Le mercredi 12 janvier, la Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a présenté en personne les grandes réformes et les projets phares de son département ministériel. Redorer l’image de l’enseignement supérieur au Bénin pour l’essor de cadres qualifiés, compétents pouvant relever les défis de développement. C’est la vision du gouvernement du Président Talon qui a réservé une part très importante à l’enseignement supérieur et à la recherche scientifique dans le PAG 2016-2021. Ce mercredi 12 janvier, une séance de dissémination dudit programme doublée de la validation des outils de gestion du MESRS a eu lieu dans les locaux de l’ENEAM. C’est en présence des partenaires techniques et financiers, des recteurs des universités nationales, des représentants de la société civile et des cadres de son ministère que Marie-Odile Attanasso a présenté les grandes réformes et les projets que le gouvernement entend implémenter dans le secteur les quatre années à venir. Point par point, la ministre a présenté les objectifs qui sous-tendent chaque réforme.
Les grandes actions
D’une manière générale, il faut retenir que le gouvernement veut désormais que la formation et la recherche scientifique au Bénin permettent de sortir des ressources humaines de qualité, capables d’apporter des solutions aux problèmes de développement. Ainsi, l’un des projets phares du gouvernement dans ce sous-secteur, est la création de la Cité internationale de l’innovation et du savoir (CIIS). Tout comme la Silicon Valley en Californie, la Ciis sera un pôle d’industries de pointe, des start-up, qui émergeront dans le domaine des nouvelles technologies. Ce sera également un laboratoire d’innovation d’où partiront de jeunes entreprises florissantes qui proposeront les fruits des recherches scientifiques et technologiques. La ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a tenu à rappeler qu’il s’agit d’un projet qui tient à cœur le chef de l’Etat, qui, d’ailleurs , préside lui-même le projet. Selon la ministre, cette Cité internationale de l’innovation et du savoir sera installée dans la zone d’Abomey-Calavi. A côté de cette cité, le gouvernement prévoit également la création d’une Agence béninoise pour la recherche et l’innovation (ABRI). Il s’agit de l’Agence qui devra définir la politique gouvernementale en matière de recherche et de l’innovation. Au cours de cette présentation, la ministre Marie-Odile Attanasso a fait savoir que le gouvernement tient beaucoup à la qualité de l’enseignement dispensé dans les universités publiques que privées. Pour elle, c’est la condition sine qua non si le Bénin veut avoir des ressources humaines de qualité et compétentes. Ainsi, il sera créé, l’Agence pour la Qualité et l’Évaluation. Cette Agence veillera à la qualité de l’enseignement qui est dispensé dans les universités tant publiques que privées.
Evaluation de curricula dans les universités
Selon la ministre, les enseignants au niveau des universités seront désormais formés et ensuite évalués. Les curricula feront également objet d’évaluation pour une adéquation formation-emploi. Pour arriver à redorer l’image de l’enseignement supérieur, le gouvernement entend injecter beaucoup de ressources financières dans les universités. De nouveaux amphithéâtres, des laboratoires, beaucoup d’infrastructures seront construites dans les jours à venir pour mettre enseignants et apprenants dans de meilleures conditions de travail. Et c’est pour un investissement massif dans les universités que le gouvernement a, dès son arrivée, opéré des reformes au niveau de la carte universitaire du Bénin. De sept, le nombre d’université publique est passé à quatre : deux universités thématiques et deux universités pluridisciplinaires. L’Université nationale d’agriculture de Porto-Novo est consacrée à l‘agriculture. Elle regroupe les centres universitaires de Kétou, de Sakété et d’Adjohoun quand bien même son rectorat se trouve à Porto-Novo. La seconde université thématique est l’Université nationale des sciences, technologies, ingénierie et mathématiques. Pour la ministre Marie-Odile Attanasso, aucun pays au monde ne s’est développé sans une politique de recherche en matière d’ingénierie. Pour mener à bien toutes ces réformes, il est prévu la création d’un Conseil national pour l’éducation. Il s’agit de l’autorité de régulation qui va coordonner les actions menées dans les trois sous-secteurs de l’éducation. Ce conseil national de l’éducation sera désormais composé des membres désignés par les divers acteurs du secteur de l’éducation. Déjà, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche a mis en place un mécanisme de suivi-évaluation. En dehors de la cellule de suivi-évaluation du Pag à la présidence de la république, un comité est déjà opérationnel au ministère de l’enseignement supérieur. Un compte rendu mensuel est donné à la ministre de l’enseignement supérieur et il sera organisé trimestriellement, une séance de reddition publique pour faire le point de la mise en œuvre de ces réformes. Une nouvelle ère s’annonce ainsi dans le sous-secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Le leitmotiv est un enseignement de qualité avec des enseignants de qualité, des infrastructures de qualité pour le développement.
Wandji A.