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La fête du vodoun à Grand Popo Plusieurs adeptes du culte vodoun se sont retrouvés à Grand Popo pour célébrer la fête du vodoun |
COTONOU -- A moins de cinq jours de la célébration de la fête des religions endogènes sur toute l'étendue du territoire national du Bénin, les adeptes des différentes divinités vodou s'activent déjà dans les couvents et temples pour la préparation des cérémonies en vue de vénérer les dieux de leurs ancêtres, le 10 janvier prochain, a constaté jeudi Xinhua dans plusieurs villes du sud du pays.
Le gouvernement béninois, sous l'impulsion de l'ancien président Nicéphore Soglo, a institué depuis 1994 la célébration de la fête des religions endogènes en vue de promouvoir et de développer les valeurs traditionnelles du pays.
Pour les adeptes de vodou, célébrer cette journée a toujours été un pas décisif pour réhabiliter le culte vodou, une religion comme une autre pour ses adeptes, celle de la grande majorité des Béninois et d'une grande partie de la diaspora africaine.
Ainsi, dans les couvents de certaines divinités à Cotonou, à Godomey et à Akassato, les adeptes ont déjà entamé les préparatifs de cette fête par des séances de prières, de louanges, de sacrifices et offrandes, des libations, des consultations, le tout dans un concert de chants et de danses traditionnels.
A cet effet, les têtes couronnées et les leaders religieux ont fait l'option de solliciter la grâce de toutes les divinités pour le bonheur de la nation béninoise et du continent africain dans toutes ses composantes.
"Déjà au lendemain de la fête du Nouvel An, nous avions commencé les manifestations de cette fête des religions endogènes par les offrandes aux différentes divinités, notamment Ogu (dieu du fer), Hêviosso (dieu du tonnerre), Sakpata (dieu de la variole) et Mami Wata (déesse de l'eau), pour solliciter leurs bénédictions, pour une paix durable, non seulement au Bénin, mais aussi dans toutes les régions du continent africain, où la paix est menacée", a confié à Xinhua, Dah Fidjinnafa, un dignitaire de culte vodou.
En prélude à cette fête, les adeptes de certaines divinités ont consulté le Fâ, un art divinatoire qui parle de trois temps à savoir le passé, le présent et le futur.
"Dans le signe révélé par le Fâ, on parle de difficultés financières en 2017 pour le peuple béninois. Des dégâts liés au débordement de l'Océan sont prédits. Au plan socio-politique, l'oracle recommande au gouvernement de mener avec douceur ses réformes aux fins d'éviter les tensions sociales", a indiqué David Coffi Aza, prêtre du Fâ.
Depuis l'institution en 1994 de la date du 10 janvier comme journée chômée payée pour commémorer cette fête, des milliers d'adeptes affluent au Bénin pour célébrer l'événement qui donne lieu à des manifestations spectaculaires et féeriques.
Selon les statistiques, 37% de la population béninoise, estimée à plus de 10 millions d'habitants, pratiquent les religions traditionnelles (animisme), alors que les catholiques représentent 27%, les musulmans 24% et les protestants 12%.
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