Par : Giscard AMOUSSOU
La joie ne va durer que quelques heures. Les noyés qui sont sauvés par le chef de l’État rentrent dans une autre dynamique. On pensait que le calme était au rendez-vous mais Anjorin et sa bande ont préféré une nouvelle stratégie. Comme le disait l’autre, il y a encore quelques heures, Talon ne sait pas dans quelle bouche il a mis son doigt. Voilà que les loups s’apprêtent à couper l’espoir d’un chef d’État pour le renouveau du football béninois. L’esprit de la béninoiserie refait surface dans l’arène du football. Longtemps agonisant avec des querelles éternelles, Patrice Talon s’est très tôt intéressé à la crise en ramenant tous les camps autour d’un buffet pour l’acalmie. Mais la joie manifestée par le peuple de voir enfin de nouveaux jours pour les jeunes footballeurs qui vadrouillent à travers les rues de Cotonou est en voie de s’estomper. Depuis quelques heures un communiqué signé de secrétaire de la Fédération invite déjà à une Assemblée quitte à se prononcer sur le comité de transition et les clauses. C’est désolant, mais pour le commun des mortels, c’était prévisible. Talon vient de découvrir les réels acteurs qui chantaient chaque jour le requiem du football béninois. Son erreur est de penser très vite à sauver une jeunesse assoiffée du ballon rond en confiant la charge aux voraces qui ne veulent pas tourner dos à la gestion de la fédération. C’est le Bénin. Le chef de l’État aura mieux faire de s’occuper du développement dont il fait montre et laisser le jeune ministre faire ce qu’il peut. Cette nouvelle crise qui s’annonce entachera les actions de Patrice Talon s’il ne quitte pas les loups. Encore quelques heures et ils montreront leur vraie face. Talon aura mieux à faire que de gérer cette crise une nouvelle fois. Que deviendra le handball, le basketball,le volley-ball et autres sous Talon? C’est ce que cherche le peuple. L’avenir du football avec les anciens guerriers ne sera jamais rose.