Elles ne sont visiblement pas au bout de leurs peines. Le temps de s’installer sur le site prévu pour les recevoir non loin de la place des martyrs, et les voilà obligées de remballer. Les vendeuses de jouets font les frais de l’inconséquence et du désordre orchestré par l’autorité préfectorale. Il faut croire que la décision d’interdiction de vente de jouets, un peu comme celle qui incitait au paiement numérique dans les supermarchés, s’est avérée dans sa mise en œuvre un tonneau vide. Et du jour au lendemain, les bonnes dames sont appelées à rejoindre leurs points de vente habituels. Comme si de rien n’était. Une vraie pagaille qui de toute façon, n’est pas sans conséquences sur les concernées, ne serait-ce qu’à voir tout le stress qu’elles ont dû gérer tout ce temps, et les surcoûts liés aux incessantes allées et venues des marchandises d’un site à un autre. Comment ne pas se souvenir cette rencontre passée en boucle sur plusieurs chaines de télévision, à laquelle les bonne dames, toutes en larme, suppliaient le préfet pour obtenir un délai de grâce, pendant que ce dernier, presque plus royaliste que le roi, faisait semblant d’être impassible et intransigeant. Une maladresse qui à coup sûr, lui a valu cet autre échec. Le moment est peut-être venu de se demander si l’homme a véritable l’étoffe du job.
Et pourtant………..
Il se trouve malheureusement que les incessantes maladresses du préfet du littoral amènent à s’interroger sur l’efficacité de la cellule d’analyse des décisions ministérielles et préfectorales installée au palais. N’est-elles pas sensées s’entourer de toute les garanties de faisabilité avant d’accorder son quitus préalable à la mise en œuvre d’une réforme ? A moins que les décisions du préfet Toboula ne soient pas concernées par ce dispositif prévu pour servir de tamis. Toujours est-il qu’à ce rythme, la cellule d’analyse risque elle aussi de révéler ses tares beaucoup plus tôt que prévu.
Naguib ALAGBE