Par : Akkilou YACOUBOU
Il n’était pas à la fête et les gens continuent de trouver des arguments pour le défendre.
Mon gars, que veux-tu ? Ils sont comme cela. Tu dis quelque chose, on t’allume. Pour eux tout est bon. Donc, malheur à celui qui trouve à dire. Ce n’est pas possible. Bouche woro a changé de camp. C’est le pays. Mais il est champion ailleurs…
Hé ! Ne va pas là-bas déh. Sinon…
Des échanges dans la rue ou comme le dirait l’autre autour d’une bouteille de vin et les enfants disent la vérité. Et la vérité, c’est qu’il n’était pas à la fête. Et nul argument ne peut réussir à convaincre réellement les populations. De deux choses, l’une. Si on ne peut être bon dans un domaine, on peut exceller dans un autre. Hic et nunc, le boss est très dynamique. Plus dynamique que le mot. Cela surprend. En fait, on est aujourd’hui amené à se demander ce qui fait courir Talon. Le chef de l’Etat multiplie ses voyages en France que cela surprend tellement. Comment peut-il aimer l’Hexagone à ce point ?
5 fois en 9 mois ! C’est un exploit ! Il faut le faire. Il l’a fait et peut le faire davantage. Oui battre le record puisque ce n’est pas se tromper de dire qu’un autre pigeon voyageur est en gestation s’il ne l’est pas déjà. Ne dit-il pas de lui-même qu’il est un compétiteur né ? Autrement dit, les Béninois n’ont rien vu encore. C’est à croire qu’on a rien vu encore. Cependant, on ne manque pas de se demander ce qui peut pousser le président Talon à prêter flanc à la France. Si c’était quelqu’un d’autre, on pourrait comprendre. Mais venant de lui, il y a comme un os dans la gorge des Béninois qui ne passe pas. Et pour cause, le peuple n’a-t-il pas refusé Zinsou pour Talon ? Il a refusé Zinsou parce qu’à travers lui, on ne voyait que la Françafrique. Or pendant les campagnes de la présidentielle, c’était la diabolisation de la France. Ce qui a dressé le lit à Talon et considérablement rétréci la couverture de Zinsou. Et aujourd’hui, tous semblent amnésiques mais l’histoire demeure et demeurera têtue. Elle sort des archives comme celui de l’homme à la casquette renversée. On fait donc, ce qu’on reprochait à l’autre et on ne veut pas que quelqu’un en parle. Et c’est ça, le nouveau tournant.
A voir ce qui a cours, les reproches qu’on faisait à Zinsou, deviennent actuellement des axes de chantier de Talon. Un, deux, trois, et hop Paris ! Lutter contre le kpayo, œuvrer comme si on était dans un pays occidental, c’est du Talon. De toute façon, ce n’est que le début car le pigeon est en vol.