L’installation des Tribunaux de commerce sera bientôt une réalité au Bénin. Toute chose qui devra améliorer le climat des affaires dans le pays. Par le truchement d’une séance de sensibilisation, jeudi 29 décembre 2016 à la salle de Conférence de l’institution consulaire (Ccib), la communauté nationale des affaires a été outillée sur l’importance desdites juridictions commerciales. C’était en présence du Garde des sceaux, le ministre Joseph Djogbénou.
Garantir la sécurité juridique des affaires au Bénin, c’est la vision du gouvernement à travers la mise en place des juridictions commerciales. Les sièges devant abriter les Tribunaux de commerce étant déjà identifiés, la procédure de désignation des juges consulaires, des conseillers consulaires et leurs adjoints également enclenchée, les opérateurs économiques pourront dans les tout prochains jours se réjouir de la concrétisation du projet. A en croire Christophe Tozo, Président du Camec, la réussite du pari n’a été possible que grâce à l’engagement du Chef de l’Etat et de son gouvernement à offrir un environnement économique favorable aux investissements au Bénin. Quant au représentant du Conseil national du Patronat (Cnp), il a salué le rôle prépondérant joué par toutes les parties concernées à toutes les étapes de la réalisation du projet. Il est, par ailleurs, revenu sur les critères et mode de désignation des juges consulaires et conseillers devant siéger au sein desdits Cours d’appel de commerce. A sa suite, le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin (Ccib), Jean-Baptiste Satchivi a fait savoir que le Bénin ne peut se révéler qu’avec le secteur privé. Pour lui, le chemin a été long et jalonné d’épines avant que les juridictions commerciales ne deviennent une réalité. C’est donc l’occasion de renforcer le droit du commerce au Bénin, s’est-il réjoui avant de plaider pour que le Camec devienne le premier niveau de règlement des conflits commerciaux. « L’espace où le droit est dit est un espace attractif », déclare Jean-Baptiste Satchivi. Tout en saluant l’implication du patronat, il a souligné la nécessité pour le gouvernement de mettre le secteur privé au cœur de toutes les préoccupations. Pour le ministre Joseph Djogbénou, le Bénin ne se particularise point mais essaie plutôt de se conformer aux normes. L’opérateur économique ne peut prospérer sans un environnement économique sécurisé, selon l’autorité ministérielle pour qui, l’attente est à la spécialisation, l’unification et l’efficacité des réponses à apporter aux préoccupations des hommes d’affaires. Il a, de ce fait, rassuré de la qualité et de la disponibilité des juges qui seront désignés pour siéger dans les tribunaux de commerce. Il s’est également dit convaincu que le Bénin servira bientôt de modèle aux autres pays.
Aziz BADAROU