Pour clouer au pilori un homme public, il suffit de le prendre aux mots et au besoin, le confondre. Est-il en cohérence avec ses propres propos tenus? Est-il en phase avec les actes posés? Ce qui est sûr, Patrice TALON n’échappera pas à cette veille. D’ailleurs, les cerbères de la République sont à l’œuvre. Loin des récriminations ressassées, sur tous les toits, par des comédiens.
A l’heure où tout le monde s’accorde à reconnaitre que le problème de l’emploi est une véritable bombe à retardement, il est utile de rappeler quelques paroles entendues. Sur l’émission Le Débat Africain du dimanche 13 décembre 2015, sur RFI, Patrice TALON annonçait de mettre son savoir-faire au service du Bénin. L’homme d’affaires soutenait : «Le problème de l’emploi n’est pas singulier».
«J’ai le réflexe de la compétence, de ce qu’il convient de faire pour avancer», affirmait-il. Et pour atteindre le cap espéré, il avait précisé : «L’Etat qui est la puissance publique, doit être vu et considéré comme un levier au service de l’investissement privé. L’Etat tout seul n’a pas la compétence et la crédibilité pour mobiliser les ressources nécessaires dédiées aux activités économiques du pays.»
Patrice TALON avait ajouté : «Si on met l’Etat au service du secteur privé, celui-ci peut mobiliser les ressources nécessaires dans les secteurs d’activités pour créer de la richesse et de l’emploi. Et l’Etat se concentrera alors, dans les domaines de l’investissement public.» Sur le plateau, l’homme avait affirmé être encore nostalgique des premières heures de la démocratie.
«Le Bénin était dans une situation pareille à celle que nous vivons aujourd’hui. Au lendemain de la conférence nationale, il y a eu un déclic aussi bien au plan intérieur qu’extérieur. Les Béninois ont pu constater que nous sommes passés de rien à tout, jusque parce qu’il y a eu une nouvelle dynamique. Il faut créer ce déclic déjà en redonnant confiance à tous les Béninois.»
Les jalons posés aujourd’hui ne confirment-ils pas les paroles entendues?
Justin AMOUSSOU