Les écoles béninoises devront fermer leurs portes dès ce jour et pendant 48 heures, afin de mettre à exécution le mot d’ordre de débrayage lancé par l’ensemble des syndicats des enseignements maternel et primaire, membres du conseil sectoriel pour le dialogue social.
Le premier point de discordance entre le Ministre des enseignements maternel et primaire, Salimane Karimou et ses syndicats de base est le recrutement des inspecteurs déjà admis à la retraite pour constituer le corps d’encadrement et de contrôle des enseignants dans les classes. Remontés contre leur autorité de tutelle, les enseignants dénoncent ce qu’ils appellent le comportement provocateur du Ministre Salimane et de son cabinet. Qualifiant de ‘’vieux démons’’ ces inspecteurs, les syndicalistes s’insurgent contre le retour de ces messieurs qui avaient constitué le malheur de l’école béninoise et appellent leurs militants au respect du mot d’ordre de désobéissance qui consiste à ne pas recevoir ces encadreurs dans les salles de classe. Déjà dans plusieurs circonscriptions scolaires, les inspecteurs retraités ne sont pas les bienvenus. La chasse ‘’aux intrus’’ a donc commencé notamment le jeudi dernier dans la circonscription scolaire d’Adja-ouèrè et hier lundi 16 janvier 2017 dans Ifangni où respectivement les inspecteurs Dossou-koko Virgile et Toviho Célestin ont été interdits d’accès aux classes. En d’autres termes, les enseignants exigent. le respect des libertés syndicales, le rapportage des différents arrêtés et notes de service à savoir : la 0010/MEMP/ DC/SGM/DAF/SP/du 04 Janvier 2017, la 0011/MEMP/ DC/SGM/ DAF/SP du 04 Janvier 2017, le 2016 N 285/ MEMP/ DC/SGM/DAF/SA/ 067SGG16 du 21 décembre 2016, la mise en place d’une commission conjointe d’élaboration et de mise en œuvre des différents arrêtés et notes de service cités cités-haut. Ils exigent également la prise des arrêtés d’application du décret portant statuts particuliers des corps des personnels enseignants de la maternelle et du primaire, la prise des mesures pour mettre fin aux différents travaux de reversement et signature de contrats et l’organisation des différents concours de recrutement pour mettre fin à la crise qui secoue le système éducatif. La relecture du décret 2015-373 du 24 Juin 2015 portant statut juridique d’emploi des agents contractuels de l’Etat et la prise du décret instituant la coordination entre la CNSS et le FNRB n’ont pas été occultées. Face à ces revendications qu’ils jugent de ‘’non négociables’’, l’ensemble des syndicats des enseignements maternel et primaire entame dès ce jour, mardi 17 janvier, une grève d’avertissement de 48 heures.
Charles HONVOH