Le ministre de la culture a pris le 29 juillet 2016, l’arrêté n°141/MTC/DC/SGM/CTJ/CTC/DFAC/SA, aux fins de proroger le mandat des administrateurs de la Direction du Fonds des arts et de la culture (Dfac). L’article 2 dudit arrêté stipule que : « En attendant la mise en œuvre du processus devant aboutir au renouvellement des membres du Conseil d’administration du Fonds des arts et de la culture, le mandat des membres actuels arrivé à terme le 7 juin 2016 est prorogé de six (6) mois à compter du 1er juillet 2016 ». C’est dire que cette prorogation a expiré le samedi dernier, alors que l’autorité n’a pas pu relancer le processus de renouvellement du mandat des administrateurs. Ainsi, le conseil d’administration du Fonds des arts et de la culture sombre dans un nouveau vide juridique. Et Pourtant, on a conscience du fait que le Fonds des arts et de la culture ne pourra pas fonctionner sans un conseil d’administration et donc est ralenti dans ses élans. Or, ce point fait partie des questions préjudicielles soulevées par les administrateurs du Fac pour rejeter la tenue de la session ordinaire du mercredi 21 décembre 2016. Pourquoi donc cette sourde oreille de l’autorité ministérielle depuis son installation à la tête de ce département ? A défaut de conduire à terme le processus de renouvellement des membres du Conseil d’administration présidé par le ministre ou son représentant, le minimum aurait été la prise d’un autre arrêté pour proroger à nouveau leur mandat. A qui profite cette crise ? Et quel est l’intérêt du ministre Ange N’Koué à maintenir cette confusion qui inhibe les activités de la Direction du Fonds des arts et de la culture ?
Des indiscrétions, la guerre froide entre l’autorité ministérielle et le Dfac, qui doivent tous deux leur nomination au chef de l’Etat, ne favorise pas une collaboration fructueuse pour la mise en œuvre des réformes au Fonds des arts et de la culture. Mais en définitive, c’est le secteur culturel qui en fait les frais. La saison artistique n’est pas lancée, le budget du Fonds est abattu de 53% malgré une augmentation significative du budget global du ministère, un vide juridique laissé à dessein pour permettre à l’autorité ministérielle de mettre en place des commissions transitoires qui dépendront directement de lui, etc. Un vrai désordre, minutieusement organisé, à l’ère de la rupture. A quand la fin du feuilleton ? Une seule évidence, rien ne bouge dans ce secteur depuis l’arrivée du ministre Ange N’Koué.