Au Bénin, l'ultimatum donné par le gouvernement pour libérer les espaces publics occupés illégalement dans huit grandes villes a expiré le 31 décembre. Mais l'opération de déguerpissement n'a pas commencé lundi comme annoncé. Car beaucoup de citoyens concernés ont attendu que les fêtes soient passées pour se plier à la décision.
La voie principale du quartier Fidjrossé est en chantier. Ici des soudeurs démontent les toits en tôle, là des manœuvres cassent les dalles. Aïrath Balogoun surveille les deux ouvriers qu'elle a fait venir. Les devantures de ses trois boutiques et une partie de la terrasse de son bar étaient sur le trottoir. « Nous sommes en train de casser parce que l’Etat a dit que les parties que nous utilisions étaient pour l’Etat, donc on doit les libérer, explique-t-elle. Ce sont nos parents qui avaient construits, mais nous on ne savait pas que c’était pour l’Etat. Tout le monde a fait ce qu’il voulait, mais c’est maintenant que l’Etat a dit qu’il y avait des limites. »
Malgré tout, pour Aïrath, c’est une bonne chose « pour qu’au moins la ville devienne plus belle. »
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