Le 5e numéro de votre rubrique consacrée au passage des présidentiables de 2016 sur l'émission ''Moi Président'' de l'Ortb s'intéresse au candidat Aké Natondé. Comme les quatre premières parutions, nous vous proposons de lire l'intégralité de son intervention.
Il est candidat à l'élection présidentielle de 2016, avec pour projet de société le document qu'il a pris soin de baptiser le Chemin du Bénin. Porté par la coalition du même nom, Aké Natondé puisque c'est de lui qu'il s'agit, honore son tour de passage, sur l'émission ''Moi Président''. Lui président, comment conçoit-il le développement du Bénin pour les 5 prochaines années, que propose t-il de mieux que ce qui a été fait, pour soulager les peines de ses compatriotes, pour garantir la santé pour tous, réduire le chômage, donner de l'emploi aux jeunes, rendre l'eau, l'électricité et le carburant disponibles en tout temps et en tout lieu, quel thérapie avance t-il pour faire cesser les grèves dans le secteur de l'éducation et de la santé ? Que propose t-il à la ménagère pour améliorer le contenu de son panier. C'est bien de tout cela qu'il s'agit au cours des 52 minutes d'entretien avec le candidat Aké Natondé que mon collègue se fait le plaisir de vous présenter.
Présentation
Aké Natondé est né le 2 févier 1970 à Covè dans le département du Zou. Après de études primaires et secondaires, il poursuit son cursus à l'Université nationale du Bénin, actuellement Université d'Abomey-Calavi. Là-bas, il obtient une maîtrise en science économique et un Diplôme d'étude approfondie en science de gestion. Très tôt marqué par les difficiles conditions de vie du peuple béninois, il suit avec beaucoup d'attention, les travaux de la conférence nationale des forces vives de la nation de février 1990 qui, confie-t-il, font naitre en lui un attachement profond aux valeurs démocratiques, ainsi qu'à une vocation au service du peuple béninois. Entre 1999 et 2005, il exerce successivement les fonctions d'enseignant, chef comptable, consultant puis, promoteur d'une université privée. On l'aura également remarqué dans la campagne pour la présidentielle de 2001 et de 2006. Mais ces responsabilités politiques ont véritablement démarré en 2009 quand il est élu président du parti Cds Finagnon. Quelques mois plus tard, Aké Natondé entre au gouvernement en tant que ministre de l'Enseignement secondaire, de la formation technique et professionnelle. On lui doit le reversement de jeunes enseignants communautaires de la promotion 2007 dans la fonction publique béninoise. En 2011, l'homme est élu député à l'Assemblée nationale dans la 24e circonscription électorale, une expérience parlementaire écourtée après sa nomination au poste de ministre des travaux publiques et des transports. Réélu député en 2015, sur la liste de Forces cauris pour un Bénin émergent, il siège actuellement à l'Assemblée nationale au sein de la majorité présidentielle. Somme toute, un parcours politique apparemment sans écueil, doublé d'une carrière professionnelle d'enseignant dont pourrait se prévaloir Aké Natondé pour justifier justement sa candidature, à l'élection présidentielle de 2016 au Bénin. Aké Natondé est bien le candidat de la Coalition chemin du Bénin.
Aké Natondé Bonjour, nous n'avons pas la prétention de tout savoir sur vous ni même d'avoir tout dit. Quelques apports éventuels de votre part contribueraient de toutes les façons à mieux vous faire découvrir par les auditeurs et téléspectateurs.
Je vous remercie d'abord de me recevoir ici, pour pouvoir entretenir nos chers auditrices et auditeurs sur le projet de société du Bénin, que nous portons pour l'élection présidentielle de 2016. Je pense que vous avez dit l'essentiel concernant la présentation mais j'aime quand on me présente, que l'on précise que je suis marié et père de trois enfants. Je suis chrétien catholique pratiquant, j'aime qu'on précise cela.
Aké Natondé président d'un parti politique ensuite deux fois ministres puis député le même nombre de fois, le fauteuil présidentiel n'est plus loin se disent certainement certains de vos militants et sympathisants, amis, est-ce que vos réelles motivations en vous portant candidat à l'élection présidentielle ne sont pas ailleurs ?
Je vous remercie encore, je dois saisir l'occasion que vous m'offrez, pour dire qu'en nous portant candidat, à l'élection présidentielle de 2016, ce n'est pas une décision qui a été prise à la va vite, ce n'est pas une décision de dernière minute, ce n'est pas une décision prise parce que j'ai été ministre plusieurs fois, j'ai été député plusieurs fois. C'est une décision murie de longue date et vous avez dans ma présentation dit que j'ai été très tôt marqué par les conditions de vie difficiles de notre peuple. Me voici Aké Natondé moi qui suis né dans mon village, auprès de mes parents, qui y est grandi. J'ai fait l'école primaire et le collège au village à Covè. Et quand on vous dit Covè, c'est le Bénin profond où j'eus des camarades de classe qui devraient faire chaque jour 12 kilomètres pour se rendre au collège à pieds. Imaginez lorsque nous avons cours à 7heures, à quelle heure ces enfants de 9ans, de 10ans, de 12 ans quittent la maison pour venir au Ceg de Covè qui était le plus proche d'eux à l'époque et qui ne pouvaient pas rentrer à midi, parce que la pause n'est pas suffisante pour qu'ils rentrent à midi et ils restent au collège pour rentrer après les cours de 19 heures. Demandez-vous si à midi ces enfants ont trouvé à manger ? Même le ''gari '' quelques fois, cela manquait. Alors moi j'ai été profondément marqué par les conditions de vie difficiles de nos populations que j'ai suivies de très près puisque j'ai vécu toute ma vie ici et j'ai eu très tôt le sentiment que nous devons apporter notre pierre à l'édification, nous devons apporter notre contribution à l'amélioration des conditions de nos compatriotes.
Vous voulez dire que vous avez connu la misère ?
J'ai vraiment côtoyé la misère, même si je dois vous dire que mes parents ont tout fait pour que je ne manque de rien, tous les jours je côtoie la misère, parce que j'ai des compatriotes, des frères, des sœurs des cousins et des cousines qui sont dans des conditions difficiles et nul ne peut être heureux tout seul. Je souffre dans la chair de voir que les béninois souffrent.
C'est là, Aké Natondé que vous avez décidé d'être candidat à la présidentielle de 2016, pour donc relever un certain nombre de défis mais on ne peut rentrer dans le vif de ce sujet sans manquer de vous poser la question ...vous avez servi aux côtés du président Boni Yayi pendant plusieurs années, et vous êtes membre de la majorité présidentielle, comment se fait-il que Aké Natondé veuille faire cavalier tout seul ?
Non Aké Natondé ne fait pas cavalier seul
Mais il y a un candidat désigné !
Nous notre candidature est plus vieille que celle désignée tout dernièrement. Je ne voudrais pas m'étaler sur une polémique sinon, nous sommes dans un cadre tout à fait différent, chaque candidat viendra parler de son projet de société. Nous, nous avons publié le projet de société ''Le chemin du Bénin'' depuis le 29 août dernier. Donc si ce document de 36 pages dont les gens apprécient la qualité et le contenu, a déjà été publié depuis le 29 août et que ce n'est qu'en décembre que la désignation dont vous parlez n'intervienne, il faut dire qu'il ya quelque chose de différent et j'étais en train de vous expliquer la genèse de notre candidature. Après la conférence nationale de forces vives de la nation, que nous avons presque contraint le régime d'alors à organiser, puisque j'étais à l'Université nationale du Bénin, je venais d'y entrer, quand les conditions économiques étaient désastreuses, il n'y avait plus de bourses ni de secours, il y avait plus de 5 mois d'arriérés de salaires pour les fonctionnaires. C'est nous les étudiants qui nous sommes levés pour amener le gouvernement d'alors à aller à la convocation de la conférence nationale des forces vives de la nation. On allait connaître une deuxième année blanche quand la conférence nationale est venue dénouer la crise et donc moi j'ai eu comme sentiment que lorsque nous-nous levons, nous pouvons régler quelque chose.
Aké Natondé, ''Le chemin du Bénin'' est-ce une continuité à la suite de ce qui été fait par le gouvernement auquel vous avez appartenu, ou bien c'est un autre chemin ?
Permettez-moi d'abord de rendre hommage au président Boni Yayi qui m'a fait confiance par deux fois en me nommant d'abord ministre de l'enseignement secondaire et ensuite, après mon élection où j'ai exercé pendant quelques mois à l'Assemblée nationale, ministre des travaux publiques et des transports. Ces responsabilités que j'ai exercées, le mandat parlementaire que j'ai assumé et que je continue d'assumer, m'ont permis de voir là où il y a des corrections à faire , là où les choses sont bien faites et ce qui reste à faire. Et c'est pour cela qu'ensemble avec nos amis du Cds Finangnon avec les partenaires du Cds Finangnon qui se sont réunis pour créer cette coalition, nous avons mis en place ce projet de société qui, pour nous, est la solution pour régler les trois maux que nous avons identifiés : le chômage, des jeunes notamment et des femmes, le deuxième mal c'est la corruption. En ce qui concerne la lutte contre la corruption, la promesse des fleurs n'a pas été tenue par les fruits et enfin c'est la cherté de la vie où le panier de la ménagère est difficile. Nos mamans sur le marché n'arrivent pas à satisfaire leur besoin en achat, celles qui vendent aussi connaissent la mévente. Nous avons ce projet de société qui est ''Le chemin du Bénin'', qui est le tout premier projet de société présenté par un candidat à l'élection présidentielle de 2016. Nous avons été les tout premiers depuis le 29 août dernier, et nous nous sommes exercés à le vulgariser, à prendre l'avis des béninois avant d'en être ici.
Dans ce projet de société vous parlez d'un pays alliant développement économique et progrès social, que peut-on comprendre par cela ?
Nous avons tracé dans ce document le rêve que nous nourrissions pour notre pays le Bénin et dans ce rêve, nous voyons notre pays allier d'ici à 2025, un scénario Alafia qui est un pays économiquement stable, bien gouverné de rayonnement culturel... et donc, nous basant sur cet objectif qui est commun aux Béninois, nous avons estimé qu'il faut voir par secteur, quels sont les leviers sur lesquels appuyer pour atteindre ce objectif global. Donc dans cette première grande partie Bénin alliant développement économique et progrès social, vous verrez le programme « Béninois en mouvement ».
Vous avez exposé en long et en large le programme « Béninois en mouvement » comme réponse globale aux problèmes que vous avez diagnostiqués, au niveau du peuple béninois et dont vous rêvez du soulagement, expliquez-nous davantage ce programme !
Le programme « Béninois en mouvement » c'est tout simple. Aujourd'hui où nous parlons, vous allez voir des centaines de milliers de femmes et d'hommes qui sont exclus du circuit de production de richesse, parce que n'ayant pas le minimum d'outils nécessaires pour participer activement à la construction nationale. Nous estimons qu'il faut ramener tous ceux là dans le circuit, puisque ce sont des énergies gaspillées. D'où la construction de ce programme « Béninois en mouvement », qui, à travers un système d'allocation sociale et de crédit aux femmes, mais également à des hommes pour leur permettre de produire de la richesse. Ce ne sont pas seulement les microcrédits aux plus pauvres auxquels on est habitué, mais ce sont des allocations et crédits qui doivent permettre à nos mamans, à nos sœurs et aux hommes, de pouvoir devenir eux-mêmes plus tard des chefs d''entreprises. Donc nous voulons créer des hommes et femmes chefs d'entreprises. Parce que le problème de l'emploi qui sera la priorité N°1 de notre gouvernement, ne peut se résoudre sans une grande promotion de l'entrepreneuriat, de l'entreprise privée dans notre pays.
Et quel sera le montant de cette allocation ?
Le montant de l'allocation devra varier en fonction de l'affaire présentée par les Béninois. C'est un programme à expérimenter, sur la première année dans un certain nombre de villages et le généraliser partout et donc en fonction de l'augmentation des affaires, il faut encourager ceux là, non seulement par des apports financiers, mais aussi par des facilitées fiscales qui leur permettront d'avoir plus de facilité dans les affaires.
Dans ce programme vous avez parlé des microcrédits aux plus pauvres qui constituent déjà une pratique au Bénin, est-ce à dire qu'avec ce nouveau programme que vous allez initier si éventuellement vous êtes élu au soir de l'élection présidentielle prochaine, est-ce à dire que ces microcrédits au plus pauvres vont disparaître ?
Non les microcrédits aux plus pauvres ne disparaitront pas, mais ils seront améliorés. Ce ne sera plus simplement des microcrédits au plus pauvres, mais ce sera désormais des crédits nouvelle génération pour des futurs chefs d'entreprises. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, nous avons droit à des crédits de 30 000 francs à la rigueur avec lesquels les femmes mènent des activités. C'est déjà un grand effort. Mais nous rêvons plus grand parce que nous voulons que ces femmes deviennent des chefs d'entreprises, donc des crédits qui dépasseront le cap de micro, devenir finalement des crédits normaux et permettre à ces femmes de s'autonomiser entièrement et non de rechuter dans la misère parce que ce qui sa passe actuellement, beaucoup de femmes qui ont reçu de microcrédits avec les difficultés existentielles et comme ces microcrédits ne sont pas accompagnés d'un système de sécurité sociale conditionné, parce que nous, dans notre programme, il a un système d'allocation sociale . C'est-à-dire que la famille ou une mère de famille qui va respecter un certain nombre de critères, aura droit, pour sortir totalement de sa précarité, à une allocation sociale. C'est vrai les conditions sont bien connues, il faut faire vacciner les enfants,
il faut participer au Bénin vert en plantant des arbres, il faut maintenir le cadre de vie propre, il faut scolariser les enfants, un ensemble de choses qui améliorent la qualité de vie du Béninois.
Quelle sera la norme dans le versement de cette allocation aux bénéficiaires et quel type de fiscalité allez-vous pouvoir trouver, pour favoriser non seulement les bénéficiaires, mais également permettre à l'Etat de pouvoir profiter réellement de cela ?
Le programme béninois en mouvement est un programme qui intègre plusieurs solutions. Et en matière de fiscalité, nous avons parlé tout à l'heure de la cherté de la vie et nous, une fois élu président de la république, nous comptons régler les problèmes de cherté de la vie en jouant sur le levier des taxes directes, qui sont versées au cordon douanier, dans les boutiques, la Tva qui toujours a été un système classique qui s'arrête à 18% depuis des années alors que c'est un instrument économique qu'on peut utiliser parfois à la baisse, parfois à la hausse pour booster l'activité économique. En agissant sur la Tva pour ramener les prix à la baisse sur la marché en général, cela permettra de booster la consommation, cela fera élargir la base fiscale et donc les recettes de l'Etat n'en souffriront pas. Puisque les gens consomment davantage, ils payeront plus de Tva mais même si la Tva à l'unité diminue. Parce qu'actuellement les gens vont au marché mais n'arrivent pas à s'acheter les produits, cela va donc permettre la prospérité des affaires dans nos marchés. Pour ce qui concerne les allocations, c'est sur quelle base ? Vous savez il ya des études qui montrent qui est plus pauvre dans nos pays. Et il y a des statistiques, lorsque vous allez à l'Insae, si vous allez au ministère de la famille, l'Unicef, et tous les autres, on a des statistiques. Nous allons mettre en place un comité national qui doit superviser tout ceci pour qu'il n'y ait pas de clientélisme, ou de la politisation, parce que c'est la politisation qui tue notre pays. Nous allons impliquer les conseils locaux, dans l'identification des bénéficiaires. Parce que l'objectif, ce n'est pas de donner de l'argent à des personnes, mais c'est de sortir globalement le Bénin de la précarité en enlevant de la misère, un grand nombre de béninois, des milliers de personnes, qui créeront la richesse et la valeur ajoutée, pour que notre Pib puisse augmenter et la croissance naturellement ne fera que suivre. Et une croissance ainsi créée ne peut être qu'une croissance résiliente, une croissance bien partagée.
Si l'on comprend bien Monsieur Aké, vous ne comptez que sur la fiscalité pour faire vivre ce projet ?
Non, pas du tout, je pense que c'est parce que nous avons parlé de cherté de la vie, que j'ai fait allusion à la fiscalité.
Quelles sont les autres sources de financement sur lesquels vous comptez ?
Les sources de financement existent, au niveau des lignes budgétaires nationales, mais également avec les partenaires au développement, au niveau de la banque mondiale nous allons identifier des programmes qui sont favorables au financement de ce genre de programme. Nous irons donc sur le marché international pour lever des fonds sur des programmes similaires qui existent pour compléter les ressources nationales afin d'arriver à atteindre l'objectif.
Est-ce que vous ne craignez pas d'être taxé de communiste ou au mieux de philanthrope, tel que cela s'est passé aux Etats-Unis avec Barack Obama avec son projet d'assurance maladie?
Non je ne craints rien parce que de toute façon, je suis dans la vie publique et dans la recherche de solutions, aux problèmes que vivent mes compatriotes, je ne craints absolument rien. Je suis prêt à donner ma vie pour cela. Donc si je suis prêt à donner ma vie, on peut me taxer de communiste, on peut me taxer de père Noël, tout ce que l'on veut, mais moi je suis convaincu, avec tout mon groupe derrière, que c'est à travers ce genre de choses que le Bénin peut s'en sortir. Et donc noud sommes convaincus qu'il faut courir. J'ai bien dit que nous n'avons pas l'intention de distribuer gratuitement de l'ragent aux gens mais nous avons pour ambition d'utiliser les ressources nationales et internationales dont dispose notre pays pour sortir les Béninois de la précarité, pour que la majorité des Béninois puissent être inclus dans le processus de production.
Aké Natondé dans votre document vous avez parlé de très petites entreprises à la place des petites et moyennes entreprises. D'abord quelle est la différence entre ces deux concepts ?
Vous savez, c'est très simple, les toutes petites entreprises sont différentes des petites et moyennes entreprises. Les tout petites entreprises, c'est ce qu'on peut appeler les micro-entreprises individuelles d'abord ou le chef d'entreprise lui-même joue tous les rôles, ensuite, il va vers le recrutement d'une personne pour l'assister au moins pour le nettoyage des lieux, ou pour servir de secrétariat. Si vous allez au Etats-Unis, il ya une administration pour ces entreprises qu'on appelle la « Small administration business », c'est-à-dire l'administration des petites affaires et c'est le gouvernement même qui encourage cela. Ce sont ces toutes petites entreprises qui bien gérées deviennent plus tard des petites et moyennes entreprises, qui elles, bien gérées deviennent des consortiums, grandes filiales de groupes dans le futur. Nous avons l'intention d'aller progressivement parce que nous n'avons pas une baguette magique. Ce que je dis c'est terre à terre, permettez aux femmes de mener des activités qui les amènent à créer de toutes petites entreprises et demain vous en verrez parmi ses hommes, ces femmes et ces jeunes, des personnes qui seront de grands chefs d'entreprises demain.
Sur la même question aujourd'hui, prenons un exemple palpable, nous avons le système financier aujourd'hui, avec les petites et moyennes entreprises, nous avons l'association des petites et moyennes entreprises qui essaient tant bien que mal de faire son petit bonhomme de chemin. Prenons le jeune qui a envie de créer son entreprise aujourd'hui, qui la crée et qui du coup constate qu'il y a une fiscalité qui le tue et l'entreprise est mort-née, quelques mois après l'entreprise disparait et le jeune homme crée une autre entreprise ailleurs. Quelles solutions allez-vous apporter à cet état de choses quand vous serez président de la république ?
Je pense que la solution elle est simple. Il faut d'abord encourager les nouvelles entreprises qui naissent, les accompagner à créer de l'emploi, à travers des incitations fiscales notamment. L'incitation fiscale, c'est le premier élément qui permet à une entreprise de vivre. Dans notre pays à un moment donné, il fallait d'abord payer l'impôt avant même de créer l'entreprise, alors que celui qui crée l'entreprise n'a pas encore gagné de revenus. Ces dernières années on essai d'aller vers un système où à la création d'entreprise, certains impôts ne sont plus appliquées. Mais nous devons savoir qu'une entreprise qui naît, a un cycle de vie et nous devons savoir que les trois premières années doivent servir à l'entreprise, il faut un accompagnement fiscal, il faut une sorte d'exonération, pour encourager surtout dans les secteurs de création de valeur ajoutée, notamment l'agriculture, l'artisanat et autres. Il faut permettre au jeunes créateurs d'entreprise de s'asseoir, d'asseoir leurs affaires. Pendant trois ans, voire 5 ans pour certains on doit aller vers des exonérations qui les encouragent et non seulement cela, même les entreprises qui existaient, il faut revoir certaines taxes pour leur permettre de créer de l'emploi, telles que les taxes sur les salaires, le versement patronal ce sont des instruments sur lesquels il faut agir économiquement pour booster l'emploi.
Est-ce que vous ne serez pas à côté de toutes ces mesures incitatives que vous prônez, qu'il faille accompagner ces jeunes entrepreneurs à travers la création d'un capital qui pourra accompagner ces jeunes entreprises qui viennent de naitre à travers les banques, pour ouvrir un capital réellement, à ces types d'entreprises.
Bien sûr, il ya un certain nombre de mécanismes qui existent déjà depuis des années et qui ont continué avec le gouvernement actuel, qui a pris d'autres initiatives en plus. Tout ceci mérite d'être évalué en termes d'accompagnement de la jeunesse. Eh bien vous voyez le Fonds national de la micro finance, le Fnpeej, le fonds de garantie et pleins d'autres structures. Mais est-ce qu'il ne faille pas faire une pause et évaluer les performances pour une efficacité de toutes ces structures et apporter une réponse globale à l'emploi de jeunes ? C'est important. Parce que je vous ai parlé de la politisation qui ne permet absolument rien. La plupart de ces jeunes, peut-être bénéficient de crédit parce que ils ont un bord politique donné et une fois que c'est par la politique ...ils ont fait campagne avec les personnes qui leur ont accordé de crédit, ils ne se sentent plus dans l'obligation de bien gérer, gérer sainement ces fonds.
Vous en savez quelque chose certainement !
Oui mais il faut dire la vérité, il ne faut pas se cacher derrière...
Maintenant sous votre mandat cela ne se passera pas ainsi !
Non, pour ceux qui le connaissent bien, ils savent que Aké Natondé ne fait pas de clientélisme, c'est l'homme qu'i faut à la place qu'il faut et les sanctions doivent tomber aussitôt dès que quelqu'un est fautif.
Alors Monsieur Aké, c'est vrai que vous avez déjà commencé par en parler, sur un autre volet de votre projet de société, vous parlez du nouveau visage que prendra l'agriculture, lorsque vous serez élu président de la République ?
L'agriculture vous savez, c'est le fondement de notre développement. Nous avons la chance d'avoir beaucoup de terres arables qui sont non cultivées à ce jour. Le Bénin fait un peu plus de 112 000km2, pour 10 millions d'habitants, donc lorsque vous parcourez notre pays, de Cotonou à Malanville, vous voyez beaucoup de terres non cultivées. Le Bénin, ces dernières années ou ces dernières décennies a excellé dans la production du coton, l'or blanc qui est le seul, produit qu'on nous connaît réellement. Nous allons continuer à renforcer cet avantage comparatif que nous avons vis-à-vis du monde, mais nous ne pouvons plus nous contenter de la monoculture. Nous avons dit dans notre projet de société que nous devons développer d'autres secteurs, d'autres filières telles que le karité, l'ananas, l'anacarde qui sont des produits dont le label Bénin est recherché partout dans le monde. Et pour cela, il faut des accompagnements, il faut encourager les gens à devenir des entrepreneurs agricoles, et pour ce faire, la mécanisation de l'agriculture doit devenir une réalité et cesser d'alimenter des discours. Une réalité où on crée une race de professionnels de l'agriculture, qui ne vivent que de cela.
Mais avant de promouvoir une filière, est-ce qu'il ne faut pas s'assurer que des débouchés existent pour écouler les produits ?
Je puis vous vous assurer que les Béninois qui s'essayent dans cette filière sans qu'elle ne soit vraiment organisée par l'Etat, peuvent vous dire que la demande est immense dans le reste du monde et ils n'arrivent même pas à en fournir 1% de ce qui est demandé au Bénin. Donc si nous développons ces filières, naturellement, les débouchés existent. L'ananas béninois, c'est un label de qualité connu de tous. L'anacarde du Bénin est recherché, c'est déjà acheté avant même d'être sur le bateau.
Monsieur Aké Natondé, vous avez parlé de la mécanisation de l'agriculture qans vous serez président de la république, mais dites aujourd'hui que faites vous de ces populations, qui certainement ont envie de cultiver. Le crédit agricole, quelle sera la place sa place sous votre quinquennat ?
Lorsque je parle des mesures pour faire naître une race d'entrepreneurs agricoles dans notre pays, pour amener à la mécanisation de l'agriculture, cela ne peut pas se faire par un coup de bâton magique. Il faut pendre des mesures dont certaines sont fiscales, mais également financières. Parce qu'il faut que l'entrepreneur agricole tout comme les autres puissent disposer de la possibilité d'aller vers des institutions financières qui leur accordent des crédits. Aujourd'hui dans notre pays c'est très difficile d'obtenir un financement agricole, financement des banques par une agriculture. En ce qui concerne l'assurance, n'en parlons pas, cela n'existe pratiquement pas, aucun assureur n'est d'accord pour assurer les activités agricoles puisque c'est trop risqué, disent-ils. Mais tant que nous n'allons pas en arriver là, cela veut dire que nous allons toujours rester derrières. Nous, notre gouvernement va susciter la création, parce que n'oublions pas que le partenariat public-privé doit être aussi l'un des piliers de notre action. Nous devons faire créer des structures d'assurance agricole, pour prémunir les paysans ou les agriculteurs contre les risques inhérents à toute activité, surtout l'agriculture dont les risques sont suffisamment élevés. Donc nous devons créer des banques agricoles, mais également des structures d'assurance qui prennent en charge ces risques.
Mais avec une agriculture totalement dépendante des saisons, quel assureur prendra le risque ?
Si vous avez bien lu le document « le chemin du Bénin », vous allez constater que en réalité, nous ne voulons plus seulement dépendre des aléas climatiques et nous voulons d'abord améliorer notre climat à travers le Bénin vert don j'ai parlé où les bénéficiaires du programme « Béninois en mouvement », ont l'obligation de participer à la création du Bénin vert, véritablement vert. Et donc cela va réduire les aléas, mais, la création des retenus d'eau, tout au long de notre territoire national s'avère indispensable.
Vous allez développer l'irrigation ?
Oui nous allons développer l'irrigation parce que nous avons abondamment de l'eau pendant les saisons des pluies où on est inondé, on ne sait pas quoi en faire et toutes cette eau-là est perdue. Et lorsque nous allons développer les retenus d'eau partout, ces retenus d'eau pourront servir à alimenter le bétail, mais également à irriguer les champs, pour que nous puissions produire 365 jours sur 365, afin de ne pas continuer à importer de la tomate du Burkina-Faso ou des pays sahéliens ? C'est parce que ils ont été dans l'obligation de faire des retenus d'eau.
Aké Natondé, quelle sera alors la place de trois P (Partenariat public-privé) sous votre quinquennat ?
Vous savez bien que je suis à l'aise, très à l'aise pour parler de ces 3P, le Partenariat public-privé, je suis du secteur privé et je suis convaincu que tant que l'Etat et le privé ou les privés ne vont pas s'asseoir pour penser le développement de ce pays, rien ne peut aller. Il y a eu des symposiums, il y a eu des assises, mais dont les conclussions, jusque-là on ne sait où se trouvent les conclusions, si c'est dans le tiroir, ou où est-ce que ça se trouve. Pourtant nous organisons chaque année le mois du service public où tous les dossiers doivent sortir du tiroir. D'abord il faut commencer par voter cette loi qui est à l'Assemblée, en faisant la vraie, parce qu'il y a différentes formes de lois sur le partenariat public-privé à l'Assemblée nationale, il ya le projet du gouvernement qui se balade entre l'assemblée et le gouvernement et entre la cour suprême, ça c'est de choses essentielles auxquelles il faut penser. Parce que des investisseurs nationaux comme étrangers, n'accepteront pas de mettre leurs fonds dans des investissements lourds qu'ils ne sentent pas protégés. Donc si nous avons le cadre juridique qui est bien clair, les projets vont arriver et massivement parce que ça fait sur une longue durée leur investissement est sécurisé. Un gouvernement ne viendra pas mettre en cause ce qui aura été réalisé. Donc le Partenariat public-privé est important et il est question d'aller très vite en votant cette loi, la promulguer pour sécuriser les investissements dans notre pays.
La démocratie sous votre mandat se passera comment ?
Non je pense que la démocratie béninoise est un label...
Puisque certains estiment aujourd'hui qu'on n'est pas vraiment en démocratie au Bénin. Non ce n'est pas vrai. En 25 ans, pour 25 ans ou 26 ans moi je suis très fier de ce que nous avons fait en 90, ça a été le fruit d'une longue lutte. Peut-être ceux qui estiment que ce n'est pas une bonne démocratie, ils n'ont pas participé à la lutte. Ils n'étaient pas peut-être au pays, mais si quelqu'un connaît dans quelle situation nous étions et qui a vécu ici tous ces jours difficiles, avant qu'on en arrive à la conférence nationale qui a accouché de notre démocratie, on peut dire bravo au peuple béninois d'avoir vaincu la fatalité.
Est-ce que la démocratie de nos jours est parfaite au Bénin ?
Il n'y a pas de perfection, la démocratie c'est un processus qu'il faut continuer à bâtir pour éviter de tomber dans les erreurs du passé. Je pense qu'il faut améliorer les institutions. Il y a certainement des réformes qu'il faut faire, pour améliorer notre fonctionnement démocratique.
Et donc vous faites partie de ceux qui estiment qu'il faut toucher la loi fondamentale ?
Oui, je pense que tous les Béninois pensent qu'il faut revoir la loi fondamentale et certaines dispositions pour l'améliorer afin de nous préserver des crises inutiles. Maintenant les Béninois sont d'accord, c'est par rapport à l'échéancier que les Béninois ne sont pas tous d'accord, a quel moment faut-ïl le faire ? Je pense que le prochain quinquennat doit servir à faire ce toilettage de la loi fondamentale et tout le monde serait à l'aise. Puisque vous savez, lorsqu'on parle de révision de la constitution il faut le faire de manière consensuelle. Il faut qu'il y ait consensus au niveau des acteurs politiques, au niveau de la population, au niveau des institutions. Parce que si les politiques se réunissent pour décider de quelque chose sans que ce soit la volonté du peuple, vous devez être sûr que cela va échouer.
Alors monsieur Aké, le secteur de la santé et celui de l'éducation ont été ces dernières années paralysés par de nombreux mouvements de grèves et cela est en lien directement avec la qualité des ressources humaines dont vous pensez faire la promotion sous votre mandature. Que comptez-vous faire pour que les grèves dans le secteur de la santé, dans le secteur de l'éducation cessent enfin au Bénin ?
Eh bien vous abordez là la deuxième grande partie de notre projet de société « Un Bénin riche en ressources humaines bien formées en bonne santé vivant ne paix et dans la démocratie ». Dans cette partie de notre projet de société nous avons exprimé encore nos rêves pour notre pays. Le rêve des Béninois de bâtir un système éducatif de qualité, qui mette l'homme au cœur du développement. Donc un système éducatif qui puisse mettre sur le marché de l'emploi, le béninois créateur de valeur ajoutée, le Béninois capable de servir immédiatement, lorsqu'il sort du système scolaire ou universitaire. Et pour ce faire, il n'y a pas d'écoles, il n'y a pas d'universités sans enseignants, d'où la nécessité de recruter et de former des enseignants de qualité avec qui un dialogue permanent est maintenu pour éviter les crises inutiles. Parce qu'on constate que ... c'est vrai que la plate-forme revendicative elle est longue, tout ne peut pas être respecté en même temps, mais les enseignants aussi sont des parents d'élèves et savent que si nous les appelons à la table de négociation, nous pouvons faire un échéancier, que nous devons respecter, parce que si nous faisons des promesses que nous ne tenons jamais, alors nous mettons à mal notre système éducatif. Ceci est valable aussi pour le système sanitaire, où les grèves entrainent des dizaines de morts chaque fois dans notre pays voire des centaines de morts, nous devons éviter...ça c'est un secteur hautement stratégique, lorsque l'éducation et la santé ne marchent pas, tout le pays est bloqué et donc à travers le dialogue social, nous pouvons régler ce problème. Mais, n'oubliez pas que c'est ancien ministre de l'enseignement qui vous parle, j'ai géré un ministère où il y avait 52 syndicats et il n'y a pas une seule journée de grève avant que je ne quitte là.
Une fois président de la république, quelle sera la réforme prioritaire que vous allez mettre en œuvre dans le système sanitaire et éducatif béninois ?
Par rapport au dialogue social vous voulez dire ?
Evidemment
Sinon, par rapport au dialogue social, il faut revoir aujourd'hui, les comités sectoriels de dialogue social. Tel que ça fonctionne, moi j'ai comme l'impression que chaque ministère a du plaisir à organiser cette messe, et ça permet aux cadres de sortir un peu de leur cadre et d'aller s'attribuer un week-end et revenir avec les mêmes plateformes revendicatives. Bien entendu, je suis convaincu qu'il faut revoir cette manière de faire, mais la structure faitière qui est chargé de faire le dialogue doit avoir une périodicité de rencontre qui doit être respectée. Parce que si la rencontre n'est pas régulière, c'est là que les problèmes naissent et lorsque les problèmes naissent, c'est en ce qu'il faut mettre du temps pour trouver les solutions. Je reste convaincu que le système sanitaire et le système éducatif ne doivent pas être des parents pauvres du budget, il faut également regarder dans le budget et pouvoir relever le taux du système éducatif et le système sanitaire, dans le budget national, parce que tout est assis là-dessus. Et je peux vous assurer que pour nous, le système éducatif est un et indivisible, il faut commencer par réduire le train de vie de l'Etat, en regroupant les différents ministères qu'on a aujourd'hui qui sont au nombre de trois ou quatre, la quatrième c'est l'alphabétisation,
Il faut regrouper tout cela en un seul ministère.
Il faut un ministère de l'éducation, parce que les problèmes de l'éducation sont des problèmes transversaux. Et cela va déjà participer à la diminution du train de vie de l'Etat.
Monsieur Aké Natondé, on va vous permettre quand même de présenter votre logo aux téléspectateurs afin qu'ils puissent savoir sur quoi poser le cachet ce jour-là !
Eh bien ! Je voudrais dire que le logo de la coalition la chemin du Bénin, qui me porte est un logo qui présente un chemin, tricolore, que vous voyez à l'écran, vert, jaune rouge, avec écrit Cccb à l'intérieur en noir, donc coalition le Chemin du Bénin. Ce chemin est ascendant, vous voyez qu'il va du bas vers le haut et est éclairé par l'étoile verte, c'est l'étoile divine. Donc personne ne va se perdre sur ce chemin. C'est le chemin, le seul qui peut nous amener vers un meilleur lendemain. C'est le chemin de l'unité et de la paix. Le chemin du Bénin, c'est le chemin de l'entrepreneuriat et de l'emploi pour tout le monde. Le chemin du Bénin, c'est le chemin de la justice. Et lorsque vous allez sur le bulletin unique, nous sommes en haut, donc ça veut dire que Dieu a voulu nous placer en haut, on est sur la toute première ligne en position numéro 8, le 8 qui est d'ailleurs le chiffre du pouvoir. ,
Et toujours dans cette philosophie de rendre heureux le peuple béninois vous n'avez l'intention de laisser personne sur le quai, donc dans votre projet de société vous-vous proposez de vous occuper particulièrement des personnes handicapées et des personnes âgées.
Oui je suis en contact direct avec les personnes handicapées dans notre pays, leurs responsables au plus haut niveau et même leurs responsables au niveau des communes. J'ai déjà eu l'habitude de traiter avec eux, ce n'est pour l'occasion des élections que nous avons pris langue. Si vous allez dans nos différentes localités, vous constaterez qu'il y a une sorte de partenariat avec ces personnes qui sont des exclus de la société. Et nous estimons que ce ne sont pas des personnes entièrement à part, mais ce sont des personnes à part entière qui doivent apporter leur partition dans la construction du pays. Une fois élu président de la République, je vais ouvrir les concours d'entrée dans la fonction publique à ces personnes-là, parce que j'ai coulé les larmes le jour où, une dame malvoyante, mais très brillante, s'est vue rejeter son dossier, parce qu'elle voulait postuler pour être magistrat. Lorsqu'on sait que jusqu'alors, le procureur général à Paris a été non voyant, je me demande pourquoi au Bénin, on va de facto exclure ces personnes-là des compétitions nationales et ça c'est une injustice notoire que nous devons corriger le plus tôt possible. Je vais d'ailleurs exiger du privé, qu'il y ait un taux d'handicapés dans leur personnel, un taux donné même si c'est un pour cent de personnes handicapées. Moi je suis employeur et je peux vous dire que vous allez voir au moins deux personnes handicapées dans le personnel que j'emploi et je suis très satisfait de leur personnes, de leurs prestations.
Vos explications sont on ne peut plus claires, mais j'ai juste envie de vous poser de petites questions. Comment entrevoyez-vous le combat dans la 24e circonscription électorale avec Honorine Atikpa qui est candidate Fcbe, un Janvier Yahouédéhou, et avec Lambert Koti ?
Non, tous ceux que vous avez cités sont mes frères et la politique c'est un jeu, ce n'est pas un terrain de guerre, pas du tout, chacun va s'exprimer. Bon tous ceux que vous venez ce citer ne sont pas candidats, ils soutiennent d'autres candidats et je suis le seul candidat originaire de la 24e de la circonscription, en général. Mais ce n'est pas que ça, je ne compte pas que sur la 24e circonscription pour gagner les élections nous travaillons dans les 77 communes du Bénin et au soir du 6 mars, nous allons opérer la révolution avec les jeunes et les femmes. Parce que Notre slogan c'est « Notre combat, les jeunes et les femmes d'abord ».
Et que deviendra Hecm quand vous serez président ?
Ah, Hecm a toujours fonctionné toute seule quand j'ai été ministre, je suis député, la loi ne permet pas de cumuler mais, il y a le Docteur Albert Tchinkoun qui assure merveilleusement bien mon intérim, à la tête de cette université privée, qui continue de donner les meilleurs résultats.
Revenons à votre projet de société, quelle sera la place des femmes au gouvernement, vous leur prévoyez quels postes ministériels ?
Lorsque vous avez vu le slogan dont j'ai parlé tout à l'heure, c'est que les jeunes et les femmes sont au cœur de notre action gouvernementale, dès le 6 avril et quand vous lisez le projet de société vous voyez qu'il fait la part belle à la gent féminine puisque le programme « Béninois en mouvement » parle de ces femmes défavorisées et dans tout ce que nous faisons, nous avons la femme au cœur de nos actions, parce que ce sont nos mamans, c'est elles qui nous ont donné la vie et évidemment, je ne vais pas rester ici pour faire des promesses électoralistes, je ne suis pas l'homme qui fait des promesses qu'il ne tient pas. Donc vous allez constater que c'est à l'œuvre qu'on connaît le maçon, c'est au pied du mur qu'on voit le maçon. Ce qui est sûr, les femmes seront fortement représentées dans l'action gouvernementale sous Aké Natondé avec les jeunes.
Au cas où vous ne serez pas président de la République, qui allez-vous soutenir au second tour, s'il y en avait ?
Je préfère que vous me demandiez qui va me soutenir si je suis au second au second tour. Je travaillerai avec tout le monde, je suis ouvert à avoir de discussion avec tous les candidats avec qui j'entretiens de bonnes relations. Moi je n'ai pas du tout d'ennemis, je dirais même que je n'ai pas d'adversaire. Je sais seulement que nous sommes dans une compétition, qui est normale et nous avons des concurrents et parmi ces concurrents lorsque nous serons au second tour je sais que nous allons convaincre la grande partie à nous soutenir.
Vous êtes convaincus qu'il y aura un second tour ?
Eh bien, s'il n'y a pas un second tour, nous, on peut gagner au premier tour par le K.O.
Pour un pays comme le Bénin, quels sont les avantages de disposer d'une justice dont l'indépendance n'est pas à redouter, puisque le sujet semble vous préoccuper aussi !
Ah oui, le sujet nous préoccupe à plus d'un titre parce nous estimons qu'il faut renforcer l'indépendance de la juste et la libérer un peu de la tutelle de la magistrature suprême c'est-dire du palais de la présidence parce que les pouvoirs sont séparés, c'est la constitution qui le consacre, mais en même temps on voit que c'est le président de la république qui est le président de la magistrature suprême, donc c'est lui qui est le numéro1.
Donc si vous êtes président vous ne serez pas le premier magistrat ?
Je pense qu'il faut amener dans les réformes dont nous parlons à détacher carrément la justice de la tutelle de l'exécutif. Il en est de même pour la presse où le président de la haute autorité de la communication ne doit plus émaner de la signature du président de la République, pour avoir une presse véritablement libre, des journalistes épanouis, des entreprises de presse au point, qui vraiment fonctionnent comme des entreprises pour créer de l'emploi dans notre pays, parce que sans la presse la démocratie serait estropiée.