ls sont mécontents ! Ils s’insurgent contre la gestion discriminatoire de la situation administrative des Agents permanents de l’Etat (Ape). Des agents du Ministère de l’économie et des finances sont mécontents. Ils menacent de hausser le ton si rien n’est fait pour donner satisfaction à leur demande de reclassement.
En application des dispositions de la circulaire n°850 en date du 22 avril 2009 portant élaboration et adoption du plan général de formation des Agents de l’Etat, la Direction générale du renforcement des capacités et de l’employabilité (Dgrce) a reçu la demande de reclassement des cadres du ministère des Finances. A la grande surprise, ils ont constaté avec amertume que seuls les dossiers de sept personnes sur un total de 22 agents ont prospéré. Les 15 autres agents sont en rade alors qu’ils étaient tous dans la même situation et défendaient la même cause. Selon les délaissés, en 2010, ils avaient été autorisés par leur autorité de tutelle à suivre des formations diplômantes de 2010-2012. Cet accord est obtenu sur la base des textes portant définition et critères de formation sans bourse dont s’est prévalu le Ministère de l’économie et des finances (Mef) pour organiser ces genres de formations au profit des agents des structures sous tutelle en collaboration avec les organisations syndicales bien avant l’avènement d’un quelconque plan de formation. Mais les intéressés qui cherchaient à être reclassés ont été opposés aux dispositions de la lettre circulaire n°850 qui stipule que : «pour compter du 1er janvier 2010, toute demande de mise en stage pour une formation diplômante ne figurant pas dans un plan de formation validé par une commission ad’ hoc se verra opposer une fin de non recevoir.» Or, l’élaboration et la validation du premier plan de formation avait connu de retard. Dans sa correspondance n°077 adressée au ministre du travail le 02 septembre 2014, le ministre des Finances a bien précisé que «ce retard ne peut être imputé aux intéressés dont les dossiers transmis à votre ministère sont restés sans suite». Ainsi, il a demandé à son homologue de prendre les dispositions idoines pour procéder à la régularisation de la situation administrative de ces agents en leur délivrant, à titre dérogatoire, les arrêtés de mise en stage et de retour de stage. Ayant pris connaissance du dossier, l’actuel ministre des Finances a, dans la lettre n°2120 du 11 juin 2016, effectué la même démarche tout en soulignant que cette situation cause d’énormes préjudices à son département. Malheureusement, regrette le ministre, cette correspondance est restée sans suite.
Zéphirin Toasségnitché
(Br Zou-Collines)