Les écoliers et enseignants de l’Ecole primaire publique (EPP/Wokodorou) de Parakou sise au 3ème arrondissement ont marché lundi, à travers la ville pour dénoncer le mutisme observé par les autorités municipales face à l’insuffisance de salles de classes et de mobiliers dans leur établissement.
Selon le directeur du groupe B de l’EPP/Wokodorou, Cyriaque Bocovo, ce mouvement d’humeur suivi de cessation de travail vise à attirer une fois encore l’attention des autorités municipales sur les conditions dans lesquelles les apprenants acquièrent le savoir.
« L’Ecole primaire publique de Wokodorou est confrontée depuis des années à d’énormes difficultés dont le manque criard d’infrastructures scolaires, le manque de mobilier et le surpeuplement des salles de classes », a souligné M. Bocovo qui révèle que les différents courriers adressés à l’administration municipale sollicitant des voyages de sables pour remblayer le module de classe en construction par les parents d’élèves sont restés sans suite.
« Sur les 24 groupes pédagogiques que compte cette école depuis sa création avec plus de 1.150 écoliers, à peine on a 20 salles de classes au lieu de 24 salles », a laissé entendre M. Bocovo.
« Les taux de réussite oscillent entre 40 et 42% à cause des effectifs pléthoriques amenant parfois les écoliers à être sept (07) sur une table banc au lieu de deux (02)’ », a poursuivi le porte-parole des enseignants et directeur de l’EPP/Wokodorou groupe B qui assure qu’enseignants et écoliers resteront sans travailler et tous les jours de la semaine dans la cour de l’école tant que les autorités municipales ne réagiront pas pour achever le bâtiment en construction et l’équiper en mobiliers.
ABP/BKM/DK