COTONOU -- Une trentaine de responsables des organisations paysannes et les producteurs agricoles du Bénin, ont validé mardi à Cotonou, le document du mémorandum paysan dans le cadre de l’élaboration d’une loi d’orientation agricole, destinée à promouvoir le secteur agricole et améliorer la sécurité alimentaire
"La validation de ce document du mémorandum sur les aspirations et les propositions des productrices et des producteurs est une nécessité pour le devenir et le développement du secteur agricole au Bénin", a souligné le président de la Plate-forme nationale des organisations paysannes et de producteur agricole du Bénin (PNOPPA-Bénin), M. Léopold Lokossou, à l’ouverture des travaux.
Il a estimé que la validation du document du mémorandum paysan entre dans le cadre de l’élaboration de la loi d’orientation agricole du Bénin, qui est en réalité un instrument structurant de développement agricole.
"L’adoption de la loi d’orientation agricole du Bénin permettra de renforcer les acquis des actions volontaristes du gouvernement et les objectifs des réformes en cours", a renchéri, le conseiller technique du ministre de l’agriculture, de l’élevage et de pêche Assingbé Paulin, affirmant que cette loi devient dès son adoption, un levier sur lequel il faudra s’appuyer pour promouvoir le secteur agricole et améliorer la sécurité alimentaire.
En effet, a-t-il souligné, le Bénin depuis l’indépendance, a élaboré plusieurs programmes, plans et stratégies pour sortir l’agriculture de son état de sous-développement, sans y parvenir.
"Le constat est que, les efforts déployés par les autorités gouvernementales en vue de faire de l’agriculture le pilier de l’économie nationale, et de réduire sensiblement la pauvreté en garantissant la sécurité alimentaire pour tous, n’ont malheureusement pas eu les effets attendus", a-t-il déploré.
Selon une récente étude réalisée par le ministère béninois de l’Agriculture, plusieurs facteurs limitent l’essor du secteur agricole en général. Il s’agit essentiellement d’une politique agricole peu adaptée et d’un mauvais choix stratégique, de la non maîtrise des itinéraires techniques, des mauvaises pratiques culturales, et de l’appauvrissement des sols, surtout ceux des bas-fonds aménagés.
Cependant, souligne la même source, ces contraintes n’altèrent ni l’importance socioprofessionnelle du secteur agricole béninois, ni sa contribution à l’économie du pays.
Tout en étant le premier réservoir d’emplois, le secteur agricole constitue également la principale source de création de la richesse économique nationale. Plus de 60% des actifs masculins et 35,9% des actifs féminins réellement occupés exercent une profession agricole.