(Ceci pour leur foi en Daagbo dans l’administration publique civile et militaire)
Par La Rédaction,
Le dimanche 08 Janvier 2017, des fidèles de La Très Sainte Eglise de Jésus Christ, Mission de Banamè ont subi une agression à la hauteur de Djimè à Abomey alors qu’ils revenaient d’une manifestation religieuse dans la nuit du 07 au 08 janvier au stade de Goho. Cette agression devant des forces de sécurité « passives » a occasionné assez de dégâts matériels dont des véhicules et motos brûlés et des blessés graves. Dans un communiqué de presse parvenu à notre rédaction, et signé par le Chargé des Relations du Saint Siège avec le Public et la Classe Politique, Eminence Simon Cardinal AGOSSA, le Saint Siège demande « au Gouvernement de faire cesser les règlements de compte et les représailles contre les Daagbovis pour leur foi en Daagbo dans l’administration publique civile et militaire ». Lisez plutôt.
COMMUNIQUE DE PRESSE
Le dimanche 08 Janvier 2017, des fidèles de La Très Sainte Eglise de Jésus Christ, Mission de Banamè ont subi une agression à la hauteur de Djimè à Abomey alors qu’ils revenaient d’une manifestation religieuse dans la nuit du 07 au 08 janvier au stade de Goho. Cette agression devant des forces de sécurité passives à occasionné assez de dégâts matériels dont des véhicules et motos brûlés et des blessés graves. Très tôt les auteurs, coauteurs et complices avec une certaine presse ont fait porter le chapeau aux fidèles, Daagbovis comme à l’accoutumée. Le Lundi 09 janvier, devant des menaces de saccager et de brûler nos paroisses et stations partout sur le plateau d’Abomey, des fidèles de Banamè chargés du maintien d’ordre et de la sécurité lors de nos manifestations religieuses (messes et enseignements) ont été sollicités pour renforcer ceux du diocèse d’Abomey à l’effet de les protéger contre toute attaque, ne pouvant plus compter sur les forces de sécurité publique défaillantes. Les vingt cinq Daagbovis en provenance du diocèse de Banamè pour Bohicon ont été arrêtés à Sodohomè. Conduits à la brigade territoriale de gendarmerie de Bohicon, ils ont été soumis à un traitement inhumain, cruel et dégradant. Après les avoir roués de coups et bottés, on les a faits coucher et des agents de sécurité ont marché sur eux. Pire on les a présentés à la presse comme des braqueurs, torse nue, menottés par derrière et à visage découvert alors qu’ils ont déclaré dés leur arrestation qu’ils vont à Bohicon pour sécuriser nos paroisses et stations.
La Très Sainte Eglise de Jésus Christ prend acte de la décision du Gouvernement du nouveau départ qui a fait preuve d’intelligence et de discernement pour situer les responsabilités, alors que tout était mis en œuvre pour l’embrouiller comme ce fut le cas sous l’ancien régime. Elle félicite le Gouvernement de la rupture et son Chef, le Président Patrice Talon qui marquent la différence et donnent la preuve que tout citoyen quel qu’il soit peut compter sur l’actuel régime épris de paix et de justice. L’ère de l’acte de prince est terminée et que toute autorité militaire ou civile devra désormais répondre de ses actes. Cela est à votre actif et vous honore. Nos fidèles ont retrouvé leur liberté. Elle vous encourage à poursuivre sur la même lancée pour donner davantage espoir au peuple béninois. Elle est persuadée que l’Etat qui travaille à faire régner la justice et l’équité sème la paix. Elle invite les Béninois à vivre dans la vérité et dans l’amour et à tourner dos à l’hypocrisie, à la haine et la méchanceté gratuite.
Il n’est pas inutile de rappeler que la Mission de Banamè à travers La Très Sainte Eglise de Jésus Christ est un combat exclusivement spirituel et n’a rien à voir avec la violence sous quelque forme. Banamè c’est l’amour, la miséricorde et l’humilité. Si dire que Dieu Esprit Saint est dans la chair pose problème, est- ce que Dieu, s’il y en existe un autre, n’est-il pas assez grand pour se défendre tout seul ? Plus de trois millions de Béninois croient que Daagbo, Dieu Esprit Saint, créateur du ciel et de la terre a pris chair et les autres pensent qu’ils sont des extra terrestres. N’est ce pas une question de foi. Dans un Etat laïc, ne devrait-on pas être plus tolérant ? Banamè n’oblige personne à croire à Daagbo, Dieu Esprit Saint, mais que personne n’empêche les Daagbovis de vivre leur foi. Déclarer la guerre à la sorcellerie et aux forces du mal, en quoi cela devrait-il gêner ?
Nous demandons au Gouvernement de faire cesser les règlements de compte et les représailles contre les Daagbovis pour leur foi en Daagbo dans l’administration publique civile et militaire.
Considérant que tout être humain est enfant de Dieu, Banamè n’a jamais considéré les non Daagbovis comme des ennemis, car persuadée que la foi est personnelle et que nous sommes tous de potentiels Daagbovis, peu importe nos croyances actuelles.
Que les grâces de Daagbo jaillissent sur le Bénin et sur toutes les autorités politico administratives, notamment le Président Talon et son Gouvernement.
Banamè, le 12 Janvier 2017
Pour le Saint Père, le Pape Christophe & PO
Le Chargé des Relations du Saint Siège avec le Public et la Classe Politique,
Eminence Simon Cardinal AGOSSA