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Réformes au niveau de l’enseignement supérieur: Suppression annoncée du BTS, conformément au système LMD
Publié le mercredi 4 janvier 2017  |  La Nation
Marie-Odile
© aCotonou.com par Didier Assogba
Marie-Odile Atanasso, La ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, lors de l`atelier national d’échange des organisations de la société civile et des élus locaux sur la localisation des ODD
Palais des congrès de Cotonou, lundi 21 novembre 2016. Atelier national d’échange des organisations de la société civile et des élus locaux sur la localisation des ODD




Au nombre des réformes dans l’enseignement supérieur sous la Rupture, figure la suppression du Brevet de technicien supérieur (BTS). Cette option répond aux exigences du système Licence-Master-Doctorat (LMD) dans lequel le Bénin s’est engagé depuis quelques années déjà.

Conformité aux exigences du système Licence-Master-Doctorat (LMD), les jours du Brevet de technicien supérieur (BTS) sont désormais comptés au Bénin. Ce diplôme obtenu deux ans après le baccalauréat va bientôt disparaître, a laissé entendre Marie-Odile Atanasso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, récemment sur une chaîne de télévision privée. « En principe, si nous sommes dans ce système LMD, le BTS doit disparaître. Les pays dans lesquels le LMD est en vigueur l’ont déjà supprimé », explique le ministre. Toutefois, poursuit-elle, il y aura un autre examen pour évaluer la qualité de l’enseignement dispensé dans les écoles et établissements d’enseignement supérieur.

Cette réforme annoncée du Gouvernement n’est pas appréciée des apprenants. Pour Gicasse Hessou, étudiant dans un établissement privé d’enseignement supérieur, cette décision du Nouveau départ n’arrange pas les enfants issus des milieux défavorisés. Car, explique-t-il, leurs parents n’ayant pas les moyens se contentent de les aider juste pour avoir le BTS et commencer à travailler. « Avec la suppression prochaine de ce diplôme, c’est comme si la porte de l’université est fermée aux enfants des pauvres », déplore Gicasse Hessou.
Analysant cette décision sous divers angles, Marius Dakpogan, un promoteur d’établissement privé d’enseignement supérieur et pionnier du BTS au Bénin, trouve d’abord qu’une telle décision ne saurait être prise sans consulter les promoteurs privés. Selon lui, avant 1997 où a eu lieu le premier BTS au Bénin, les apprenants allaient composer en Côte d’Ivoire. Cela faisait beaucoup dépenser les parents. Mais il reconnaît que le BTS a fait son temps et de plus en plus, ne promeut plus l’emploi des jeunes. « A quoi bon faire un BTS et ne plus trouver du travail ? », se demande Marius Dakpogan.
Sous l’angle des salaires à payer aux employés, la suppression du BTS va poser problème aux entreprises, estime-t-il. Car, ce n’est pas le salaire du BTS que percevra le titulaire d’une Licence, justifie-t-il. S’il comprend que l’on puisse se conformer aux principes du système LMD, il n’est tout de même pas d’accord pour une suppression de tous les BTS. A ce propos, Marius Dakpogan indique qu’il y a des BTS à supprimer et d’autres à sauvegarder. Parmi les BTS à conserver, il mentionne ceux en informatique et en électronique qui pourront permettre à leurs titulaires de s’installer à leur propre compte ou se faire recruter. « Il faudra qu’on évalue les BTS pour voir ceux qui sont vraiment porteurs d’emplois sûrs et abandonner les autres », suggère-t-il.
Si l’on supprime le BTS, des promoteurs qui ne font que ce diplôme seront obligés de mettre la clé sous le paillasson. « Il faudra examiner tous les contours de la question avant de s’engager », insiste Marius Dakpogan?
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