Depuis quelques jours un mélodrame se joue au Ministère de l’économie et des finances (MEF) avec comme acteurs principaux des pseudos syndicalistes de ce département névralgique dans la vie nationale. De quoi s’agit ? Des comportements qui mettent à mal la lutte syndicale après la nomination du sieur Koupaki comme Directeur des assurances dans le ministère.
Selon les textes qui régissent l’administration béninoise, lorsqu’il y a du vide en terme de qualification pour occuper un poste technique, l’autorité peut recourir pour la bonne marche de son administration, à des compétences extérieures. C’est à cette règle toujours mise en œuvre dans l’administration publique qu’a fait recours le ministre de l’économie et des finances Romuald Wadagni en nommant le sieur Koupaki au poste de Directeur des assurances. Mais contre toutes attentes, les syndicats maison ont enclenché une protestation avec un mode opératoire indigne du syndicalisme qui est moyen de lutte noble pour les travailleurs. Ainsi, il y a quelques jours, le nouveau directeur des assurances a été presque rudoyé dans son bureau par des travailleurs, son bureau barricadé avec des rameaux de palmier et d’autres objets d’origines douteuses… Des slogans hostiles au ministre sont scandés tous les jours en signe de protestation. En réponse, le ministre leur a demandé de proposer une compétence dans le domaine, mais niet ! Dans un environnement de rareté de compétences, il faut faire avec les quelques unes qui acceptent aider le public à atteindre ses objectifs. Ces agitations qui enlèvent au syndicalisme toute sa noblesse ne sont pas du goût du secrétaire général de la FESYNTRA Laurent Mètognon qui désapprouve le mouvement de ses collègues. Ainsi, il est de bon ton que les sanctions tombent afin que la pagaille cesse. C’est ainsi que l’un des responsables engagés dans ce honteux mouvement a été suspendu de son poste.
Tout porte à croire qu’il y a complot contre le ministre afin de l’empêcher de faire son travail. En fait, des centrales syndicales sont mobilisées pour accompagner cette lutte insensée. Des indiscrétions annonces la paralysie du ministère, donc l’asphyxie de la Nation dès les premiers jours de janvier 2017. Si cela venait à se concrétiser, ce serait un exemple tangible pour prouver que le syndicalisme au Bénin est galvaudé. Car rien ne justifie ces agitations de ses quelques travailleurs.
Manfoya HOUNGUE