Le gouvernement béninois envisage la construction d’une centrale thermique de 400 MW à Maria-Gléta dans la ville de Cotonou, en vue de combler le déficit d’offre d’électricité, a annoncé mercredi soir, le ministre d’Etat, secrétaire général à la présidence, Pascal Koupaki.
"L’objectif visé par ce projet est bien entendu de diversifier nos sources d’approvisionnement en énergie électrique pour garantir une autonomie de 70 % à l’horizon 2025", a-t-il déclaré.
S’exprimant au cours d’un point de presse dans la capitale économique béninoise à l’issue de la réunion hebdomadaire des membres du gouvernement, le ministre d’Etat Koupaki, a indiqué que la première phase de ce projet comprend la construction d’une centrale thermique de 120 MW pour un coût global de 107,1 milliards F CFA.
"La Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO participe à ce financement par un prêt à notre pays d’un montant de 15 milliards. Ce prêt est donc destiné au financement partiel de cette première phase. L’accord de prêt a été signé le 23 décembre 2016", a-t-il expliqué.
Il a également estimé qu’avec le prêt de la BIDC, le financement de la construction de la centrale thermique de 120 MW est bouclé, grâce aux concours de la Banque Islamique de développement (BID) pour 78,4 milliards; de la Banque Ouest-Africaine pour le développement (BOAD) pour 10 milliards et du Budget National à hauteur de 3,7 milliards.
La pénurie d’électrique a constitué un grand handicap pour les gouvernements successifs qui, depuis les indépendances, n’ont pas pu développer à l’intérieur du pays de grands projets d’investissements dans ce secteur.
A cet effet, depuis ces 10 dernières années, le secteur de l’énergie électrique au Bénin a enregistré, de façon cyclique des crises plus au moins importantes.
Ces crises ne sont plus des événements saisonniers ni épisodiques, vu leur durée, leur fréquence et leur généralisation sur toute l’étendue du territoire. Elles sont dues essentiellement à des pénuries chroniques d’énergie électrique, se traduisant par des coupures régulières du courant électrique connues désormais sous le vocable de "délestages", qui affectent gravement toutes les activités socio-économiques du pays.