Le samedi 10 décembre 2016, le gouvernement de la rupture organisait son tout premier concours de recrutement de 7.033 agents au profit des enseignements maternels et primaires, secondaires et de la formation technique et professionnelle. La réussite observée dans l’organisation de ce concours au regard de la non contestation des résultats proclamés le samedi 28 décembre 2016, a fait l’objet d’une conférence de presse animée par Madame le Ministre de la fonction publique et des affaires sociales, Adidjatou Mathys. Face à la presse le lundi 09 janvier 2017, en compagnie des Directeurs de l’Office du Baccalauréat, le Professeur Alphonse da Silva, des Examens et concours, le professeur Cakpo Mahugnon et bien d’autres cadres du ministère de la fonction publique, Adidjatou Mathys explique cet exploit par la nécessité d’assurer une meilleure organisation et gestion des concours de recrutement des agents de l’Etat. Cette vision a donc fait intervenir plusieurs réformes qui se résument à l’élaboration et la validation du manuel de procédures de gestion des concours de recrutement de l’Etat par tous les acteurs impliqués, la mise en place d’une plateforme informatique, l’informatisation de la gestion des inscriptions, la confidentialité dans la gestion des épreuves, la mise en place d’un système informatique limitant l’intervention humaine dans le processus. Il y a aussi la sécurisation des copies des candidats, la délibération faite sur la base des copies des candidats et des grandes notes de relevés de notes, la souveraineté des jurys. Cet ensemble de réformes n’est pas resté sans modifications sur le résultat obtenu. Selon les chiffres annoncés par le Directeur du recrutement des agents de l’Etat, Nobimè Kokou Alfred, 6.194 agents ont été déclarés admis sur les 7.033 places demandées. Ce constat se justifie par plusieurs raisons dont celle liée à l’infériorité des personnes inscrites au nombre de places ouvertes. Cet état de choses, continue Madame le Ministre, n’est que la preuve de l’excellence et la volonté du gouvernement de faire passer « les plus méritants au détriment des médiocres ». « Notre motivation est issue de la volonté de donner une nouvelle image à l’administration. On ne laissera pas les meilleurs sur le carreau pour prendre les médiocres. Il faut alors travailler pour réussir aux concours », a-t-elle précisé.
L’absence des organisations syndicales
Au cours de cette même conférence, la Ministre du travail, Adidjatou Mathys s’est aussi prononcée sur l’absence des organisations syndicales dans le processus d’organisation des concours. Sur ce sujet qui fait objet de polémique, Adidjatou Mathys a précisé que six centrales syndicales avaient été rapprochées pour faire partie de l’organisation mais, qu’elles ont décliné la proposition de son équipe. Le Directeur de l’office du Baccalauréat, le professeur Alphonse da Silva, s’est réjoui de cette première collaboration fructueuse avec les acteurs intervenant dans le processus d’organisation et de gestion des concours au Bénin. Il a réitéré l’engagement de pérenniser ses efforts afin que les plus compétents deviennent des cadres qui puissent bâtir le pays.
Rastel DAN