Ils sont nombreux, ces citoyens qui continuent de se référer aux commissariats d’arrondissements des communes sous tutelle de la gendarmerie pour déposer leurs plaintes. Et bien évidemment, ils y essuient une fin de non-recevoir. En effet, depuis le 2 janvier 2017, la nouvelle carte sécuritaire, telle annoncée par le gouvernement du nouveau départ, est opérationnelle sur l’ensemble du territoire national. Ainsi, les policiers sont devenus les seuls maîtres dans les villes à statut particulier et les chefs-lieux de départements, et les gendarmes ont pris le contrôle des communes ordinaires conformément aux dispositions du décret 2000 portant délimitation des zones de compétences de la police et de la gendarmerie. Mais, un tour à Abomey-Calavi, une commune placée sous le contrôle de la gendarmerie, et force est de constater que de nombreux citoyens peinent à s’adapter à la nouvelle donne car, en attendant le redéploiement des agents, les commissariats d’arrondissements de Godomey-Togoudo, de Gbodjè, d’Akassato… n’ont pas encore fermé. Sauf que cette présence provisoire n’est pas à confondre avec leur fonctionnement traditionnel, c’est-à-dire exécuter leurs attributions antérieures à la décision de la mise en œuvre de la nouvelle carte sécuritaire. C’est pourquoi, les citoyens qui continuent de se référer aux commissariats d’arrondissement sont purement et simplement orientés vers le commissariat central d’Abomey-Calavi ou la gendarmerie la plus proche. C’est donc clair que les commissariats centraux ou d’arrondissements installés en violation des dispositions du décret 2000 seront bientôt fermés. Ce n’est qu’une question de temps.
Arnaud DOUMANHOUN