Pour le Secrétaire Général de la Fédération des Syndicats des Travailleurs de l’Administration des Finances (Fésyntra-Finances), Laurent Mètongnon, le premier budget du gouvernement Talon est beaucoup plus un budget d’affairisme au sommet de l’Etat qu’un budget de développement. Lire un extrait de ses propos sur le sujet.
« Je ne suis pas surpris par le vote à l’unanimité de ce budget qui est beaucoup plus un budget d’affairisme au sommet de l’Etat qu’un budget de développement si on se réfère aux prémisses de ma critique sur ce projet de budget lors du point de presse que j’ai animé le 06 décembre 2017. Je disais clairement ceci : l’analyse et la critique d’un budget ne sauraient s’effectuer tout simplement par appréciation des données chiffrées, mais surtout par la critique des vues et options qu’il contient.
L’appréciation d’un Budget ne se limite pas à une simple volonté affirmée, ou à une ambition pour le développement économique et social du Bénin; elle s’appuie surtout sur les fondamentaux : les choix opérés, (les leviers) tant politiques qu’économiques qui fondent ce choix et impulsent oui ou non un développement rapide, harmonieux réel d’un pays. Les voies à emprunter pour y conduire avec un pays comme le nôtre ne peuvent être basées sur le profit individuel, sur la recherche maximum de profits privés mais plutôt sur la satisfaction des besoins sans cesse croissants (besoins individuels et collectifs) des hommes dans une communauté.
Un budget basé sur le tout privé qui va appauvrir par les impôts et taxes les travailleurs, les paysans, les ouvriers, les femmes des marchés, les petits commerçants et les artisans etc. ne pouvait ne pas être voté par un parlement à majorité composé d’hommes d’affaires et de compradors. Je ne m’attendais pas à autre chose que ce vote à l’unanimité. Pas de surprise quand on sait comment depuis toujours comment les budgets sont votés au Parlement du Bénin. »