Lorsque l’on a été mordu par le serpent, on craint un ver de terre. Se fondant sûrement sur ce proverbe, beaucoup de Béninois craignaient pour le recrutement annoncé de 7033 enseignants. Dès que l’information a été portée par le Ministre d’Etat, Pascal Irénée KOUPAKI, à l’issue du conseil des ministres du 12 octobre 2015, les élucubrations se sont enchainées. Tous veillaient à éviter une nouvelle fraude. Avec raison. Le passé lugubre des recrutements reste vivace dans les esprits.
Deux semaines plus tard, soit le 26 octobre 2015, ce concours de recrutement a été effectivement lancé. N’empêche, les critiques fusent toujours. La transparence était appelée de tous les vœux. Le 10 décembre 2015, les candidats ont pu composer. La veille reste permanente. Chacun jouait au gardien du temple. Pendant ce temps, la Direction de l’Office du Baccalauréat et la Direction de Recrutement des Agents de l’Etat jouaient leur crédibilité.
À la proclamation des résultats le 28 décembre 2015, le satisfecit a été général. Le gouvernement de Patrice TALON a été enseveli sous un flot de compliments. Loin de dormir sur ses lauriers, le gouvernement se lance encore un autre défi de recrutement de 411 Agents Permanents de l’Etat (APE) au profit du Ministère de l’économie et des finances. Soit 36 agents pour l’Inspection générale des finances et 375 pour la Direction générale des impôts.
Tout comme le concours de recrutement de 7033 enseignants, l’annonce a été déjà faite. Reste son lancement pour le dépôt des dossiers puis la composition et enfin la proclamation des résultats. Quelle sera l’issue de ce recrutement? Plus de suspense. Les 411 APE seront recrutés dans les mêmes conditions que les 7033 enseignants. En clair, le mérite et la compétence seront privilégiés.
L’annonce de ce concours de recrutement de 411 APE fait rappeler les propos d’un enseignant. Ce dernier, tout joyeux et heureux de figurer parmi les 7033 enseignants recrutés, s’exclamait : «Je suis sûr et certain que chacun trouvera son compte avant la fin du mandat de Patrice TALON.»
Justin AMOUSSOU