Les professionnels des médias ne démordent pas. Malgré l’interdiction de manifester une seconde fois devant le siège de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac), ils se sont à nouveau retrouvés ce mercredi 18 janvier 2017 à la Bourse du travail. Objectif, exiger la réouverture des sept organes de presse fermés depuis bientôt deux mois.
C’est à travers un chant révolutionnaire que les journalistes ont exprimé leur indignation face à cette nouvelle interdiction de manifester du président de la Haac, Adam Boni Tessi. Les locaux ont été à nouveau mis sous forte surveillance policière. La raison évoquée est l’arrêté préfectoral interdisant les manifestations. Le sit-in a été une deuxième fois déplacé vers la Bourse du travail avec une grande mobilisation des hommes des médias. Était à leur coté une délégation de l’Union des Journalistes du Togo venus soutenir le mouvement. Pour le président de l’Union des professionnels des médias du Bénin (Upmb), Franck Kpotchémè, l’instance dont il a la charge ne voudrait pas être comptable devant l’histoire de la fermeture arbitraire desdits organes de presse. C’est pour cela qu’il a rassuré les professionnels des médias à maintenir la pression sur le président de la Haac pour le rétablissement sans délai et sans condition des organes concernés. Présent également à ce mouvement d’humeur, le secrétaire général de la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (Cosi-Bénin), Noël Chadaré a exhorté les professionnels des médias à passer à la vitesse supérieure afin de faire passer dans les plus brefs délais le message. « Il faut une réponse appropriée à ce comportement qui vise à dénier les droits les plus élémentaires aux travailleurs. Il faut une journée « presse morte ». il faut passer à une autre phase ». a-t-il martelé.
Et le patronat béninois se dit prêt à toute action pour une sortie de crise. Le Cnpa s’est fait cette fois ci représenté par son vice président, Joël Ahofodji. Selon lui, la lutte doit être menée par tous les professionnels des médias présents comme absents car l’entreprise de presse qui est fermée a des dommages, des pertes et des conséquences sur le plan économique. « Nous pensons en tant que journalistes, c’est notre devoir d’être présent en ces lieux et de continuer par lutter jusqu’à ce que la Haac comprenne qu’on ne touche pas à la liberté de la presse » a-t-il ajouté.
L’Union des professionnels des médias va observer une pause d’une semaine. « Ce moratoire laissera place à un mouvement plus endurci si la HAAC ne réagissait pas » a laissé entendre Franck Kpochémè.
Léonce ADJEVI