef du gouvernement.
Au cours de la séance, le Conseil a approuvé plusieurs dossiers.
I. Au titre des Affaires
Les projets de décrets suivants ont été adoptés ;
1.1 Agrément au code des investissements :
Le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant agrément au régime « C, du code des investissements de la Société Unité de production de plastiques Sarl pour son projet d’installation d’une unité de Production des Plastiques à Guévié-Agongbé, Arrondissement de Glo-Djigbé, Commune d’Abomey-Calavi, département de l’Atlantique.
Il est entendu que cet agrément exclut la fabrication des sachets plastiques.
1.2 Approbation d’états financiers, exercice 2014
Le Conseil des Ministres a approuvé les états financiers, exercice 2014, du Port autonome de Cotonou (Pac).
1.3 Projets de décrets d’application de la loi portant cadre juridique du Partenariat public-privé
En vue d’opérationnaliser les dispositions de la loi portant cadre juridique du partenariat-public-privé, le Gouvernement : a examiné et adopté les décrets d’applications ci-après élaborés pat le Garde des Sceaux, ministre de la Justice et de la législation :
- décret portant attributions, composition et modalités de fonctionnement de la Cellule d’appui au Partenariat public-privé (Cappp) en République du Bénin, en référence aux dispositions des articles 8, 13, 1S,
16, 20, 22, 23, 26, 32, 40, 43, 56, et 60 de la loi.
- décret fixant les modalités de fonctionnement des commissions ad’ hoc d’appel d’offres chargées des procédures de passation des contrats de
Partenariat Public-Privé en République du Bénin, en référence aux articles 9, 28, 34, 35, 36, 37, 38, 39 de la loi ;
- décret portant conditions spécifiques du contrôle et de la régulation des procédures de passation et gestion des conventions du Partenariat public-privé en République du Bénin, en référence aux dispositions des articles 7, 20, 41, 43, 45, 46, 60, 67. 74, 75 de la loi.
L’adoption de ces différents projets de décrets vient ainsi compléter le cadre juridique régissant des Partenariats Public-Privé. TI convient de souligner que cette loi vise à promouvoir la mise en place de financements pour des projets et programmes d’investissements structurants pour l’économie nationale.
II. Au titre des communications
2.1 Recouvrement des créances de la Société nationale des eaux du Bénin (Soneb) sur l’Etat, relatives aux consommations d’eau potable
Le ministre de l’Energie, de l’eau et des mines a présenté au Conseil des ministres, une communication relative au recouvrement des créances de la Société nationale des eaux du Bénin (Soneb) sur l’Etat, relatives aux consommations d’eau potable.
Les créances de la Soneb sur l’Etat s’élèvent à 8,805 milliards FCfa. Cette situation empêche la société de faire convenablement face à ses engagements envers ses créanciers nationaux er étrangers. En effet, au 31 décembre 2015, les dettes à court terme de la Soneb s’élèvent à 13,314 milliards FCfa. A celles-ci s’ajoutent les emprunts à long terme consacrés auprès de la Banque ouest africaine de développement (Boad) et de la Banque européenne d’investissement (Bei) dont l’encours, à la même date, se chiffre à 12,133 milliards F Cfa.
Le recouvrement des créances sur l’Etat constitue, dans ces conditions, une des mesures capitales pour rassurer les partenaires techniques et financiers à poursuivre l’accompagnement de la société dans la mobilisation des ressources nécessaires à l’exécution de ses programmes d’investissement, notamment le financement de la phase III du projet d’Alimentation en eau potable (Aep) de Cotonou. L’objectif majeur étant que la Soneb continue d’alimenter les populations en eau potable er de poursuivre les efforts en vue de l’atteinte des Objectifs du développement durable dans ce domaine.
En approuvant cette communication, le Conseil a instruit le ministre de l’Economie et des finances, aux fins de la prise en charge de l’apurement des créances de la Société nationale des eaux du Bénin (Soneb) sur l’Etat.
A ce titre, le Conseil a autorisé le paiement partiel desdites créances pour un montant de 5, 155 Milliards F Cfa
2.2 Mise en place d’un numéro téléphonique d’intérêt public
Le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique a présenté au Conseil des ministres, une communication relative à la mise en place d’un numéro téléphonique d’intérêt public au Ministère de l’intérieur et de la sécurité publique.
Face aux enjeux sécuritaires et eu égard au grand déficit communicationnel noté aujourd’hui entre les citoyens et les forces de sécurité publique, la mise en place d’un système de communication permettant aux populations de contact et directement et en temps réel les responsables chargés de la sécurité en cas d’urgence s’avère indispensable.
Par cette mesure nouvelle, le numéro vert préexistant, le 166, restera gratuit et sera réceptionné au centre d’appel où sera installé un commandement sécuritaire dynamique chargé de relayer l’information à l’unité de sécurité territorialement compétente en vue d’une intervention rapide et adéquate, le cas échéant.
En approuvant cette communication, le Conseil des Ministres a instruit le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique et le ministre de l’Economie numérique et de la communication de prendre, chacun en ce qui le concerne, les mesures nécessaires pour la mise en service du numéro téléphonique d’intérêt public au Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique.
3. Organisation des rencontres au Bénin
Le Conseil des ministres a autorisé l’organisation :
- de la cinquième (5ème) édition de la Foire régionale de l’Uemoa (Friuemoa), qui se tiendra à Cotonou, du 25 novembre au 10 décembre 2016 ;
- de l’atelier de formation sous-régional sur « l’Audit énergétique : méthode et outils », qui se tiendra à Cotonou, du 12 au 14 décembre 2016.
4. Comptes rendus.
4.1 Point de l’exécution du Contrat plan Etat-Société nationale des eaux du Bénin (SONEB), gestion 2015.
Le Conseil des ministres a pris connaissance du rapport d’exécution du Contrat Plan Etat-Soneb, gestion 2015, présenté par le ministre de l’Energie, de l’eau et des mines.
Pour permettre à la Soneb d’atteindre ses objectifs et de jouet efficacement son rôle dans le processus du développement socio-économique de notre pays, le Conseil des ministres a recommandé en 2007 l’établissement d’un contrat plan entre l’Etat et la Soneb.
Le Contrat plan Etat-Soneb porte sur les engagements réciproques des deux parties en vue d’un meilleur service public d’eau potable aux populations des zones urbaines et périurbaines.
Ainsi, un premier contrat plan a été élaboré et mis en œuvre pour la période 2008-2010. Il a été renouvelé successivement pour les périodes 2011 à 2013 et 2014 à 2016.
De l’examen de ce rapport, il ressort ce qui suit :
- Concernant la Soneb, les principaux objectifs de l’année 2015 ont été atteints notamment : la protection des points de captage, le taux d’eau non comptabilisée (Enc), le nombre d’abonnés, le taux de desserte, l’indice de potabilité de l’eau et le taux de recouvrement clients particuliers.
- au niveau de l’Etat, des résultats ont été aussi enregistrés, notamment, en ce qui concerne la mobilisation des ressources financières pour la mise en œuvre des projets d’infrastructures hydrauliques.
Il convient souligner qu’en dépit des résultats obtenus au titre de la gestion 2015 du Contrat Plan, la Soneb doit poursuivre les efforts d’amélioration des performances en vue d’assurer la satisfaction continue des clients et l’atteinte des objectifs à elle assignés.
Concernant [’Etat, le Conseil a pris acte des dispositions qui doivent être prises pour respecter les engagements ci-après :
- l’actualisation des tarifs conformes au contrat plan ;
- l’apurement des dettes de consommation d’eau des administrations dont le montant s’élève à dix milliards vingt-six mi11ions huit cent quatre-vingt-quatorze mille six cent quatre-vingt-huit (10 026 894688) francs CFA à fin juin 2016 ;
- le paiement régulier des factures de consommation d’eau des administrations ;
- La mise en œuvre accélérée des procédures de déclaration d’utilité publique et d’indemnisation des terrains dans le cadre de la réalisation des infrastructures hydrauliques.
En approuvant ce compte rendu, le Conseil des Ministres a instruit le ministre de l’Energie, de l’Eau et des Mines, en vue de faire prendre, par la Soneb, les dispositions nécessaires pour renforcer les performances enregistrées.
Par ailleurs, le Ministre de l’Economie et des Finances a été instruit en vue de prendre les dispositions nécessaires pour solder les dettes de l’Etat relatives aux consommations d’eau des administrations de l’Etat.
4.2 Comptes rendus de missions à l’étranger
Le Conseil des Ministres a également approuvé plusieurs autres comptes rendus relatifs à la participation de notre pays :
- au Festival des ans Vodoun, qui a eu lieu en Europe, du 22 au 25 octobre 2016 ;
- à la soixante-neuvième (69ème), réunion ordinaire du Conseil d’administration de l’Institut international des assurances (Ua) de Yaoundé, qui s’est tenue à Paris, en France, les 15 et 16 septembre 2016 ;
- à la réunion informelle des Ministres du Commerce de l’0rganisation mondiale du commerce (Omc), qui a eu lieu à Oslo, en Norvège, les 21 er 22 octobre 2016 ;
- à la sixième (6’’’’) Conférence Internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique (Ticad-VI), qui s’est tenue à Nairobi, au Kenya, du 27 au 28 août 2016.
Nominations
Des nominations ont été prononcées
Au ministère du Travail, de la fonction publique et des affaires sociales,
- Directrice générale de la famille et des affaires sociales :
Madame Mêmouna Baboni Yacoubou épouse Sinimbou ;
- Directeur général de la Caisse mutuelle et prévoyance sociale :
Monsieur Nicolas D. Stanislas Zinsalo ;
- Directrice de la promotion de l’emploi :
Madame Nonvilé Elodie Faïzoun.
Fait à Cotonou, le 07 décembre 2016.
Le Secrétaire général du gouvernement,
Edouard Ouin-Ouro
Rationalisation du cadre institutionnel du Ministère de l’agriculture
La liquidation de l’Adma et l’Apah prononcée
(Les agents rassurés)
La mise en œuvre de la décision de rationalisation du cadre institutionnel du Ministère de l’agriculture prise en Conseil des ministres se poursuit. Au cours de la séance du 14 décembre 2016, l’Exécutif a décidé de liquider l’Agence de développement de la mécanisation agricole (Adma) et de l’Agence de promotion des aménagements hydroagricoles (Aphasa). Le personnel des structures concernées a été rassuré du traitement de la question sociale avec l’attention et la sérénité requises.
Point de presse du ministre d’Etat, Pascal Irenée Koupaki
Le Conseil des ministres a tenu sa séance hebdomadaire ce jour mercredi 14 décembre 2016, sous la présidence de Monsieur le Président de la
République, Chef de l’Etat, Chef du Gouvernement.
Le point de presse de ce jour portera sur 3 points majeurs.
1- Charte africaine sur les valeurs et les principes du service public.
2- Poursuite de la rationalisation du cadre institutionnel du Maep.
3- Situation de certains projets financés par la Bad au Bénin.
1. Charte africaine sur les valeurs et les principes du service public et de l’administration
Cette Charte a été adoptée par la Conférence des Chefs d’Etat de l’Union Africaine le 31 janvier 2011.
Notre pays l’a signée en janvier 2012. L’adoption de la Charte est une étape importante vers la réalisation du Programme de l’Union africaine sur les valeurs partagées relatives à la gouvernance.
L’objectif global de la Charte est de promouvoir les principes et les valeurs morales inhérentes aux activités des agents du service public en vue d’assurer les prestations de services transparentes. Elle vise à améliorer la fonction publique africaine et à mettre sur pied une administration capable de fonctionner dans les conditions optimales d’intégrité, d’équité et d’efficacité.
La ratification de la Charte africaine sur les valeurs et les principes du service public et de l’administration permettra au Bénin de s’intégrer dans la dynamique régionale d’attachement aux valeurs nouvelles de gouvernance.
Le Conseil a adopté le projet de décret portant transmission à l’Assemblée Nationale, pour autorisation de ratification, de la Charte africaine sur les valeurs et les principes du service public de l’administration.
2- Poursuite de la rationalisation du cadre institutionnel du Ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la Pêche
Le Conseil a pris récemment des décisions relatives à la rationalisation du cadre institutionnel du Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche.
Au cours de la séance de ce jour, le Conseil a examiné le rôle et les missions de l’Agence de développement de la Mécanisation Agricole (Adma) et de l’Agence de promotion des aménagements hydroagricoles (Aphasa).
Il se dégage de cette analyse un constat de redondance avec des chevauchements opérationnels entre ces deux agences (Adma et Apha) et les nouvelles structures en création à savoir, les Directions Départementales de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, les pôles de développement agricole et les Agences territoriales de développement agricole. Les activités de l’Agence de développement et de la mécanisation agricole (Adma) et de l’Agence de promotion des aménagements hydrocarbures (Apah) devront être intégrées à celles des sept Agences territoriales de développement agricole, pour davantage de cohérence, de synergie et d’efficacité.
Le Conseil a donc décidé de la liquidation de l’Adma et de l’Apah, pour une meilleure gouvernance du secteur agricole, l’un des principaux leviers de développement économique, de création d’emplois et de revenus.
A l’issue de cet examen général du cadre institutionnel du Maep, le Conseil tient à rassurer le personnel des structures dont le processus de liquidation sera engagé, que la question sociale sera traitée avec le plus grand soin, dans un cadre responsable et serein.
3- Situation de certains projets financés par la Banque africaine de développement au Bénin
Le ministre d’Etat chargé du plan et du développement a présenté une Communication sur la situation de certains projets financés par la Bad dans notre pays.
On retient de cette Communication que les rapports d’audit de certains projets n’ont pas été transmis à la Bad et que les rapports d’audit d’autres projets n’ont pas été validés par cette institution de financement du développement.
Par ailleurs, il a été constaté que les soldes des comptes spéciaux de onze projets clôturés durant la période 2009-2015 n’ont pas été apurés.
Les Coordonnateurs de tous les projets concernés devront produire les pièces justificatives des dépenses en instance d’apurement dans les plus brefs délais, au risque d’être mis en débet ; c’est-à-dire que le montant non justifié par un Coordonnateur devient une dette vis-à-vis de l’Etat, qu’il doit bien entendu la payer.
Le Conseil a instruit les Ministres assurant la tutelle des projets concernés aux fins de prendre les dispositions nécessaires afin que notre pays se mette à jour vis-à-vis de la Banque africaine de développement, d’ici au 31 décembre 2016.
Je vous remercie.
CULTURE
Groupe musical "Landry +"
Deux génies, un tube et des ambitions
Le groupe "Landry +" vient de mettre sur le marché de la musique son premier single intitulé "Sohouetô". Mais les ambitions sont grandes et les perspectives, nombreuses, pour ce groupe fait de deux jeunes qui entendent marquer l’univers de la musique au Bénin.
L’un clarinettiste, enseignant de la flûte et de la clarinette, l’autre guitariste et compositeur, Landry Raïmi Padonou et Landry Danon Magnidet ont choisi de fusionner leurs talents, dans le groupe "Landry +", pour donner aux mélomanes un plaisir particulier. Leur composition "Sohouetô", en témoigne. « L’objectif du groupe est de montrer à la face du monde, qu’à travers la guitare, la clarinette et nos voix, nous pouvons émerveiller. Notre particularité se trouve dans nos compositions et dans notre manière de transmettre les émotions », explique le clarinettiste Landry Padonou. Pour ces deux jeunes qui partagent le même prénom et le même engouement pour la musique, le chemin est encore long et les projets foisonnent. A court terme, la visibilité du groupe reste la priorité. « Nous voulons faire une tournée de découverte du groupe dans les espaces culturelles du Bénin. Ensuite, nous allons postuler pour prester aux différents festivals de musique… », annonce le guitariste Landry Magnidet. Déjà le groupe sera présent sur la scène du grand événement de la Saint sylvestre "Kobourou Fashion days" en décembre, renchérit le clarinettiste.
"Sohouetô", un titre porteur d’espoir
C’est par un moment de longue attente qu’est venue l’inspiration semant les premières graines de ce qui sera leur premier single : "Sohouetô". Puis, de répétition en répétition, le morceau a retrouvé sa couleur, sa forme finale, tel qu’il est apprécié sur les réseaux sociaux. D’une durée de 4m, 23’’, cette production audio a été enregistrée à Porto-Novo dans la maison de production
"Aditep" (À Dieu Tout est Possible). En gamme de Sol majeur dans un style acoustique, beaucoup plus rythmé vers la fin, le morceau bat son plein et porte un message didactique : « Soyons patients dans cette vie. Car il n’est pas encore tard pour que nous nous réalisions et que nous arrivions à bout de nos ambitions. Il est inutile de chercher à aller plus vite que le plan divin. Il ne faut jamais cesser de crier vers Dieu, afin que nos objectifs soient atteints et que nous trouvions le chemin du véritable Bonheur. Soyons reconnaissants chaque matin, quand nous nous levons », explique Landry Padonou.
APA
1ère édition de "La reine du tourisme"
Rose Lamidi lève le voile sur l’événement
La grande finale du concours "La reine du tourisme" aura lieu le vendredi 30 décembre 2016 et mettra en compétition 10 candidates. A quelques jours de l’événement, la promotrice Rose Oluwakèmi Lamidi a partagé avec la presse les différentes étapes du concours et ce dont il retourne.
« Ni un concours de beauté, ni de mode, le concours annuel "La reine du tourisme" met en valeur l’intelligence, la volonté de travailler à la valorisation des atouts touristiques du Bénin », a précisé la promotrice Rose Oluwakèmi Lamidi. Ce concours a été initié dans le cadre du projet "Bienvenue au Bénin" lancé le 23 janvier 2016. « Pour cette 1ère édition, près d’une centaine de candidates se sont inscrites en ligne. Suite au casting qui s’est déroulé le 29 novembre 2016 à Cotonou, Porto-Novo, Allada et Dassa-Zoumé, et à la demi-finale qui a eu lieu le 6 décembre 2016 à l’hôtel El Dorado à Cotonou, 10 reines ont été retenues pour la compétition finale qui se tiendra le 30 décembre 2016 à Bénin Marina Hôtel. Le 7 janvier 2017, à la faveur d’une cérémonie, la reine sera intronisée à Azalaï Hôtel », a fait savoir la promotrice du concours. Entre autres avantages, l’heureuse élue séjournera dans une villa à Cotonou pendant son mandat d’un an et recevra une enveloppe financière d’un million de francs Cfa. Durant son mandat, elle participera aux foires du tourisme, intéressera les jeunes et les étudiants aux potentialités touristiques du Bénin, travaillera à l’amélioration des sites touristiques tels "La porte du non-retour" et le musée d’histoire de Ouidah, le palais Toffa 1er et le musée Da Silva de Porto-Novo, la place Toussaint Louverture et le palais d’Allada, le palais royal, les musées et mausolées d’Abomey… « Je crois qu’on doit donner plus de visibilité à ces sites et monuments, car c’est une partie intégrante de l’histoire du Bénin », reconnait la promotrice Rose Oluwakèmi Lamidi, une Nigériane qui, depuis 30 ans, éprouve une passion pour les atouts touristiques du Bénin.
APA
7ème édition du Fesdac dans le Zou et les Collines
Le ministre Ange N’Koué lance les hostilités à Abomey
Les espaces verts de la place Goho d’Abomey ont été choisis par le ministre du tourisme et de la culture, Ange N’Koué, pour procéder au lancement des Festivals départementaux des arts et de la culture (Fesdac) au plan national. C’était le samedi 10 décembre dernier devant un parterre d’artistes, de promoteurs culturels venus du Zou et des Collines.
« Les Fesdac sont des occasions pour faire l’inventaire des valeurs culturelles, promouvoir la création artistique et musicale nationale, et diffuser la culture béninoise, tant au plan national qu’international, à travers les performances de ses ambassadeurs », a déclaré le ministre Ange N’Koué. Les Fesdac, a indiqué le ministre, s’inscrivent dans le cadre de l’application de la charte culturelle du Bénin promulguée le 25 février 1991. Elle tient compte de l’épanouissement des libertés fondamentales, la multiplicité des courants de pensée et de toutes les exigences d’une démocratie pluraliste. Les dispositions de la charte culturelle du Bénin, a souligné Ange N’koué, prescrivent entre autres que l’animation culturelle soit faite par l’organisation de spectacles de tous genres, de foires, de festivals nationaux et régionaux, de carnavals, de semaines ou journées culturelles dans les villages, quartiers de villes, établissements scolaires ou universitaires. A l’en croire, les initiatives des artistes et acteurs dans l’organisation de ces festivals seront fortement prises en compte dans les réformes et inscrites dans le plan d’actions du gouvernement. Léon Zoha, Directeur des arts et des livres et directeur départemental du tourisme et de la culture du Zou et des Collines, a pour sa part levé un coin de voile sur les critères d’évaluation. D’après ses explications, les critères d’évaluation des arts de scène portent sur la tenue sur scène, l’occupation du plateau, le chant, le cœur, le costume, le thème, le message, la diction, l’orchestration. « Les œuvres des artistes plasticiens seront appréciées par le jury sur la base de leur originalité, le mode d’expression, la visibilité, la pertinence du message, la présentation, l’encadrement et l’esthétique », a-t-il précisé. Au terme de plusieurs heures de compétition, le jury, présidé par Happy Goudou, a remarqué que les artistes béninois font d’efforts, mais doivent être formés parce qu’ils leur manque certaines précisions. Par contre, la musique moderne en compétition au cours de ce Fesdac à Abomey n’a pas satisfait le jury. Le président a demandé à ces artistes de se rapprocher de leurs aînés pour avoir la main. Les meilleurs qui ont été dégagés vont prendre part au Festival national des arts et de la culture (Fesnac) pour se mesurer aux autres.
Zéphirin Toasségnitché
(Br Zou-Collines)
Ouverture de la semaine de la Grd au Bénin
Pour la promotion de la culture des résultats
La Communauté béninoise de pratiques sur la Gestion axée sur les résultats de développement (CoP-Grd/Bénin) organise, du 13 au 16 décembre 2016, la semaine de la Grd au Bénin. Le directeur de cabinet du ministère de l’Economie et des finances, Servais Adjovi, président de la CoP-Grd/Bénin, a procédé à l’ouverture de l’activité mardi 13 décembre 2016, à Cotonou.
Contribuer à la promotion et à une large diffusion d’une culture des résultats au Bénin et renforcer la mise en œuvre des réformes et des politiques tant nationales que d’intégration régionale. C’est l’objectif de la semaine de la Grd au Bénin qui s’est ouverte mardi dernier en présence des cadres des ministères, des acteurs du secteur privé et de la société civile, des universitaires et des Ptfs dont le représentant de la Banque africaine de développement (Bad). « Intégrant la dynamique de l’initiative "L’Afrique pour les résultats" (AfriK4R), de la Grd, le Bénin a mis en place la CoP-Grd/Bénin en 2014. Elle est une plateforme d’échanges de connaissances et d’expériences sur la Grd entre praticiens issus de l’administration publique, de la société civile, du secteur privé et des Ptfs, pour une amélioration de l’efficacité de la stratégie nationale de développement », a expliqué le représentant du point focal national, Bertin Aïzonnou, Sg de la Cop-Grd/Bénin. Procédant à l’ouverture de la semaine de la Grd au Bénin, le président de la Cop-Grd/Bénin, Servais Adjovi, a réaffirmé la volonté du gouvernement de faire de la Grd, une caractéristique essentielle de sa gestion des affaires publiques pour une forte croissance économique. « Plus qu’un outil technique, la Grd reflète une manière de penser, d’agir pour impacter positivement les communautés », a indiqué Servais Adjovi.
Anselme Pascal
Aguéhoundé
REGION BORGOU-ALIBORI
Entretien avec Fidèle Kikan, Directeur de Amnesty international Bénin sur les décès subits
« On dirait un acharnement contre Le Matinal »
Le Directeur de Amnesty international Bénin, Fidèle Kikan, a accordé une interview à votre journal. Abordant la question des droits de l’homme au Bénin, M. Kikan a déclaré qu’elle est préoccupante. Et, c’est avec peine qu’il évoque les tragiques disparitions survenues au sein du journal « Le Matinal. »
Le Matinal : Merci de faire une brève présentation de Amnesty International
Fidèle Kikan : Amnesty International est un mouvement d’obédience internationale qui est présent dans 160 pays et territoires dans le monde entier et qui compte plus de 7 millions de membres et sympathisants. Il a été créé en 1961 par Peter Benneson. Notre vision, c’est de pouvoir et garantir un monde où tous les hommes se prévalent de l’entièreté des droits humains tels que reconnus par la déclaration des droits de l’homme et les autres instruments qui l’accompagnent. Que ce soient aux plans national, régional et international. Nous faisons la pression par des recherches quand nous avons connaissance des situations de violation des droits de l’homme. Nous faisons des rapports. Et quand nos rapports sont concluants, nous allons vers diverses structures. Que ce soient des actions médias, des actions de plaidoyer, des actions de pression sur les gouvernants pour que les victimes sur lesquelles nous avons fait des rapports puissent être simplement indemnisées ou que justice équitable soit accordée. Nous sommes au Bénin depuis 1990. Donc, bientôt 26 ans.
Quelles sont les difficultés auxquelles est confronté votre mouvement dans cette mission ?
C’est clair qu’après avoir pris des engagements en 1948 par rapport à la déclaration universelle des droits de l’homme, les Etats ont semblé, à un moment donné, se rebiffer un peu pour plusieurs raisons. Quand je prends l’actualité, plusieurs de ces Etats par exemple prennent des lois liberticides, des lois qui violent le droit à la vie tout simplement parce qu’ils s’opposent à la question de l’insécurité. Donc, effectivement, les mêmes Etats qui ont pris des engagements en 1948 semblent être les mêmes qui nous créent des conditions d’opacité où des obstacles pour pouvoir accéder à des recherches. Mais Amnesty étant constitué de défenseurs chevronnés des droits humains, nous trouvons toujours des moyens d’arriver à nos fins. Je vous donne quelques exemples complexes. En Syrie, nous avons pendant longtemps indiqué qu’il y a des prisons complétement inhumaines. Le gouvernement ne nous avait pas permis d’aller sur le sol syrien. Mais, nous avons utilisé les images satellitaires pour pouvoir documenter. Le gouvernement nigérian sur la répression aveugle de Boko-Haram, a longtemps empêché que nos enquêteurs viennent sur le terrain. Pourtant nous avons trouvé les moyens d’avoir des preuves et témoignages à l’appui pour documenter des cas de violation massive des droits de l’homme. Nous avons même nommément indiqué quelques Généraux de l’armée nigériane.
Et sur le plan national ?
Au Bénin par exemple, il y a les récents évènements de Bantè qui ont abouti à des tueries en marge des présidentielles de 2016. Nous avons conduit une équipe de recherches qui a fait des études approfondies, juste des analyses balistiques pour pouvoir situer les responsabilités. Actuellement, le rapport est au niveau du gouvernement. Ça veut dire que nous trouvons toujours des moyens pour mettre devant ces responsabilités. Oui, ils ne nous donnent pas l’information comme des enfants de chœur mais nous trouvons toujours des moyens l’avoir. Quand nous avons des informations, les rapports sont toujours renvoyés par devoir d’obligation de recevabilité. Nous les renvoyons toujours aux Etats et c’est sur ça que nous les interpellons.
Quelle comparaison faites-vous du respect des droits de l’homme ou de libertés fondamentales sous les différents régimes ?
Amnesty international n’a malheureusement pas le potentiel ou la prérogative de comparer ou de faire une analyse comparative de gouvernants. Mais nous pouvons nous prononcer sur la situation des droits humains dans un pays en général. Alors, sans analyse de gouvernance aucune, nous constatons que dans une certaine période donnée de notre pays, nous avons fait de progrès remarquable. Quand on compare le Bénin d’aujourd’hui à la période révolutionnaire, il n’y a pas comparaison et tous les jours semblent faire suffisamment de progrès en matière de démocratie et de droits de l’homme.
La Haac de Boni Tessi est-elle dans le viseur ?
Vous êtes journaliste. Vous avez suivi l’actualité. Vous savez que tous les rapports mondiaux que Amnesty international sort au niveau du Bénin depuis dix ans, la chose qui est plus reprochée malheureusement, c’est la liberté d’expression, c’est la liberté d’association, c’est la liberté de réunion, c’est la liberté de manifestation ou de cortège. On pensait que 2016 devrait être une année d’exception. Personnellement, j’étais en train de rédiger mon rapport pour féliciter le Bénin sur la liberté de presse quand, comme un cheveu sous la soupe, il y a eu cette décision très malheureuse de la Haac qui conduit à la fermeture de 7 organes de presse dans un Etat démocratique. La même mesure interviendrait en marge des élections présidentielles que nous aurions pu comprendre.