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Art et Culture

Libération des espaces publics à Ouidah : un grand pas vers la rehabilitation de la ville
Publié le lundi 9 janvier 2017  |  Nord Sud
temple
© Autre presse par DR
temple des pythons de Ouidah




La constitution du 11 décembre 1990 en son article 54 précise entre autres que le président de la république détermine et conduit la politique de la nation et, dispose de l’administration et de la force armée. Ainsi, depuis le 06 avril 2016, Patrice TALON est devenu le timonier national qui, résolument, engage le Bénin dans une nouvelle voie.

On peut assimiler la libération des espaces publics à une réforme territoriale qui vient allonger la longue liste des mesures prises par le gouvernement de Patrice TALON afin que le Bénin soit à l’horizon 2021, un pays réformé où le sérieux, l’abnégation, la compétence, le travail bien fait, le respect du bien public, etc., prennent le pas sur toute autre considération. Le chef de l’Etat a su faire un bon diagnostic quand il déclare que : « L’état de nos infrastructures trop laissé à l’abandon paralyse les activités et freine le développement.» On peut pousser loin cette analyse en reconnaissant que la situation du Bénin est piteuse sur plusieurs plans notamment celui du développement. Il faut absolument des réformes audacieuses pour donner au Bénin un habitus qui reflète une vraie émergence économique. Si la vision est celle-là, il est venu le moment de finir avec le désordre et la plaisanterie. La tâche est sans doute immense et le temps presse !

Comme on peut le constater, le programme d’actions du gouvernement a l’ambition d’impulser une relance rapide et durable de notre économie, ce qui ne sera pas effectif sans la réalisation de grands projets urbains. L’ingéniosité du gouvernement est, dans le cas précis, d’attaquer le mal à la racine. En ordonnant la libération des espaces publics notamment dans les principales villes, l’Exécutif veut avant tout évaluer et valoriser l’incroyable potentialité dont ces regorgent afin que leurs atouts soient utilisés pour servir de leviers au décollage économique. La ville de Ouidah pourrait ainsi rattraper son retard et devenir une belle citadelle surtout qu’elle est, par-dessus tout, une ville touristique dont la percée sur le marché national et international dépend de sa capacité d’attraction.

Ouidah jouit toujours d’un grand prestige auprès de la communauté internationale d’où de nombreux touristes affluent pour découvrir ses richesses historiques, culturelles et cultuelles. Ville syncrétique et symbole de la déportation, elle fut la plus célèbre en tant en que principal port négrier que les Portugais, les Français, les Britanniques, etc., avaient érigé comme port de prédilection dans le golfe de Guinée au cours de la traite des esclaves des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. En outre, consacrée comme le berceau du Vodoun, riche patrimoine culturel, elle séduit les communautés étrangères qui y accourent les 10 janvier pour vivre sur place et en live la fête des Vodoun. Une telle ville doit bénéficier de projets novateurs surtout en ce qui concerne l’amélioration du cadre de vie, la construction des infrastructures sociocommunautaires qui représentent des supports importants pour le développement touristique.

Inscrite sur la liste indicative de l’UNESCO depuis 1996, Ouidah garde intacte ses chances d’être une des plus grandes destinations touristiques de l’Afrique de l’Ouest. Sous le régime du président Patrice TALON, elle enregistrera une profonde transformation en vue de devenir le fleuron du tourisme béninois. Les opérations de libération des espaces publics dans cette cité historique est un signal fort et constitue un grand pas vers la reconstruction de cette ville mythique. Un tour dans les lieux stratégiques de la ville montre aujourd’hui que Ouidah peut bel et bien renaître de ses cendres. C’est la preuve que la décision relative à la libération des espaces publics dans les grandes villes prise par le gouvernement en septembre dernier, est judicieuse et portera ses fruits.

Patrice S.GBAGUIDI (Coll)
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