Ils n’entendent point baisser la garde jusqu’à satisfaction totale de leur plateforme revendicative. Indignés et frustrés contre les conditions précaires et misérables de leur formation, les médecins en spécialité décident donc de recourir à un mouvement illimité de paralysie des activités dans les Centres hospitaliers universitaires (Chu). Et ceci depuis lundi dernier. Réunis au sein de l’Association Médecins en Spécialité (AMES), ces derniers exigent l’abrogation de l’arrêté rectoral N° 048-2015/UAC /SG/AC/ VR-AARU/SS du 15 juillet 2015 portant fixation des droits universitaires des apprenants en formation pour les diplômes d’études spécialisées à la Faculté des Sciences de la Santé de l’Université d’Abomey-Calavi. A en croire les grévistes, avec cet arrêté, les frais ont subi une augmentation de 500.000 FCFA d’emblée contraignant beaucoup de médecins à mettre en berne leur volonté de se spécialiser. « Cette hausse des frais de formation survient dans un contexte où il y a une absence de bourses d’entrée en spécialité avec un concours d’internat qui a du plomb dans l’aile », a souligné Dr Gilbert Fassinou, le porte-parole de l’association. les médecins en spécialisation revendiquent également, entre autres, la définition du statut du médecin en spécialité au Bénin, l’amélioration du plateau technique des CHU, la baisse des coûts des prestations des soins au CNHU afin de faciliter l’accès des populations à des soins de qualité et l’attribution d’un salaire minimum à tous les médecins en spécialité.
Aziz BADAROU