Les collectivités locales sont invitées à apurer régulièrement leur compte de gestion. C’est du moins l’objet de l’atelier organisé par le projet Participe à Cotonou vendredi 16 décembre dernier. A la faveur de cette séance, un bilan critique a été fait de la gestion des ressources allouées aux communes.
« Depuis l’avènement de la décentralisation, peu de communes produisent régulièrement leur compte de gestion, et parmi ceux qui sont produits, rares sont les comptes qui débouchent sur des arrêts définitifs, les chiffres sont assez alarmants sur le milieu de redevabilité des gestionnaires des deniers publics dans nos collectivités locales », a constaté malheureusement Martin Assogba, président du comité de gestion du programme PartiCIP. Pour la bonne marche des affaires des collectivités locales, il a précisé que cet atelier doit aboutir à des stratégies d’amélioration de la réédition de comptes. Pour sa part, Symphorien Misségbétché, maire de la commune de Zagnanado, pense que « le défaut d’apurement des comptes de gestion n’est pas directement assignable aux maires. C’est le comptable de la commune et le Chef service administratif (Csaf), qui produisent ces documents techniques à la signature du maire », clarifie-t-il. Selon lui, au niveau de sa commune, ces deux responsables de services accusent très souvent de retard dans la mise au point des documents à cause de certaines difficultés que ceux-ci rencontrent dans la présentation desdits documents.
Par conséquent, il a souligné qu’il s’agit d’un défaut de concordance et de collaboration entre le personnel de la mairie qui fait de légers retards dans la mise au point des fiches techniques pour la réédition des comptes. Par cet atelier, le programme PartiCIP entend jouer toute sa partition dans l’enracinement de la bonne gouvernance des affaires publiques au niveau local. Pour rappel, le Particip est piloté de main de maître depuis 2012 par les Ong Alcrer et Social Watch Benin est financé par le Royaume des Pays-Bas.
Méchac AHODI