La branche syndicale du Conseil sectoriel pour le dialogue social (Csds) est-elle en mission pour hypothéquer l’année scolaire 2016-2017 ? Malgré tous les conciliabules et la bonne foi affichée du Ministre des enseignements maternel et primaire Salimane Karimou, les syndicalistes du Csds ont déposé une motion de grève de 48 heures à compter de ce mardi 17 janvier 2017 à minuit. Ils menacent d’aller en grève pour protester contre certaines mesures prises par le ministre Salimane Karimou et qui sont censées régler des disfonctionnements dans le secteur de l’éducation. Lesdites mesures concernent l’arrêté ministériel qui a permis l’indentification et la sollicitation d’encadreurs pédagogiques dans le rang des inspecteurs et conseillers pédagogiques récemment admis à la retraite, mais toujours aptes à suppléer à l’insuffisance numérique des personnels d’encadrement. Et pourtant, le 20 décembre 2016, cette même mesure a été acceptée par l’ensemble des membres du Conseil sectoriel pour le dialogue social (Csds) à Abomey après la présentation de son contenu par le Ministre des enseignements maternel et primaire, Salimane Karimou.
Comment comprendre donc qu’on assiste aujourd’hui à un revirement spectaculaire de ces syndicalistes qui disent avoir peur de ces encadreurs pédagogiques parce que des supposés « bourreaux d’enseignants » seraient dans leur rang. Pour apaiser les inquiétudes et faire revenir la sérénité, le Ministre Salimane a rencontré les contestataires en présence de Raoufou Affagnon, représentant de l’Ong Forum Bénin Suisse, une organisation non gouvernementale qui s’investit à limiter la grève dans l’administration publique. A cette rencontre, le ministre Salimane Karimou aurait même pris l’engagement, selon certaines sources, de retirer tout encadreur qui fera objet de dénonciation preuve à l’appui. Mieux, le représentant du Forum Bénin Suisse pour le dialogue social, Raoufou Affagnon, a expliqué aux syndicalistes du Csds que le gouvernement peut bien avoir recours à des retraités au besoin pour régler des problèmes dans l’administration. Mais avec cette motion de grève, c’est à croire que toutes ces explications sont tombées dans des oreilles de sourds et que les syndicalistes avaient leur plan qu’ils tiennent coûte que coûte à exécuter. A quelle fin et pour quelle cause, on ne saurait le dire.
M.M