Des mécontentements resurgissent dans le secteur éducatif béninois. Frustrés et indignés suite à une série de décisions récemment prises par le ministre des enseignements maternel et primaire, SalimaneKarimou, les éducateurs et instituteurs déclenchent un vaste mouvement de paralysie à compter de ce jour, mardi 17 janvier 2017. Ceci pour contraindre l’autorité ministérielle à leur donner gain de cause dans les meilleurs délais. Les écoles maternelles et primaires seront donc paralysées par une grève pour 48 heures renouvelables chaque semaine. Pour ces enseignants, il s’agit d’une forfaiture en cours au niveau du ministère de l’enseignement maternel et primaire qu’il faudra décourager à tout prix. Selon l’aile syndicale du Conseil sectoriel pour le dialogue social (Csds), l’autorité ministérielle a, de façon délibérée, pris une série de décisions consacrant le retour d’anciens retraités dans l’enseignement en qualité d’inspecteurs et de conseillers pédagogiques. « Le ministre a consacré le retour d’enseignants complètement amortis qui avaient fait le malheur de bon nombre d’enseignants et de l’école béninoise dans le temps », a déclaré le Vice-président de Csds Maxime Agossou-vè. En réaction à ces nominations, le syndicat préconise un mouvement de désobéissance collective. « Le bureau informe du mot d’ordre de désobéissance qui consiste à ne pas recevoir les encadreurs dans nos salles sur l’étendue du territoire national », a-t-il déclaré. La levée de la motion de grève qui prend effet mardi prochain est conditionnée, selon ces syndicalistes, par une série de mesures urgentes à prendre obligatoirement par l’autorité ministérielle. Ils exigent entre autres le rapportage systématique des différents arrêtés et notes de service, la mise en place d’une commission conjointe d’élaboration et de mise en œuvre des différents arrêtés et notes de service, la prise d’arrêtés d’application du décret portant statut particulier des corps des personnels enseignants de la maternelle et du primaire.
Aziz BADAROU