Les enseignants contractuels du secondaire recrutés en 2008 ont, au cours d’un sit-in mardi au Ministère de l’enseignement secondaire, exprimé leur mécontentement face à la non-satisfaction de leur plateforme revendicative notamment leur reclassement. Tout en déplorant le mutisme du gouvernement, ces derniers ont menacé de paralyser les activités académiques dans les tout prochains jours.
Réunis au sein de l’Intersyndicale des enseignants supérieurs du secondaire, les enseignants contractuels de l’Etat revendiquent l’aboutissement de leur processus de reclassement et de formation. Ils exigent la reconnaissance de leurs diplômes à savoir le Bapes et le Capes à partir de l’année d’obtention. Ils se disent victimes de « la désinvolture » qu’affichent les autorités de la direction de l’Enseignement secondaire général dans le traitement des dossiers relatifs à la correction des arrêtés de mise en formation bloqués depuis 2014. Selon Alexandre Adjina, porte-parole des manifestants, le diplôme des enseignants formés pour le Bapes et le Capes n’a pas été pris en compte et les enseignants concernés n’ont pas été pris en compte lors du reversement. Pour lui, tous les efforts consentis par les représentants des contractuels du secondaire pour instaurer le dialogue pendant le 1er trimestre de l’année scolaire 2016-2017, en espérant avoir des solutions appropriées, ont été infructueux. « La session de rattrapage des cohortes 3, 4 et 5 est toujours attendue au niveau de l’Ecole normale supérieure (Ens) de Porto-Novo. Au niveau de l’Ens de Natitingou, les rattrapages n’ont même pas encore eu lieu pour les cohortes 3, 4 et 5. Si la formation est bloquée au niveau des écoles normales, c’est parce que les encadreurs et les formateurs n’ont pas été payés pour les travaux qu’ils ont eu à faire », a-t-il déclaré pour exhorter ses collègues à ne point baisser la garde. Ils exigent la reconnaissance de tous les diplômes académiques et professionnels obtenus avant la date d’effet du contrat et ceux obtenus jusqu’à la veille du démarrage de la formation professionnelle ; l’accélération du processus de reclassement avec la parution de tous les actes en souffrance à la fonction publique ; la convocation sans délai d’une autre session de la commission de reclassement pour l’étude des dossiers déposés ; le démarrage immédiat du reclassement de toutes les autres cohortes qui remplissent les conditions.
Prenant la parole, le conseiller technique à la médiation et au dialogue social du ministère des Enseignements secondaire, Ignace vissoh, a reconnu la pertinence des revendications et rassuré les manifestants des efforts en cours pour leur donner gain de cause. Les enseignants menacent d’aller bientôt en grève au cas où des mesures urgentes ne seraient pas prises pour leur donner satisfaction.
Aziz BADAROU