Après la réaction de l’honorable Edmond Agoua sur la question de la chute de la filière de vente de véhicules d’occasion lors de la plénière du jeudi 12 janvier 2017 au Palais des gouverneurs à Porto-Novo, c’est au tour de Choukouratou Badirou de la société Al-Woudjoud de partager son point de vue. En somme,le député Edmond Agoua accuse le gouvernement actuel, Choukouratou Badirou récuse. Lire un extrait de son intervention.
«Où étaient-ils quand les vrais importateurs de véhicules d'occasion criaient leur détresse et demandaient le secours? Nous avons beaucoup à dire. Ceux-là qui ont politisé le secteur en y attirant l’état et en crucifiant les importateurs quand cela les arrangeait, reconnaissent aujourd'hui que la filière des véhicules d’occasion est un secteur relevant du privé et non de l’Etat. Les conditions de l’élection présidentielle de 2001 en disent long et ce sont les conséquences de cette élection que nous subissons encore aujourd'hui. Le temps de parler à tort et à travers pour être intéressé est révolu. Nous avons opté pour le nouveau départ et la rupture. Cela signifie qu’il faille rompre avec les mauvaises habitudes du passé et d’en adopter de nouvelles pour écrire sur une page propre une nouvelle histoire pour le Bénin. Nous voulons travailler en paix. L'argent n'aime pas le bruit dit-on. Ceux-là qui ont fait appel à l'Etat quand cela les avantageait souhaitent aujourd'hui que l’Etat quitte le secteur. Quand ils étaient avec le pouvoir c'était la politique de ôte toi pour que je m'y mette. L'octroi des agréments se faisait selon leur volonté dans un contexte d’injustice totale. Ainsi certains obtenaient l’agrément juste sur la base d’une simple intervention alors que d’autres importateurs n’arrivaient pas à l’obtenir. Qui a amené l'escorte dans le comité mixte pour sortir d'autres convoyeurs? Qui a fait que ses agréments changent tout le temps? Qui a proposé la délocalisation sur 10hectares au détriment de l'attestation fiscale et sociale ? Qui sont ceux-là qui avaient peur de la concurrence et ont saboté leurs concurrents en les traitants d'opposants alors que la couleur politique n’avait rien à faire dans une activité d’importation de marchandises? Qui a occupé anarchiquement les domaines publics pour y ériger des parcs? La liste est longue. Nous avons beaucoup à dire pour le toilettage de cette filière. Qui est qui? Qui fait quoi? Sortons les brebis galeuses et les griots politiques de notre filière. Évitons de marginaliser les honnêtes citoyens. Le vrai changement c'est la rupture. Les vrais acteurs de la filière des véhicules d'occasion se connaissent et se battent constamment pour sauver leur gagne-pain».
Kola PAQUI