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Préservation des parcs nationaux au Bénin: Activités génératrices de revenus, recette contre le braconnage
Publié le samedi 14 janvier 2017  |  La Nation




Le Projet d’appui à la gestion des aires protégées (PAGAP) financé par la Banque mondiale réduit les frontières du braconnage grâce au financement des activités génératrices de revenus. Une mission de l’institution financière internationale a fait, hier jeudi 12 janvier, l’heureux constat dans la commune de Tanguiéta.

Le constat de Djato Djaléni, secrétaire exécutif de l’Association villageoise de gestion des réserves de faunes (AVIGREF) de Tanguiéta a de quoi rassurer sur l’avenir du parc national de la Pendjari. Sans ambages, il reconnait une nette réduction de la pression anthropique sur la réserve depuis quelques années. La raison, l’impact indéniable du projet d’appui à la gestion des aires protégées (PAGAP) sur les communautés, en l’occurrence, sa composante développement des activités génératrices de revenus au profit des riverains des parcs nationaux. A Coallegou dans l’arrondissement de Tanongou, la mission de la Banque mondiale, conduite par Katrina Sharkey, représentante résidente au Bénin n’a pas caché son enthousiasme et sa satisfaction sur les résultats du microprojet d’élevage du mouton d’Antoine Lona, la cinquantaine révolue. Grâce à un financement d’environ 1,2 million de francs CFA obtenu en 2014, il a pu faire passer son cheptel de 17 à environ 80 têtes avec des recettes de ventes importantes ces deux dernières années. « J’ai vendu 13 moutons pour 249 500 en 2016 et 17 moutons pour 310 000 en 2016 et j’ai encore 56 moutons dans ma bergerie. Aujourd’hui, l’élevage est devenu mon activité principale et je passe toute ma journée avec mes bêtes au pâturage », témoigne-t-il. L’appui technique dont il a bénéficié et la qualité du financement obtenu par Antoine Lona ont eu un effet d’entrainement sur la communauté de Collegou désormais peu encline à se livrer aux activités répréhensibles de braconnage. Dans le village de Charfarga, Tibassiti Yain s’est spécialisé dans la production du miel. Les huit hommes du groupement ont bénéficié de 7,3 millions de subvention du PAGAP pour renforcer leur activité. Aujourd’hui, Tibassiti Yain dispose de 100 ruches modernes qui lui ont permis de commercialiser 2700 litres de miel en 2016 pour une recette de plus de 4 millions de francs CFA. « Avant, nous étions tentés de régler les problèmes qui se posent à nous en regardant vers le parc. Mais aujourd’hui, nous avons une caisse de solidarité qui nous permet de faire face à nos dépenses imprévues. Et nous décourageons même tous ceux qui cherchent à porter entorse à l’intégrité de la réserve car nous avons compris que c’est grâce à la réserve que nous bénéficions des financements », soutient Boni Mania, président du groupement.

De réelles transformations

A Tchanwassaga, la délégation de la Banque mondiale s’est émerveillée du travail de la coopérative Tossoma. Dans l’antre des massifs montagneux de l’Atacora, ce groupement de 27 personnes dont une femme développe depuis des années la production maraichère. En quête de financement, le PAGAP leur a tendu la perche pour plus de 7,5 millions de francs CFA. Les résultats n’ont pas tardé à suivre. Un taux de rentabilité de plus de 63,1% en 2016, une augmentation du nombre d’adhérents qui est passé à 37 personnes dont 8 femmes ! « L’intégration des femmes est un indicateur de succès de ce projet », commente Salimata Diallo Follea, chargée de projet à Washington. François Bollo, trésorier général de Tossoma souligne que ce financement a opéré une réelle transformation dans leur vie. « Il y en a parmi nous qui disposent aujourd’hui de bœufs qu’ils ont confié aux peulhs. Nous arrivons à faire face aux besoins de scolarisation de nos enfants, et personne ne veut prendre le risque d’aller faire le braconnage », insiste-t-il. Pour les femmes du groupement, l’activité de maraichage les a détournées de la coupe et de la carbonisation du bois avec tous les risques qu’ils drainaient.
Au profit des parcs de la Pendjari et W, 25 et 41 microprojets similaires ont été financés par le PAGAP pour un montant total d’environ 247 millions de francs CFA. « On ne peut pas laisser les populations riveraines à l’écart, c’est pourquoi nous finançons des activités alternatives choisies par les populations elles-mêmes pour pouvoir réduire la pression anthropique sur les parcs. Nous avons eu des résultats palpables sur le terrain. Les communautés ont indiqué que face à ces activités, elles n’ont pas le temps d’aller vers le parc pour faire le braconnage. Nous sommes satisfaits et notre souhait est que ces initiatives soient dupliquées ailleurs », appuie Salimata Diallo Follea.
L’objectif global du Projet d’appui à la gestion des aires protégées est de renforcer la protection de la biodiversité dans les écosystèmes de savanes au nord-Bénin, via des mesures de conservation et la réduction de la pression anthropique sur les ressources des parcs. Pour les AGR deuxième génération dans les parcs nationaux, 510 idées de microprojets ont passé l’examen de recevabilité à la Pendjari et 659 au W sur plus de mille reçues dans chaque parc. Au terme des étapes de sélection, 39 et 49 microprojets ont été sélectionnés et validés respectivement à la Pendjari et au W?
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