La furie des flammes dans les bureaux superposés aux 2ème et 3ème étages du bâtiment qui abrite l’Autorité nationale de lutte contre la corruption a fait une perte en vie humaine et d’importants dégâts matériels. C’est la conséquence de l’incendie déclaré dans l’après-midi du samedi 14 janvier 2017 à proximité de l’Etoile rouge. En effet, les usagers du Boulevard du Canada ont été alertés par un incendie qui s’est déclenché sur un immeuble R+6. Selon le président de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption, Guy Ogoubiyi, celui qui est passé de vie à trépas a nom Pascal Sohoundé. Il est comptable à l’Anlc. Informés, le ministre de l’Intérieur, Sacca Lafia, le Directeur général de la police nationale, le Préfet Modeste Toboula et le Maire LéhadySoglo se sont rendus sur les lieux du drame pour constater de visu l’ampleur de la situation. Une enquête est déjà ouverte pour cerner les vrais raisons de l’incendie. Il faut préciser qu’outre l’Anlc, le bâtiment abrite d’autres structures telles que les agences de réseau de téléphonie mobile et de banque.
Joël Samson Bossou
Un étrange incendie !
L’incendie survenu sur l’immeuble abritant le siège de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (Anlc) près de l’Etoile Rouge est-il d’origine criminelle ? Seules les enquêtes déjà ouvertes pourront permettre d’en élucider les circonstances réelles. Ce qui est déjà bon à savoir est que cet immeuble abrite l’Autorité de lutte contre la corruption. A l’ère de la reddition des comptes, où les autorités tendent à confondre de présumés auteurs de crimes économiques devant les juridictions, cet incendie suscite des questions. Les dégâts importants occasionnés par l’incendie font penser à la disparition d’une boîte noire en matière de lutte contre la corruption. Pour ne pas rendre gorge d’éventuels péchés commis dans l’exercice de leurs fonctions, des personnes qui n’ont pas la conscience tranquille peuvent faire occasionner un tel incendie pour faire disparaître des preuves et se mettre à l’abri des poursuites judiciaires. Le flair des enquêteurs permettront d’en savoir davantage. Ce qui conforte un peu dans la possibilité d’explorer cette piste, c’est justement le regard sur le passé. Les nombreux incendies survenus ici et là n’ont presque jamais été accidentels. Des enquêtes par le passé ont révélé des cas d’incendie opérés dans la perspective de faire disparaître des données ou des dossiers jugés sensibles. Le fait que ce soit cet immeuble qui ait pris feu, de façon spécifique, et que jusque-là les raisons de l’incendie ne soient pas encore élucidées, éveille des soupçons. Les prochains jours permettront d’en savoir plus.
AT