La présentation du Programme d’actions du gouvernement 2016-2021 a suscité beaucoup d’appréciations dans le rang des personnalités et citoyens à l’intérieur du pays. Les avis sont variés mais s’accordent, pour la plupart, à reconnaître la pertinence de ce chef d’œuvre soigneusement réalisé. Lire quelques impressions de personnalités et citoyens…
Wilfrid L. Houngbédji, Directeur de la communication de la présidence : « La mobilisation des Béninois est une condition essentielle de la réussite du Pag »
« Sentiment de satisfaction parce que c’était une promesse du président qui a été tenue. Sentiment de satisfaction quand on sait, de l’intérieur, toute la méthode, l’organisation et la rigueur qui ont entouré la réalisation de ce document. Sentiment de satisfaction aussi pour les grandes ambitions portées par ce projet. Satisfaction enfin pour la mobilisation de tous. Quels que soient les courants politiques, quelles que soient les provenances sociales, la mobilisation de tous les Béninois autour de ce projet est, je crois, une condition essentielle de la réussite de sa mise en œuvre afin qu’à l’horizon 2020-2021, comme le président l’ambitionne et nous avec, nous ayons réussi à faire faire de grands pas à notre pays dans le sens de son développement ».
Orden Alladatin, député Un à l’Assemblée :« Nous avons un gouvernement qui sait là où il va »
« C’est un sentiment de satisfaction. Nous avons un gouvernement qui sait là où il va, un gouvernement qui sait qu’il ne faut pas faire de l’improvisation, un gouvernement qui a pris un énorme risque parce qu’en termes de programme d’actions, ce sont des données vraiment mesurables, ce sont des projections très mesurables qui lient intimement le gouvernement. Donc c’est un gouvernement très responsable. Ça veut dire que la boussole est très claire, les indications sont très précises. Voilà ! Tout le monde se met au travail. Nous sommes dans un système avancé de responsabilité. Le jour du vote du budget de l’Etat exercice 2017, ce sont six ratifications d’accord de prêts qui ont été autorisées par l’Assemblée nationale. Ça veut dire que la projection est très précise et les députés sont convaincus. Je pense que la nation aussi est convaincue depuis le lancement du Pag vendredi dernier. Étant donné que les cadres sont demeurés les mêmes, il est à recommander que le gouvernement accélère les règles de procédures et les dispositions pour que les crédits soient effectivement consommés. De ce point de vue, le gouvernement doit accroître la vigilance et nous avons confiance en ce que le gouvernement va le faire ».
Pascal Todjinou, Secrétaire général de la Cgtb : « J’ai été sidéré par le contenu du programme »
« C’est une réaction positive. J’ai vu les 21 ministres défiler et le président de la République qui intervenait à chaque panel pour donner plus de précision. En conclusion, c’est un programme d’actions du gouvernement mieux organisé et mieux présenté. Selon moi, le président Talon est un vrai président et je ne sais pas s’il sera bon. J’ai été sidéré par le contenu du programme. Plus de cinq cent mille emplois ont été prévus et je me demande quel sera le sort de ceux qu’on prive d’emploi. Mais, comme tout le monde, je peux dire que c’est un programme très ambitieux et très alléchant qui pourra permettre à Cotonou, Porto Novo, Abomey et Parakou d’avoir leurs voies réhabilitées, utilisables. Ce gouvernement sera apprécié dans l’application. Je ne doute pas un seul instant des potentialités mais l’essentiel est qu’elles ne soient pas attribuées aux étrangers. Par rapport à cela le ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané m’a rassuré en disant qu’il ne faut pas que les entrepreneurs locaux soient marginalisés ».
Paul Essè Iko, Secrétaire général Cstb :« …il faut qu’il compose avec les peuples et les travailleurs »
« Les préoccupations des travailleurs et de nos peuples, c’était d’observer carrément la Rupture. Or la Rupture suppose qu’il faut composer avec les travailleurs et nos peuples. Cela n’a pas été fait par le gouvernement. Son programme est sorti comme un champion sur le sol. Donc, on ne comprend rien. La question de l’éducation est une question qui touche tous les usagers de l’école. La question fondamentale qui nous oppose à Patrice Talon est qu’il faut qu’il compose avec les peuples et les travailleurs avant d’aller voir les experts. Lui, il fait le chemin inverse. Les experts ne peuvent pas régler les problèmes du Bénin. Les experts ne sont que des techniciens et nous avons vu la direction et la gouvernance de notre pays par des technocrates depuis 1990. Des technocrates tels que Nicéphore Soglo, Yayi Boni n’ont pas pu résoudre les problèmes du pays. Il faut les hommes qui comprennent véritablement le social. Or, c’est cette voie de gouvernance que le Président de la République reprend. Ça ne peut pas nous emmener à bon port ».
Bernard Lani Davo, ancien ministre :« C’est un projet qui tient compte de l’état de notre pays »
« Un homme comme un pays a besoin d’ambition et quoi qu’on dise, il vaut mieux rêver que d’être là à attendre. C’est vrai que tel que le Pag a été présenté, on pourrait avoir des appréhensions. Mais je pense que le développement d’un pays doit être conçu sur un programme bien précis ; et tel que c’est fait, les acteurs de chaque région, de chaque département, doivent faire le point pour savoir ce que le gouvernement ambitionne faire dans leur localité. Sur la base d’une organisation, ils peuvent influer le choix opéré dans l’ordonnancement de ce projet. Il faut espérer que, progressivement, notre pays connaîtra un développement équilibré. Et non la démagogie. Je n’ai pas encore lu le document en détail mais pour ce que j’ai entendu et lu sur les réseaux sociaux, je crois que c’est un projet qui tient compte de l’état de notre pays. Si déjà on peut le réaliser, ce sera une bonne chose ».
Sylvain Akindès, ancien ministre :« Faisons justice à l’équipe de Talon »
« Le temps est probablement venu de prendre le risque de nos observations sur le Pag du régime Talon. En le faisant, nous savons que toutes les informations nécessaires pour une analyse relativement objective ne sont pas en notre possession et ne le seront probablement pas. Ce n’est pas en effet sur la toile que ce genre de questions peuvent-être valablement discutées ; cette filière ne permet pas toutes les nuances voulues et une interactivité minimum pour se prononcer définitivement.
Mais, dans un passé récent, je m’étais aventuré à souhaiter que le sujet du Pag prenne la place des interventions intempestives sur la responsabilité supposée du régime dans la scabreuse affaire finalement mise au réfrigérateur par la Justice. Nous n’avons pas su et nous ne saurons peut-être jamais la vérité. Et ceux que certains tenaient à voir comme des adversaires feront la « paix » sans eux, dans le secret de cette vérité qu’ils connaissent.
Faisons justice à l’équipe de Talon, d’abord pour le travail accompli et présenté, pour les éclaircissements qu’elle a apportés sur certains points et pour la conviction qu’elle s’est forcée à nous transmettre qu’il s’agissait d’un document nous engageant comme citoyens soucieux d’un meilleur devenir de notre pays. Félicitations aussi pour la mise en scène parfaite et professionnelle de la séance de présentation. Elle ressemblait à s’y méprendre au prêche dans les églises actuelles pour faire passer le message divin.
Pour l’instant, seules deux questions me paraissent à éclaircir :
• La première a été rapidement évoquée par le Chef de l’Etat : la mobilisation citoyenne pour le soutien volontaire des Béninois. Comment compte-t-on s’y prendre et que met-on dans ce souhait et sa manifestation ? Est-ce des sacrifices fiscaux et des augmentations du coût de la vie qu’il s’agit ou de séances de persuasion ? Pour l’habitude qui semble transparaitre des méthodes affectionnées jusqu’ici il ne faut rien espérer de ‘’révolutionnaire’’ qui soit une rupture avec le passé récent dans la gestion des hommes.
• La seconde est relative au système éducatif : qui est le mieux placé pour juger de « l’employabilité » du diplômé ? Le formateur ou l’utilisateur ? Le gouvernement sait-il que les employeurs, dans le domaine des technologies, apprécient mieux ceux qui sont formés en Cote d’Ivoire, au Ghana et même au Togo, au détriment de nos diplômés ? Le bon sens n’aurait-il pas été d’associer les employeurs aux décisions relatives à la formation pour l’emploi ?
Il ne ressort malheureusement pas de la présentation des réformes dans le secteur de l’éducation que cette contrainte ait été évoquée. Pourquoi ? Même l’oubli révèlerait une absence de conviction à propos de ce qui m’apparait comme une évidence. C’est la composition du Conseil national de l’éducation qui est surtout ici interpellée. Dans ce même secteur de l’éducation, notamment pour le primaire et le secondaire, pas d’allusion sur l’enseignement de nos langues nationales, et pas de référence à l’indicateur nombre d’élèves pour un enseignant qualifié.
• L’évolution du coût de l’énergie dans le temps peut-elle nous être présentée en fonction des choix opérés pour les systèmes envisagés de production de l’énergie ? »
Dr Sotima Saï Tchantipo : « C’est un programme ambitieux et bien planifié »
« Je trouve que les 45 projets phares au titre de ce programme du gouvernement sont novateurs, mieux pensés que tous les autres programmes qui l’ont précédé au Bénin. On note une plus grande cohérence des 03 principaux piliers et des 7 axes stratégiques. On sent vraiment que ces concepteurs savent où ils vont et comment ils veulent y aller. Ils ont une vision très futuriste du Bénin. C’est un programme ambitieux et bien planifié. Ce qui augure un meilleur avenir pour notre pays. J’ai envie de conclure par cette phrase de Rabelais : « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément ». Et on a vu vendredi dernier des femmes et des hommes autour de leur chef d’orchestre, dire assez bien leur vision du Bénin pour les 5 prochaines années. Ce qui ne laisse aucun doute sur la mise en œuvre ce Programme d’actions du gouvernement ».
Prudent Fagnibo, Enseignant à l’Université de Parakou : « La réalisation de ce programme connaîtra un succès… »
« De par la présentation de ce Pag, on se rend compte que la jeunesse peut maintenant avoir de l’espoir, mais à condition que sa faisabilité soit une réalité. En effet, on note une volonté manifeste de ce gouvernement de bien faire et de restaurer les valeurs pour un véritable décollage du secteur économique de notre pays. La réalisation de ce programme connaîtra un succès dans la mesure où chaque ministère est responsabilisé et a l’obligation de résultats. Et les ministres sont tous sous le commandement d’un Chef qui a laissé la main libre à chacun d’eux pour produire de bons résultats. Nous exhortons alors tout le peuple, plus particulièrement les institutions, à accompagner ce gouvernement qui met les bases pour l’essor du Bénin. »
Agli Sinodib, Secrétaire général de "Lobbying jeunesse" : « Le peuple devrait accompagner les actions du gouvernement… »
« Il faut déjà saluer le caractère inédit de la cérémonie de présentation du programme d’actions du gouvernement où chaque ministre a planché en donnant un aperçu à travers chaque panel les grandes lignes, les grands axes, les grands projets qui devront caractériser leurs actions durant les quatre années qui restent pour le président Talon. « Lobbying jeunesse » se réjouit d’avoir contribué à l’élection du président de la République en découvrant que le peuple ne s’est pas trompé. Le peuple a fait un choix d’ambition, de courage et de détermination parce que lorsqu’on décide en quatre ans de dépenser 9 mille milliards et de l’engager au service du développement durable, il faut reconnaître que c’est une volonté manifeste de sortir le pays de l’ornière. Le peuple, quelle que soit son appartenance politique, devrait pouvoir s’associer à cette détermination pour accompagner les actions du gouvernement comme l’ont d’ailleurs fait nos députés en votant très aisément la loi de finances 2017 pour montrer que, quel que soit le camp, le développement est la chose de tout le monde. »
Michel Dassi, ex-Directeur général de la Sonapra : « Nous le pouvons si nous travaillons sérieusement et méthodiquement »
« Le Programme d’actions du gouvernement égale Patrice Athanase Guillaume. C’était un exercice qu’il a brillamment conduit et qui a convaincu tous ceux qui étaient là et qui devraient convaincre tout le peuple que c’est vraiment le Nouveau départ qui a commencé depuis le vendredi dernier. Le Béninois pourra vivre d’ici 5 ans, s’il comprend l’esprit du Pag qui consiste à se prendre en charge. Il est temps que les Béninois soient convaincus qu’avec leur tête et leurs mains, qu’ils peuvent s’en sortir et échapper à la pauvreté. Rien ne nous condamne à être pauvres, sauf notre action et notre résignation. Le Président veut vaincre ça pour de bon. C’est l’ampleur de son programme qui diffère de ce qui a été fait dans ce pays. Un programme de plus de 9 mille milliards d’investissement réparti sur 5 ans, nous le pouvons si nous travaillons sérieusement et méthodiquement ».
Rock Hyppolite Agoutchon, juriste : « Le Pag est un très ambitieux programme »
« Je suis très content que nous ayons, enfin, un programme d’actions du gouvernement, parce que cela fait longtemps qu’on l’attendait. Un gouvernement qui n’a pas clairement dit ses ambitions, fait un peu peur. Mais heureusement, nous avons un programme d’actions du gouvernement très évocateur qu’on appelle ‘’Bénin révélé’’. Nous avons suivi avec une grande attention ce programme à la Télé comme à la radio. C’est un programme qui est très ambitieux. Nous avons vu la main des techniciens qui savent comment écrire un programme de société. Nous avons retrouvé dans ce programme, le côté social. Tout le monde disait que le chef de l’Etat est un opérateur économique. On dit que c’est un capitaliste. On avait peur que ce programme ne prenne pas en compte le côté social. Mais, cela a été écrit et dit dans ce programme. Donc, nous attendons la réalisation de tout ce qui a été dit. Il faut dire que ce programme est bien structuré. Ce qui a fait que je l’ai bien suivi. Il faut que ce programme soit exécuté pour que nous ayons les fruits. Nous avons constaté que la micro finance est revenue dans ce programme. Le Ramu qui est vraiment très important dans le développement social des populations, est revenu dans ce projet de société du gouvernement. Nous nous réjouissons pour le Ramu, car les populations n’ont pas les moyens de se soigner. Je crois que si ce Ramu amélioré est mis en exécution, il va améliorer les conditions de vie des populations. Par rapport à mon domaine professionnel, le tourisme et l’hôtellerie, j’ai constaté qu’il y a une agence qui s’occupe de la promotion du tourisme et du développement de l’hôtellerie. Cette agence a été confiée à un homme qui a les compétences avérées. Je pense qu’il a les compétences pour pouvoir faire le travail. Je pense que ce faisant ce jeune homme emboîte le pas à son père qui a été très excellent. Si ce programme est effectivement mis en exécution, ce sera bien pour les acteurs du domaine. Malheureusement, il est élaboré sans les acteurs du domaine. On ne peut pas développer le tourisme sans l’apport de ceux qui travaillent et qui exercent dans ce domaine. Mais s’ils commettent l’erreur de travailler tout seul avec des gens qui réfléchissent dans les bureaux et élaborent des projets pour aider les populations, ils risquent d’échouer. Ce sera une erreur pour eux. Je pense que l’intention est bonne car le slogan donné qui est le ‘’Bénin révélé’’ va réveiller les populations. J’espère que le Bénin va se révéler du bon côté au monde entier. Et une fois, les populations vont pouvoir dire un jour qu’elles sont sorties de l’auberge. Elles pourront dire qu’elles ont élu quelqu’un dont elles seront fières. J’attends de voir si ce que j’ai entendu sera fait ».
Joël Gbeguetchi, employé à Lokossa : « Ce programme va améliorer le quotidien des citoyens »
« Nous attendons la fin de l’année 2017 pour voir comment ce programme sera exécuté. En 2017, nous verrons ce qu’il est en mesure de faire avec ce programme de société. Avec ce programme, nous espérons que les choses changent, nous espérons que les conditions de vie et de travail des citoyens vont s’améliorer. Le Ramu qui est inscrit dans le programme va beaucoup aider les populations à se soigner. Elles veulent voir si ce programme sera exécuté. Tout le monde est affamé. J’espère que ce programme va impacter toute la population. Nous attendons que le Président donne le meilleur de lui-même. Il a bien décrit et bien lu ce programme. Il reste qu’il comble les attentes des populations. S’il arrive à satisfaire les attentes des populations avec ce programme, elles seront très contentes ».
C.A
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