L’assemblée plénière de la Chambre nationale d’agriculture a démarré, ce jeudi 22 décembre à Cotonou, sa session budgétaire. Les acteurs agricoles restent sensibles aux réformes du gouvernement actuel dans le secteur.
Les réformes institutionnelles en cours dans le secteur agricole ne laissent pas indifférents les acteurs du monde agricole. La Chambre nationale d’agriculture salue la vision et entend jouer sa partition pour une relance effective de l’agriculture béninoise. « En tant que représentants des différents corps de métier agricole, je nous invite à apporter notre contribution de qualité au suivi et à la mise en œuvre de ces réformes », déclare Adjéoda Amoussou, président de la Chambre nationale d’agriculture lors de l’ouverture de la session budgétaire de l’institution. Les chantiers qu’il évoque concernent notamment la territorialisation du développement à travers l’opérationnalisation des 7 pôles de développement agricole selon les filières, la création de sept agences de développement en charge de la gestion des pôles, ainsi que le nouveau cadre institutionnel qui promeut le partenariat public-privé à travers la promotion et le recentrage de l’Etat et ses structures déconcentrées dans leurs fonctions régaliennes. Pour lui, ce nouveau contexte coïncide avec le processus de renforcement des capacités institutionnelles et organisationnelles des chambres d’agriculture lancé depuis quelques années. Les actions entreprises, poursuit Adjéoda Amoussou, ont conduit à l’élaboration du diagnostic institutionnel et organisationnel des chambres d’agriculture, la conception du plan stratégique de développement des chambres d’agriculture sur la période 2016-2020, et du plan triennal 2016-2018 de renforcement de capacités. Il se réjouit particulièrement du vote et de la promulgation de la loi 2016-17 du 04 octobre 2016 portant création des chambres d’agriculture en République du Bénin. « Toutes les dispositions de cette loi renforcent la légitimité des chambres d’agriculture mais aussi ouvrent une nouvelle ère de leur restructuration et développement. Il reste à poursuivre les efforts pour élaborer et adopter les textes d’application et leur mise en application effective », souligne-t-il.
« Les chambres d’agriculture ont un rôle très important à jouer dans la mise en œuvre des réformes du nouveau cadre instauré pour promouvoir le partenariat public-privé», affirme Orou Dèkè Gonroudobou, directeur adjoint de cabinet du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche. Il rappelle que le gouvernement retient l’agriculture comme un secteur prioritaire d’investissement massif pour garantir la sécurité alimentaire. Et les réformes, poursuit-il, visent à rapprocher l’appui technique des acteurs des filières à promouvoir. « Vous avez pris la mesure de vos responsabilités en vous engageant dans un processus de renforcement de vos capacités institutionnelles et organisationnelles. Je vous assure de la ferme volonté du ministère à instaurer et à maintenir un dialogue fructueux et permanent pour vous accompagner dans l’accomplissement de votre mission et renforcer ainsi le partenariat public-privé », conclut-il.
La session qui finit ce jour devrait permettre aux élus consulaires d’examiner les rapports d’activités de 2015 et 2016 ainsi que le Plan de travail annuel et budgétisé exercice 2017.
L’agriculture représente environ 35% du produit intérieur brut du Bénin. Elle se positionne aujourd’hui comme le véritable moteur de croissance et induit une performance des secteurs industriel et commercial. Le gouvernement actuel veut en faire l’un des leviers essentiels de création de richesse et d’emplois?
Gnona AFANGBEDJI