Le Centre Panafricain de Prospective sociale (CPPS), du professeur Albert Tévoédjrè, a organisé une rencontre en marge de la célébration de la journée mondiale de la paix le vendredi dernier, à la maison internationale de la culture de Porto-Novo. Une rencontre ponctuée par des témoignages d’Ousmane Alédji, Huguette Akplogan Dossa, Ganoune Diop et du Pasteur Nicodème Alagbada, président de l’Eglise protestante méthodiste du Bénin, sur le « Symbole de Kpoguidi dans la promotion du ‘’vivre ensemble’’ ».
Cette assise s’inscrit dans le cadre du programme ‘’Initiative africaine d’éducation à la paix et au développement par le dialogue interreligieux et interculturel’’, porté sur les fonts baptismaux lors du symposium de Cotonou organisé du 26 au 28 mai 2015. A cette occasion, l’assistance a eu droit à la projection du film documentaire sur « La paix par un autre chemin ». Ensuite, le point des réalisations a été fait par le coordonnateur Eugène Gnimassou. Ce dernier a parlé de l’origine de la paix et ses spécificités, les réalisations au plan national et international.
Le président du CPPS, Valentin Agon, ayant pris la parole, a déclaré qu’au nom de la religion, des gens s’entretuent. Cette nouvelle guerre, déplore-t-il, a altéré « le vivre en paix ». Depuis, la terreur a devancé le monde entier, les entreprises terroristes travaillent pour la même idéologie. Pourquoi tant de guerres et de terreurs. Dans la quête de réponses, qu’est né initiative africaine de la paix. Multiplier les points focaux à mettre en réseau dans les pays, élaborer des projets conjoints, multiplier les centres de création et donner corps à une journée internationale d’interreligieux et d’interculturel.
Pour le président de la commission de la CEDEAO, Marcel de Souza, les conséquences sont multiples. Avec l’intolérance religieuse, chacun soupçonne l’autre et l’individualisme prend le pas. Une seule alternative est le dialogue interreligieux. Aujourd’hui, dira-t-il, « nous n’avons rien au Bénin, mais demain, quel sera l’avenir des enfants ». Il a ensuite promis alerter les Chefs d’Etat africains pour que des mesures hardies contre le terrorisme soient prises. « Cette intolérance atteint toutes les couches sociales. En matière sociale, on doit cultiver la paix. Une religion, c’est d’abord l’amour. En matière économique, certains pays sont obligés de se conférer aux recettes fiscales pour se protéger » a-t-il ajouté. « Comme objectif premier, nous devons amener la paix et la sécurité. La protection par la sécurité est très chers baux Etats, comme le Mali, le Burkina-Faso. Du point de vue des conséquences spirituelles, il a déclaré qu’au niveau de la CEDEAO, il entend soutenir les différentes initiatives entrant dans le cadre de l’interreligieux ; encourager les initiatives souterraines, multiplier les expériences et trouve la nécessité de revoir la qualité de formation des jeunes.
Quant à lui, professeur Albert Tévoédjrè, a mis un accent sur les problèmes confrontés par la commission de la CEDEAO, malgré les services qu’elle rend à l’Afrique et à l’humanité. « Je vous remercie pour tout ce que vous avez dit, pour tout ce que vous avez entendu. Tenons- nous les moyens. Aujourd’hui, nous avons la chance que les moyens, nous les avons grâce à la réussite. Le Président Obasanjo et moi, allons organiser à Abuja, le 2è symposium. Il y a une méthode incontournable, c’est apprendre à travailler et à vivre ensemble. Il y a nécessité d’apprendre à vivre ensemble. Il faut une pédagogie d’actions autre que la prière… », a martelé le professeur Tévoédjrè.
Florent AHOTONDJI