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Sit-in des professionnels des médias à la Bourse du travail: L’UPMB n’entend pas démordre, les centrales menacent de rentrer dans la danse
Publié le samedi 21 janvier 2017  |  L`événement Précis




Les professionnels des médias poursuivent la lutte pour la mise en liberté des organes de presse fermés. Le mercredi 18 janvier 2017, ils ont pris d’assaut la Bourse du travail où ils ont tenu un sit-in. L’objectif est resté le même. Il s’agit d’exiger de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac), la réouverture des sept organes de presse fermés depuis bientôt deux mois. Par des chants hostiles à la mandature actuelle de la Haac et surtout à son président Adam Boni Tessi, les professionnels des médias réunis au sein de l’Union des professionnels des médias du Bénin (Upmb), ont exprimé leur déception face au silence de l’institution de régulation de la presse. Après des heures d’animation, une déclaration a été lue par le président de l’Union des professionnels des médias, Franck Kpochémè. Pour lui, « Le Président de la Haac a choisi de violer en toute impunité la Constitution, la loi organique de la Haac et le Code de l’information et de la communication ». Qualifiant la fermeture des organes d’arbitraire, le président de l’Upmb a également regretté les menaces par la Haac de refus d’apposer sa signature sur les pièces relatives à l’aide de l’Etat à la presse privée, les menaces de vérifications de conditions d’utilisations des fonds alloués par l’Etat. Une fois encore, la presse a reçu le soutien des secrétaires généraux de la Bourse du travail. Le secrétaire général de la Cosi-Bénin, Noël Chadaré, a exhorté les professionnels des médias à une presse morte pour vite faire passer le message. « Il faut une réponse appropriée à ce comportement qui vise à dénier les droits les plus élémentaires aux travailleurs. Il faut une journée presse morte. Il faut passer à une autre phase », a-t-il martelé. Son homologue de la Csa-Bénin, Anselme Amoussou a appelé le Cnpa à une union d’actions afin que la lutte soit une réalité, pour une victoire historique. Il a, par la même occasion, dit les mises en garde de sa confédération à la Haac qui risque de voir les organisations syndicales dans la lutte. L’Unstb de Emmanuel Zounon n’est pas restée en marge de ce sit-in. Au nom du Conseil national du patronat de la presse (Cnpa), le vice-président, Joël Ahofodji a dit le soutien des promoteurs d’organes à l’Umpb.

Les centrales en audience à la Haac, ce jour

Sur demande, les secrétaires généraux des confédérations et centrales syndicales seront reçus par le bureau de la Haac. Il s’agit de Noel Chadaré de la Cosi-Bénin, de Anselme Amoussou de la Csa-Bénin, de Emmanuel Zounon de l’Unstb, de Moudassirou Bachabi de la Cgtb, de Christophe Dovonou de la Cspib et de Christophe Houéssienon de la Csub. Ce vendredi donc à 11 heures, ils iront s’imprégner des réels problèmes qui opposent les professionnels des médias à l’institution de régulation. Mais, le plus important pour eux, reste la question du non-respect des libertés de presse et d’expression en otage depuis quelques mois. Pour eux, la Haac viole la constitution béninoise et devra se mettre dans les rangs sans quoi, la lutte deviendra plus corsée et élargie aux travailleurs. Une belle occasion s’offre sans doute au Président de la Haac pour mettre de l’eau dans son vin afin de répondre favorablement aux cris de cœur des professionnels des médias.

Emmanuel GBETO
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