L’expérience du COS-Lépi est loin de convaincre les Béninois de sa pertinence. Depuis qu’il a été institué, il n’a jamais tenu son cahier de charges dans les délais légaux qui lui sont impartis.
En effet, selon les dispositions de la loi 2013-06 du 25 novembre 2013 portant code électoral en République du Bénin, notamment, en son article 219 : « Le Conseil d’orientation et de supervision se met en place le 1er juillet de chaque année, et cesse ses travaux le 31 janvier de l’année suivante ». Mais chaque fois, ses membres s’embarrassent des querelles de basse facture ; et finalement, c’est la cour constitutionnelle qui vient trancher pour sauver les meubles, alors qu’on y a déjà englouti parfois des milliards de francs CFA, au pire des cas. Comme à l’accoutumée, cette année encore, c’est la même rengaine. Il faut maintenant qu’on pense à sa suppression pure et simple. Il n’est pas moins budgétivore que les hauts commissariats et autres institutions que le régime de la rupture a supprimés à l’entame d’exercice. L’Agence nationale de traitement (ANT) est à même de suppléer efficacement à sa suppression. Certes, l’actuelle équipe dirigée par l’He Badirou Aguèmon a prêté serment, avec environ deux mois de retard, soit le 23 août lieu du 1er juillet 2016. Mais ce n’est pas suffisant pour justifier l’immobilisme qui s’est finalement installé à Agblangandan. Le COS-Lépi avait promis de déposer la liste le 15 janvier 2017 au plus tard. Et on attend. Mais jusque-là, a confié le Vice-président du Cos-Lépi, l’honorable Idrissou Bako, à Océan Fm mercredi dernier, sur un budget estimé à 2 milliards 6 millions de FCFA, il n’a reçu que le cinquième, c’est-à-dire, 500 millions de FCFA, une somme décaissée au cours de ce mois de décembre. « Les raisons, a-t-il précisé, seul le gouvernement les connaît. Mais ce que je sais est qu’en principe, selon les dispositions de la loi, le 15 janvier, on doit pouvoir présenter les contenus du fichier électoral qui est la Lépi ; on doit pouvoir le présenter au peuple béninois. Or, c’est seulement en décembre qu’on a eu le 1/5 du budget. Ce qui ne couvre même pas les dépenses engagées, les différentes dettes sur le terrain. Il faut dire que c’est une grosse difficulté ». Alors, il faut avoir le courage d’arrêter la saignée, en allant à la suppression pure et simple de ce machin, surtout qu’aucune échéance électorale ne presse pour le moment.
David DOLTAIRE