A la faveur de la journée porte ouverte organisée mercredi 14 décembre 2016 par la direction de la Société Béninoise de Brasseries (SOBEBRA), les hommes des médias ont une fois de plus eu l’occasion de visiter les installations de l’usine de Cotonou. Au terme de la visite, il en ressort que des innovations sont prévues pour l’année 2017. A en croire le directeur général Sébastien Yves Ménager, il s’agit de donner plus de satisfaction aux consommateurs travers ces innovations.
Membre du groupe castel, présent dans 22 pays d’Afrique avec un total de 90 usines, la Société Béninoise de Brasseries (SOBEBRA) est au Bénin depuis 1960. Pour répondre à la demande des consommateurs, la société embouteille toutes catégories confondues 250 millions de boissons par an. Cependant, face à la concurrence surtout déloyale et des doléances de la clientèle, les dirigeants ont organisé une journée porte-ouverte pour faire la promotion des produits et davantage, valoriser leurs installations. A ce propos, le responsable à la production, un des guides lors de la visite d’usine, n’a pas manqué d’argument pour exposer les différents éléments du maillon de fabrication. Ainsi, le périple a débuté par la salle à Brasser. A ce niveau, le guide a laissé entendre que la production se base sur cinq matières premières. Au rang de ces matières on a : le malt, le maïs, l’eau, la levure et le houblon. A ces dires, le houblon donne à la bière l’amertume et le parfum. Mais le maïs et le malt produisent grâce à l’amidon du sucre a-t-il ajouté. Toutefois, il a assuré que le maïs dont fait usage la SOBEBRA est une production locale. Le processus de la fermentation, l’étape où l’on débarrasse la bière de la levure et même de la soutireuse ont été à l’ordre du jour du parcours.
La qualité des produits
A l’interne, Akim Bouraïma, responsable du laboratoire technique de la société informe que le contrôle qualité est une priorité à la SOBEBRA. Aussi, nous avons des équipes qui nous ramènent des échantillons pour analyse. Alors, on se permettre de dire sans ambages, que les produits SOBEBRA respectent les normes à l’interne et à l’égard de nos partenaires Coca-cola, Eku Bavaria puis Guiness. Selon ses explications, il n’est pas possible de retrouver un corps étranger dans les bouteilles de la société. Car dit-il, le dispositif qui s’occupe du nettoyage des bouteilles est une machine avec une programmation précise. En ce qui concerne l’effet rouille, il pointe du doigt la proximité de l’usine d’avec la mer. Nonobstant, il rassure de ce qu’il y a des actions à l’interne pour lutter contre l’effet rouille. Ce dernier bat en brèche les allégations selon lesquelles le mesurage n’est pas respecté. En particulier, il réfute l’argumentaire du consommateur faisant état de mauvaise qualité de certains produits de la SOBEBRA. Pour rappel, il a fait savoir que par trois fois la Guiness, un produit de la société a été désigné meilleur. De même à l’occasion d’un concours en 2015, il leur a été échu la troisième place au plan mondial. De plus, outre la grande amélioration de la béninoise en 2009, un autre produit de la SOBEBRA, il y a au quotidien des améliorations sur les produits. A ce titre, il informe que cette année, la Société attend les résultats d’un concours mondial à laquelle elle a participé avec le produit la béninoise.
La concurrence déloyale
Pour Sébastien Yves Ménager, il n’est point question de se réjouir. Car en plus de la situation économique délicate, la concurrence déloyale complique d’avantage la tâche à la SOBEBRA. En fonction de cela et pour des raisons de marketing, la Flag est désormais à 500 franc CFA, a-t-il informé. Par conséquent, la société après investigation a rompu le contrat avec tous les points de vente qui commercialisent les produits de contrebande. Mais le plus alarmant est la cessation de la sous-traitance d’avec tous les partenaires, a souligné Sébastien Yves Ménager. Et comme si cela ne suffisait pas, il a fait savoir qu’à ce jour 250 emplois directs ont été fermés. C’est pourquoi, il invite le gouvernement à agir. Sébastien Yves Ménager, assure que seul le gouvernement est en mesure d’arrêter la saigné. Il nourrit malgré l’amertume l’espoir que dans le programme d’action du gouvernement, des projets innovateurs et des solutions novatrices seront au rendez-vous.
Des innovations en cours
Afin d’apporter plus de satisfaction aux consommateurs, le directeur général de la Société Béninoise de Brasseries informe qu’en janvier 2017, la béninoise sera relooker. Ce changement portera sur la couleur de la bouteille, l’étiquetage et surtout une tombola « capsule gagnant » d’une durée d’un mois. Le temps de ce jeu, le consommateur gagnera de nombreux lots dont le plus grand est une voiture a-t-il martelé. Bien qu’il craigne que le premier de l’année 2017 ne soit à l’image de la fin de l’an 2016, il est tout de même pessimiste. Ainsi, il pense qu’entre la SOBEBRA et le consommateur le mariage sera renouvelé pour le bonheur des deux parties.
Méchac AHODI