Six mois de prison assorti de sursis et 300.000F d’amende, c’est la sentence prononcée mardi 17 janvier par le Tribunal de Kandi contre deux trafiquants d’ivoire. Qu’il vous souvienne que le 22 octobre 2016, ces deux individus ont été arrêtés avec 3,2kg d’ivoire.
A l’issue de l’audience, le juge en charge du dossier les a condamnés à 6 mois d’emprisonnement assorti de sursis et à 300.000F CFA d’amende chacun. Faut-il le rappeler, ces ennemis de la faune béninoise ont passé un peu plus de deux mois derrière les barreaux avant de recouvrer leur liberté. Il faut noter là que la justice s’est montrée un peu débonnaire sur la lutte contre la criminalité faunique.
Car la loi n°2002-16 du 18 Octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin, prévoit des dispositions qui règlent le cas de ces trafiquants. Selon les articles 153 de cette loi, ces trafiquants pourraient être punis d’une amende de 100 000 à 500 000F et/ou d’un emprisonnement de 3 mois à 3 ans. L’article 154 prévoit le payement d’une amende de 300 000 à 800 000 F et/ou d’un emprisonnement de 6 mois à 5 ans.
Certes, ils ont été privés de liberté pendant un temps. Mais cette condamnation ne peut guère dissuader ces trafiquants. Ils pourraient se faire l’idée selon laquelle l’infraction commise ne porte préjudice ni à la faune ni à la loi en vigueur. Surtout quand on se souvient que la journée Mondiale de l’environnement de l’année 2016 a été célébrée sous le thème « tolérance zéro contre le commerce illégal de la vie sauvage », le tribunal jouerait mieux sa partition en durcissant les peines pour faire comprendre aux trafiquants et leurs complices que le patrimoine faunique n’est pas à détruire mais plutôt à protéger
Manfoya HOUNGUE