La question de la fusion des formations politiques est devenue une préoccupation d’ordre général, un passage obligé pour la survie de la démocratie béninoise. Me Adrien Houngbédji en appelle donc à la conscience de tous les acteurs, surtout de ses militants pour ce virage désormais incontournable. Fusionner ou disparaître, c’est une équation à résoudre par les leaders politiques. Le Bénin à l’école des grandes démocraties, c’est un challenge. Houngbédji est prêt, l’Union fait la nation se prépare et les traînards doivent rejoindre les rangs.
La politique est une école ! Me Adrien Houngbédji n’a pas fini de faire ses classes. En dépit d’un parcours impressionnant, c’est sans complexe, que le leader des tchoco-tchoco, a tiré leçon d’une nouvelle situation ‘’d’apprentissage’’ : la présidentielle de 2016. Qui mieux que Houngbédji peut faire des prédictions sur l’avenir de la démocratie Béninoise ? L’échec répété des formations politiques lors des joutes électorales pour briguer la magistrature suprême, peut, si on n’y prend garde, fragiliser l’expérience démocratique du Bénin. C’est pourquoi, la question de la réforme du système partisan est devenue, après 25 ans de pratique démocratique, une préoccupation dans les chapelles politiques, et Houngbédji, très clairvoyant, sensibilise ses militants sur le passage obligé à la fusion. « …nous devons faire la réforme du système partisan, nous devons revoir les choses de sorte que nous ayons au Bénin, un nombre réduit de partis politiques. Nous devons revoir les choses de sorte que l’Etat finance les activités des partis politiques et si nous ne le faisons pas, la démocratie va mourir au Bénin… ».
En effet, le pluralisme politique intégral adopté à la conférence nationale, a montré ses limites avec le foisonnement des formations politiques, et pendant que les acteurs se livrent la guerre, des outsiders s’accaparent le pouvoir politique. Les individus sont donc devenus plus forts que les partis et chose évidente, se frayent rapidement un chemin pour accéder au fauteuil présidentiel. Il faut renverser cette tendance. Patrice Talon n’a pas marchandé outre mesure les soutiens politiques, pas plus que Donald Trump, même abandonné par certains des barons du parti républicain a pu relever le défi. « Le Prd doit être fort. Vous verrez que notre alliance ou notre fusion avec d’autres partis sera une fusion bénéfique, pour ceux vers qui nous allons, comme pour nos militants. Voilà les perspectives de 2017 », a laissé entendre Me Adrien Houngbédji.
La question n’est donc plus si oui ou non le Prd va mettre un terme à son aventure solitaire. Au niveau de l’Union fait la nation aussi, le débat est d’actualité. La fusion des partis ou alliances de partis membres de l’Union est au cœur des discussions. Mais seule la réforme du système partisan peut y apporter une base juridique. Cette réforme permettra de faire d’une pierre, deux coups : réduire le nombre de partis politique, mais aussi régler la question de la transhumance et du financement des partis. Patrice Talon doit faire diligence, les formations politiques ont soif de la réforme du système partisan. « 2017 s’annonce sous les perspectives des réformes », telle est la conviction de Houngbédji. Mais, dans ce contexte de regroupements qui urge pour redonner vie à la démocratie béninoise, avec qui peut bien vouloir s’alignera le Prd ? Bien malin qui pourra le dire.
Arnaud DOUMANHOUN