Moins d’un an après son avènement au pouvoir, le chantre du nouveau départ, Patrice Talon, et son équipe ont présenté, vendredi dernier, le Programme d’Action du Gouvernement (PAG) 2016-2021. L’évènement a drainé différentes personnalités du pays, les partenaires techniques et financiers, les membres du corps diplomatique et consulaire accrédités au Bénin, ainsi que de milliers de curieux. Tant, l’évènement est inédit. C’est la salle du peuple du palais de la présidence qui a servi de cadre à la déclinaison solennelle de la feuille de route du gouvernement de la rupture, une feuille de route intitulée ‘’Bénin Révélé’’.
D’un coût global de 9039 milliards (dont 889 milliards déjà acquis), ce programme est axé autour de trois piliers essentiels : consolider la démocratie, l’Etat de droit et la bonne gouvernance, engager la transformation structurelle de l’économie et améliorer les conditions de vie des populations. Il table sur une croissance moyenne de 6,5%.
Un programme très ambitieux
La pertinence du contenu et des objectifs du ‘’Bénin Révélé’’ ne souffre d’aucune ombre de doute. En effet, ce PAG, c’est l’accès à l’eau potable pour tous à l’horizon 2021, un ambitieux projet qui passe par le renforcement des capacités de production de la Société Nationale des Eaux du Bénin et une étroite collaboration avec les collectivités locales ; ce sont, en outre, 500 000 emplois en cinq ans, 20 000 logements sociaux en cinq ans, non pas dans le genre du mirage des mille logements du régime précédent, qui ont coûté dix sept milliards, et auxquels le Béninois moyen n’aurait jamais accès ; ‘’Bénin Révélé’’, c’est la construction de l’aéroport de Glodjigbé et des infrastructures modernes sur toute l’étendue du territoire national ; ce sont des défis sécuritaires majeurs à relever ; avant la fin de l’année 2017, Ganvié deviendra un village lacustre moderne ; la route des pêches, nouvelle formule, sera enfin une réalité ; ‘’Bénin Révélé’’, c’est la fin du délestage, puisque le Bénin pourra disposer, par lui-même, de 500 MW d’ici fin 2O18 ; le secteur agricole va générer plus de 150 mille emplois ; on fera du numérique et du tourisme de nouveaux leviers de croissance pour notre pays ; c’est aussi l’amélioration des performances de l’éducation avec, en toile de fond, une réforme profonde du conseil national de l’éducation, dont la finalité reste la dépolitisation effective de l’administration…
Le miracle est vraiment possible
Les oiseaux de mauvais augure ont raison de taxer ce programme d’illusoire ou d’utopique. Les réformes gênent toujours les intérêts pré établis. Mais le président Patrice Talon n’a de cesse à confirmer sa dimension d’homme de vision, qui nourrit de nobles ambitions pour son pays. Par son engagement fortement renouvelé ce vendredi, il a, une nouvelle fois, rassuré son peuple. Faut-il le noter en lettres d’or, ce qui rassure davantage, c’est la solidarité gouvernementale, empreinte de grande conviction, qui a sous-tendu la présentation de ce PAG. En somme, au plan macroéconomique, le rêve du gouvernement Talon est de passer du taux d’investissement de 18,8% du PIB en 2016, à 34% en moyenne pour les 5 années à venir. Et l’exécutif mise beaucoup sur « la mobilisation du secteur privé, au moyen du Partenariat-Public-Privé », une contribution du secteur privé envisagée « à hauteur de 71% du financement des projets phares ». Le miracle béninois est déjà là. Et c’est sur la base de ce programme, qui se veut le plus ambitieux jamais conçu pour notre pays, que le Président de la République sera évalué et jugé en fin de mandat. Personne ne doit donc rester en marge de sa mise en œuvre, si nous voulons que toutes les opportunités deviennent de réels vecteurs de développement durable pour notre Nation commune. Après tout, le miracle annoncé, s’il se produit, ne sera pas seulement celui de Patrice Talon, mais celui de tout le Bénin. Alors, donnons-lui toutes les chances de se réaliser.
David DOLTAIRE
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