Plusieurs délégations ont été reçues en audience ce mercredi 18 janvier par le président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji. Parmi celles-ci figurent les sections béninoises d’Amnesty international et Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat) qui travaillent entre autres pour l’abolition effective de la peine de mort au Bénin.
S’il faut reconnaître que le Bénin a fait des avancées législatives significatives sur le plan pénal, il n’en demeure pas moins vrai que des efforts restent à faire. Le pays n’a pas encore totalement aboli la peine de mort. Actuellement, on dénombre encore quatorze condamnés qui attendent dans le couloir de la mort. C’est une situation qui n’honore pas le Bénin. Et Amnesty international et Acat Bénin qui travaillent pour changer les données ont jugé utile d’aller échanger avec le président de l’Assemblée nationale sur la question. La délégation a été reçue en audience ce mercredi 18 janvier. Au sortir de l’entretien, Fidèle Kikan, directeur de la section béninoise d’Amnesty international a souligné que le président Adrien Houngbédji a été très sensible à la préoccupation. Il a demandé, à en croire Fidèle Kikan, à ses collaborateurs immédiats de lui produire une fiche pour accélérer l’étude et l’adoption du projet de loi portant Code pénal en République du Bénin. Les deux organisations de la Société civile, quant à elles,ont été instruites pour saisir le président de l’Assemblée nationale par courrier, aux fins du vote d’une recommandation à l’endroit du Gouvernement pour la prise d’un décret dans les meilleurs délais. Ledit décret aura pour but de commuer les peines de mort en peine de prison à temps.
Le président de l’Assemblée nationale a aussi reçu en audience, Léontine Konou Idohou, président du Rifonga-Bénin. Elle a déclaré avoir plaidé pour l’examen et le vote rapide du projet de loi visant la situation des personnes handicapées, déjà en étude au Parlement. Le vote de cette loi et son harmonisation avec la Constitution du 11 décembre 1990, le Code électoral et les Conventions internationales ratifiées par le Bénin, permettra de mettre un terme aux discriminations dont sont victimes les personnes handicapées, explique Léontine Konou Idohou.
A sa suite, le président Adrien Houngbédji a échangé avec une délégation du Conseil national du patronat de la presse et de l’Audiovisuel (Cnpa) conduite par son président Basile Tchibozo. Cette dernière est allée plaider pour la relecture de la loi portant Code de l’information et de la communication en République du Bénin adoptée en 2015, pour le renforcement de la liberté de presse au Bénin. Aussi, le Cnpa Bénin souhaite-t-il, l’avènement d’un Fonds du développement des médias pour évoluer vers de grands groupes de presse et la mise en place de la centrale des intrants. Basile Tchibozo, le président de cette structure, a annoncé pour les heures à venir la levée probable, par la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), de la mesure conservatoire de fermeture de certains organes de presse de la place. Les discussions toujours en cours sur ce dossier ont beaucoup évolué, révèle le président du Cnpa?
Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau