Odile Attanasso siffle la fin de la récréation dans le secteur de l’enseignement supérieur privé. Les promoteurs indélicats, qui depuis des lustres, ont trouvé refuge dans l’illégalité, se verront bientôt sortis du secteur, à moins de se conformer aux textes en vigueur. L’habitude est devenue la règle. Un siège construit à Cotonou ou ailleurs, et le promoteur de l’établissement privé d’enseignement supérieur peut le démultiplier sur l’ensemble du territoire national, sans au préalable requérir une autorisation formelle de l’autorité de tutelle. Et telle une tâche d’huile, ces bâtis qui abritent des étudiants, sont répandus dans presque toutes les villes du Bénin. Les normes de construction sont foulées au pied et puisque l’Etat n’était pas associé à cette entreprise, le désordre avait droit de cité. Mais autres temps, autres mœurs. Sous le Nouveau départ, tout passe au scanner. La rupture n’épargne aucun secteur, et celui de l’enseignement supérieur privé ne fera pas exception. Visiblement, la ministre Odile Attanasso ne connait autre langage que celui de la fermeté. Elle a prévenu, et les promoteurs d’établissement savent à quoi s’en tenir. Ils ont intérêt. La création de toute annexe est subordonnée à une autorisation. Ceux qui sont dans l’illégalité doivent se régulariser. Autrement, ils subiront la rigueur de la loi.
Mais, la ministre de l’enseignement supérieur ira plus loin. Ces établissements qui ne disposent pas, en leur sein, d’enseignants qualifiés ont aussi des soucis à se faire. Et au nombre des nouvelles réformes, on retient que le Bts ne sera plus un examen national mais, en lieu et place, l’Etat organisera désormais la Licence. Plus de co-signature à partir de l’année universitaire 2016-2017. La dynamisation du Conseil national de l’éducation est également au cœur des changements attendues pour redorer le blason du système éducatif au Bénin.