A l’occasion de la célébration de la fête des religions endogènes, le chef de l’Etat Patrice Talon a adressé un message à la communauté Vodoun au Bénin. Le connaissant pour sa concision dans la parole et sa proactivité, il a bravé le silence toujours reproché à son prédécesseur en de pareille occasion pour souhaiter une bonne fête à tous les béninois adeptes et dignitaires du culte Vodoun. « Ce mardi 10 janvier, nous commémorons l’édition 2017 de la fête des religions endogènes dans notre pays le Bénin. Je souhaite une bonne fête à tous nos compatriotes adeptes du culte Vodoun » dira le président Patrice Talon dans un bref message. Ce geste témoigne de son attachement à la culture et aux religions endogènes. Même si par endroit, la subvention accordée par l’Etat aux dignitaires et responsables de couvent pour cette fête n’est pas consistante, l’attachement du chef de l’Etat pour cette fête et aux cultes endogènes est une satisfaction pour les praticiens du Vodoun. Célébrée dans presque toutes les communes du Bénin, la fête des religions endogène édition 2017 est placée, cette année sous le signe de la culture de la tolérance.
Une absence incomprise
L’engagement et la détermination du chef de l’Etat à promouvoir la culture et les religions endogènes demeurent intacts sans doute forts. Il l’a démontré le jour de la présentation du Programme d’actions du gouvernement et dit lui-même accorder une place de choix à la culture béninoise. Mais, dès la première occasion de prouver cet engagement aux côtés des dignitaires et adeptes du culte Vodoun, le chef de l’Etat a brillé par son absence. Personne ne s’y attendait car pour le commun des béninois, l’homme est trop attaché à sa culture et ne fera pas comme son prédécesseur, l’ancien président Boni Yayi qui, dix années durant n’a honoré, ne serait-ce qu’une seule fois, sa présence à la cérémonie officielle de la célébration de la fête des religions endogènes. Même si les raisons de l’absence du chef de l’Etat le président Patrice Talon à cette cérémonie sont encore inconnues, elle est une surprise pour bon nombre de béninois qui croyaient au miracle Talon. Cependant, en se limitant à un simple message, le chef de l’Etat n’a pas poussé à bout son engagement, tel que le souhaitait la communauté du culte Vodoun. Reste à savoir si cette absence va se répéter les fois prochaines comme ce fut le cas de Boni Yayi de 2006 à 2016, ou bien le président Talon finira par faire la différence à la prochaine occasion.
Yannick SOMALON