La cité des Koburus n’est pas restée en marge de l’exécution de la mesure gouvernementale relative à la libération des espaces publics dans les grandes villes du Bénin. Avant même l’échéance, les populations ont, de leur propre gré, commencé par déplacer ou démolir leurs installations qui occupaient le domaine public.
La mesure relative à la libération des espaces publics dans certaines grandes villes du Bénin est largement respectée dans la cité des koburus. Mieux, ce sont les populations qui occupaient lesdits espaces qui se sont exécutées sans aucune résistance. Laissant de côté, un bras de fer inutile avec le gouvernement. Ce qui traduit l’appropriation du bien fondé de ladite mesure par les populations. Le constat sur le terrain est satisfaisant. Les autorités n’ont pas eu besoin d’user de la force publique. Déjà, à quelques jours de la date butoir, nombreux propriétaires de boutiques ou baraques ont libéré les espaces publics, se conformant de ce fait à la mesure gouvernementale. Du quartier Banikanni à Ganon en passant par Zazira, Zongo,Zongo-Zénon, Kadéra, Madina, Gah, Yéboubéri, Yarakannietc, depuis plus d’une dizaine de jours, l’heure est au grand déménagement afin de libérer l’espace public. Les abords des écoles et établissements secondaires ont été libérés. Même si les engins devraient intervenir, ils n’auront qu’à s’occuper des gravats qui ont été abandonnés parce que ne pouvant plus servir à quelque chose.
Et pour en arriver à ce résultat, il a fallu une synergie d’actions de l’équipe municipale, du préfet Djibril Mama Cissé et des responsables départementaux de ministère du Cadre de vie. Pendant plusieurs jours, constitués en équipe, ils sont allés au contact des populations pour leur expliquer, combien, l’opération de libération des espaces publics était bénéfique pour ces dernières et, mieux, elle n’est dirigée contre personne. Ils ont réussi à convaincre les populations de ce que l’espace public est un bien commun, appartenant à tout le monde, donc il n’était pas normal que seulement, certains s’en accaparent au détriment d’autres. En clair, les deux motivations qui justifient l’opération sont relatives à une question de justice et de modernisation desdites villes.
En attendant des travaux d’aménagement et d’assainissement des espaces publics libérés, la ville présente, l’image de celle sortie d’une situation de guerre. Mais, il est important de signaler que la population a fait preuve d’une grande discipline.
Marx CODJO (BrBorgou-Alibori)