L’ancien directeur général de la Société béninoise des manutentions portuaires (Sobemap), Antoine Kouthon, l’ancien directeur financier de la Sobemap, Constant Afognitodé, le conseiller technique juridique, Patrice Hounyèmè et l’assistant du directeur financier, Mr Zocli, croupissent derrière les barreaux de la prison civile de Cotonou depuis la soirée du lundi 19 décembre 2016. Cette arrestation est l’œuvre de la Brigade économique et financière (Bef) qui les auditionnait depuis plusieurs semaines, dans des dossiers de malversation et de mauvaise gestion présumée à la Sobemap. Antoine Kouthon a été nommé à la tête de la Sobémap le 19 novembre 2014, en remplacement de Soumanou Toléba. Il sera suspendu en mai 2016 par le gouvernement de la Rupture. Après près de 20 mois à la tête de cette structure étatique. Le dernier directeur général de la Sobemap de l’ère Boni Yayi, est donc appelé à répondre de sa gestion Il convient de préciser ici que le gouvernement du Nouveau départ a diligenté une mission d’audit et de contrôle de la gestion de la Sobemap, comme il l’a d’ailleurs fait pour presque toutes les sociétés étatiques ou semi-étatiques du pays. Bien que n’ayant pas été rendus publics, ces résultats, selon une source proche de la Bef, révéleraient de graves irrégularités. Il s’agirait selon cette source, pour ce qui concerne Antoine Kouthon et ses collaborateurs, d’une transaction financière à une tierce personne qui ne le mériterait pas. Ainsi donc, après deux semaines d’audition, la Bef a procédé lundi dernier à l’arrestation des mis en cause. Se trouvent embarqués dans la même galère qu’Antoine Kouthon son directeur financier, Constant Afognitodé, le conseiller technique juridique, Patrice Hounyèmè et l’assistant du directeur financier Mr Zocli. Ces derniers auraient été déférés quelques heures après leur arrestation, à la prison civile de Cotonou, après les formalités d’usage. La source précise qu’en dehors d’Antoine Kouthon et ses compagnons d’infortune, d’autres personnes sont recherchées dans le cadre de cette affaire, et devront, en temps opportun, répondre aussi de leurs actes. Une autre comparution chez le procureur général est prévue pour les mis en cause le mardi 27 décembre prochain. Reste à savoir si cette comparution sera effective, étant donné que les magistrats seront en congé de fin d’année le vendredi 23 décembre.
Wandji A.