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Maria Gléta et construction du siège du Parlement:2 scandales qui fâchent les députés
Publié le vendredi 6 janvier 2017  |  Le Matinal




Les députés de la 7ème législature, réunis en plénière, jeudi 5 janvier, au Palais des gouverneurs, ont débattu, en présence des représentants du gouvernement, de quatre questions orales, dont deux éveillent des soupçons de vaste escroquerie.

Le peuple béninois a eu hier, jeudi 5 janvier 2017, l’occasion d’en savoir un peu plus sur les dossiers à scandale, relatifs aux turbines à gaz de Maria Gléta et de la construction du siège de l’Assemblée nationale. Le député Dakpè Sossou, deuxième secrétaire parlementaire, auteur desdites questions, a permis, à la Représentation nationale et à l’opinion publique, de découvrir le fond de ces deux dossiers qui ont fait couler beaucoup d’encre et de salives. En effet, les élus du peuple ont été scandalisés, hier, de savoir que le projet d’installation des turbines à gaz de Maria Gléta, était du ‘’pipo’’. De l’intervention du ministre de l’Energie, on en déduit que sur les 8 turbines à gaz, installés, le Bénin peut obtenir 0 MégaWatt, pour un investissement d’environ 50 milliards : c’est une vaste escroquerie qui est organisée, ont décrié plusieurs parlementaires. Le député Mathurin Coffi Nago, ancien président de l’Assemblée nationale opine : que c’est les alternateurs des avions de la 2è guerre mondiale, qui sont raccordés pur monter ces turbines, qui ne peuvent pas produire de l’énergie, tant attendu ». Le gouvernement a reconnu, devant la Représentation nationale que c’est un fiasco technico-socio-économique, pour qualifier, l’ampleur des dégâts ; en suggérant, aux parlementaires de ne pas regarder dans le rétroviseur, des voix se sont élevées pour demander au gouvernement, où se trouve le rétroviseur ? Il y avait un gouvernement, au moment des faits, c’est pour cela que l’auteur de la question exige qu’on regarde, dans le rétroviseur pour voir clair, dans la gestion des 50 milliards, engloutis, sans résultats. Face à ce crime économique et à la défaillance élevée des turbines, l’Etat béninois, a commandité un audit technique et financier. Sur ce point, l’auteur de la question demande au gouvernement de mettre, à la disposition de la Représentation nationale, le rapport de l’audit. Dans ce dossier de turbines à gaz non fonctionnelles, trois mots revenaient avec insistance dans les interventions : audit-sanction-réhabilitation. Au total, les parlementaires ont opté pour la réhabilitation du site de maria Gléta, pour lequel le gouvernement du Nouveau départ est en train de trouver des solutions alternatives, avec l’achat de Kilowatt-heure dans la sous région, et les énergies renouvelables. Mieux, ils pourraient introduire une proposition de résolution, pour voir clair, dans ce dossier de crime économique.

Construction du siège du Parlement

Ce dossier révèle un mal profond dont souffre notre pays et sa gouvernance. Ici on parlera encore de scandale financier, à hauteur de milliards, avec des résultats maigres. Le projet de construction du siège du Parlement était destiné à offrir, aux parlementaires un cadre de travail moderne, à l’instar des autres parlements de la sous région. Hélas ! Dans ce dossier, c’est encore du fiasco. Démarrée, en février 2009, et prévue pour être terminée, en 24 mois, la construction de ce joyau dure, depuis 7 ans, sans qu’aucune lueur d’espoir ne pointe à l’horizon pour sa finition. D’un coût prévisionnel de 18 milliards, ce bâtiment qui se dresse, à l’entrée du pont de Porto-Novo, coûtera le triple du budget prévisionnel, avant son achèvement. Un véritable travail de Sisyphe, a été entamé sur ce chantier qui n’a pas encore dévoilé tout ses secrets. Face à la situation, le gouvernement de Patrice Talon a fait diligenter une investigation qui a duré 54 jours : de nombreux disfonctionnements ont été révélés et des marchés de dupe ont été conclus sur ledit chantier. Des ministres et des députés, sont impliqués, dans le dossier ; au total le chantier coûtera au finish, 40 milliards 699 millions 177 mille 156 fcfa. C’est un ènième scandale, ont avoué les députés. Ils envisagent un mouvement de grève pour exiger du gouvernement, le planning des travaux restants et une date butoir pour la livraison du chantier.

La transhumance et la filière du palmier à huile

Sur la question de la transhumance, les élus du peuple se sont étendus de long en large, vu l’impact social, que génère la question. A en croire les parlementaires, les peulhs transhumants en font un peu trop, ils tuent, violent les femmes et prennent les forêts sacrées d’assaut. Pour Mme Rosine Vieyra Soglo, c’est une question récurrente, qui n’a jamais trouvé de solution ; et pourtant dans les pays comme le Kénya, le Niger, pays, à grands bétails, on n’entend presque jamais des tueries ou meurtres, pratiqués par des Peuhls. La question de la transhumance est comme la question de boko haram au Nigéria, a laissé entendre un député. En effet, plus de 32 communes seraient concernées par la transhumance et les populations de ces régions vivent en permanence, dans la psychose, à l’apparition des peuhls. Les chefs brigades, chefs traditionnels et certains élus locaux sont parfois complices de leurs agissements, à cause du pouvoir d’argent. C’est pourquoi, l’honorable Agoua valide la proposition d’un comité composé de ministres et de députés et l’organisation d’un atelier pour débattre de la question, afin de trouver une solution définitive.

Plaidoyers pour la relance de la filière Palmier à huile

Concernant la question de la relance de la filière Palmier à huile, les députés ont tous déploré, la conclusion, à laquelle est parvenue, le ministre de l’agriculture Delphin Kougnandé, en déclarant que le gouvernement se désengage de la filière. C’est une erreur monumentale, ont reconnu, les députés à l’unanimité, vu la place qu’occupait autrefois le palmier à huile dans l’histoire du Dahomey. C’est une filière, pourvoyeuse d’emplois, a reconnu l’honorable Rosine Danyiho. L’Etat doit remettre cette filière sur orbite, à travers la replantation de jeunes plants sélectionnés. Pour cela, les élus du peuple demandent au gouvernement du Nouveau départ de s’armer de courage, pour reprendre la gestion des Cars et Urcars, qui sont aujourd’hui, vendus et morcelés par les héritiers qui se livrent des guerres, sans merci. « Cela ne peut pas continuer avec la rupture. Je suis sûre que le Président de la République ne va pas baisser les bras ; c’est une filière qui peut créer beaucoup d’emplois », a soutenu la députée, Rosine Danyiho.

Martin Aïhonnou (Coll)
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